Hellfest Open Air 2024 – Jour 1

Premier jour de festival, le soleil est présent, le camping émerge doucement… Pour éviter la déconvenue de l’an dernier (1h30 d’attente pour entrer sur le site), notre petit groupe décide d’aller 5-10 minutes en avance à la Cathédrale plutôt que d’arriver 30 minutes après ! Lorsque nous arrivons, les portes sont déjà ouvertes et le passage se fait de façon très fluide et rapide (en 10 minutes à tout casser). Je ne sais pas à quelle heure le Sanctuary a été ouvert, mais la queue pour le merchandising est énorme et s’étend déjà jusqu’à l’Altar. Le constat est le même pour la nouvelle zone de merchandising artistes, n’ayant rien d’autre à faire avant le premier concert prévu à 16h30, la plupart des festivaliers se sont rués sur les différents stands de merch. Après un bon repas au stand libanais, direction la Gardienne des Ténèbres qui fait déjà une petite démo. Haute de 10 mètres, il faut pas moins de 19 personnes pour la contrôler ! Même si elle ne se déplace pas encore de manière autonome, elle est très impressionnante, notamment son regard qui a été très travaillé. En plus de cracher des flammes, elle balance également de l’eau (à noter que ses pattes bougent déjà et ont réussies à bien racler le bitume sur plusieurs centimètres d’épaisseur, au fil des jours !).

 

BLEED FROM WITHIN – Mainstage 2 : 17h15 – 17h55
JORDY: J’y suis ! Le festival débute enfin pour moi avec les écossais de Bleed From Within que j’attendais depuis plusieurs années ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçu, le chant qu’il soit clair ou saturé est très bon, tout comme le son (et ce sera le cas pour la très grande majorité des groupes durant le week-end). On sent que le groupe est heureux d’être là, si on en croit les nombreux sourires échangés entre les membres du groupe. L’avancée de la scène est utilisée à outrance par le chanteur Scott Kennedy, qui l’a monopolisé 90% de son temps, facilitant la communion avec le public. Le concert se conclut en apothéose avec l’extraordinaire “The End Of All We Know”, chantée sur les barrières par Scott, avec un premier déluge de slammeurs. Premier concert et déjà un des meilleurs sans aucun doute !

SLAUGHTER TO PREVAIL – Mainstage 1 : 18h00 – 18h40JORDY: Dire que la bande emmenée par Alex Terrible est attendue serait un euphémisme ! La foule est massive et ne parle que d’une chose : la tentative de record du monde du plus grand Wall of Death ! Sur scène cependant, Alex semble avoir un peu de mal avec sa voix, quelques phrases n’étant même pas growler ! Deuxième petite déception est d’entendre jouer leur titre phare “Baba Yaga” en seconde position dans la setlist. Nous avons tout de même eu le droit aux classiques du leader de la formation : les growls sans micro (que malgré la distance j’ai tout de même entendu) et le micro frappé sur le front jusqu’au sang. Allez, j’ai assez fait durer le suspens, parlons de ce fameux Wall of Death. Oui il a mis 10 bonnes minutes à se faire, mais en étant à l’intérieur, il y avait un gros bazar entre les personnes s’écartant pour ouvrir le pit et ceux qui venaient juste pour participer, ce qui a bien ralenti le mouvement. Le fait qu’Alex descende dans le pit a aussi entraîné des attroupements de personnes essayant de faire un selfie. Niveau taille, difficile de comparer, puisque la plupart des grands Wall of Death ont eu lieu sur la Mainstage 2, mais il a atteint la fin du Bar Central ! Certes, c’était impressionnant, mais ça a pris tellement de temps alors que c’était annoncé sur tous les réseaux avant le festival, que le résultat est finalement en demi-teinte, comme l’ensemble du concert.

KERRY KING – Mainstage 1 : 19h30 – 20h20JORDY: Le projet solo de Kerry King ne m’intéressait déjà que moyennement après la sortie des premiers morceaux, mais avec l’annonce des concerts de reformation de Slayer, il a réussi à baisser encore dans mon intérêt. Mais je me suis quand même déplacé pour voir le rendu en live, sait-on jamais ! Et bien, on est clairement sur du “sous-Slayer”, et en étant mauvaise langue, je dirai que Kerry a poussé le vice jusqu’à choisir un chanteur : Mark Osegueda (de Death Angel) qui ressemble presque physiquement à Tom Araya ! Le seul moment où le public autour de moi (et moi-même) s’est levé de l’herbe, c’est pour les 3 morceaux de Slayer : “Disciple”, “Raining  Blood” et “Black Magic”, ce qui résume malheureusement le concert.

BABY METAL – Mainstage 2 : 20h25 – 21h15
JORDY: Je voulais voir un morceau des japonaises par pure curiosité et pour la science. Mais entre l’intro très/trop longue, le chant et les danses, je n’ai malheureusement pas tenu le morceau en entier et j’ai filé sous la Temple. La science attendra !

MEGADETH – Mainstage 1 : 21h20 – 22h20JUSTINE: Bien que le festival commence à nous habituer à avoir la bande tous les deux ans maintenant, revoir Megadeth est toujours un immense plaisir pour moi, et je vis toujours leur passage comme si c’était le dernier. Étant mon groupe de thrash préféré, je ne serai sûrement pas très objective dans ces quelques lignes pour parler de la prestation de cette édition 2024, mais j’en suis sûre que vous ne m’en tiendrez pas rigueur… Depuis le pit photo, où je sens déjà l’émotion m’envahir, on entend déjà les fans trépigner d’impatience. Les quelques notes de cloche et un tonnerre assourdissant en guise d’avertissement du début du concert, les musiciens débarquent sur scène après l’introduction de “The Sick, The Dying… And The Dead”, issu de leur dernier album. Je passe aux photos à la deuxième chanson, et ça fait toujours quelque chose de se retrouver tout près de son artiste préféré. Après ce court mais incroyable moment, je me redirige en M1 d’un pas décidé pour retrouver ma petite famille avec qui je vais vivre le show. Bien que le tempo des chansons ait été ralenti, musicalement la technicité et la dextérité d’antan est quand même bien présente.. lyriquement un peu moins notamment sur “Tornado of Souls”, mais rappelons que Dave Mustaine a vaincu un cancer de la gorge en 2019 et que le Monsieur a aujourd’hui 62 ans… Cette année encore on a le droit aux grands classiques de la formation et notamment “Rattlehead”, “Skin On My Teeth”, “Symphony of Destruction”, “Peace Sells” (avec la présence de Vic Rattlehead), “Holy Wars” mais le coup de grâce est arrivé très tôt dans la setlist pour moi, avec le morceau “A Tout Le Monde” et ces quelques mots de français dans le refrain.. Je n’ai pas pu plus retenir les larmes si longtemps gardées et encore plus quand Dave a posé la question fatidique « Do you know this song? ». Très grand moment d’émotions additionné au moment du refrain chanté en cœur par le public! Pour les avoir déjà vus trois fois auparavant, ce n’était pas leur meilleure prestation, mais ça reste assez correct dans l’ensemble. Le seul point noir de la formation, c’est que les musiciens sont très statiques, malgré la présence d’une avancée, mais qui n’a jamais été utilisée malheureusement…

SYLVAINE – Temple : 20h45 – 21h45JORDY: Un autre concert que j’attendais beaucoup, mais avec une petite appréhension, est celui de Sylvaine. Ma crainte venait du dernier album « Eg Er Flamand » que j’ai chroniqué et qui est un album de poésies norvégiennes a cappella. Mais mes craintes sont envolées et me voilà rassuré dès les premières notes, le groupe de la multi-instrumentaliste Kathrine Shepard, propose ses morceaux les plus énervés. Seul léger bémol, le son pas forcément parfait selon où l’on était dans le public, un poil trop de basse dans mon cas (alors qu’il était équilibré dans le pit photo). Le charisme et les screams de Kathrine Shepard, très black metal dans leurs sonorités, sont envoûtants et transportent tout le public. À ce propos, les screams sont réalisés avec une facilité déconcertante, aucun changement d’attitude ou de signe de contraction au niveau de la gorge par exemple. Ils sortent naturellement et avec une émotion qui leur est propre. L’heure de concert défile à toute vitesse et la foule fait savoir son plaisir à chaque (très rares et très courtes) intervention de Kathrine. Le concert se termine par un des titres du dernier album a cappella en guise de remerciement. Le groupe et Kathrine ont énormément apprécié le moment, la leader finissant même au bord des larmes d’émotion. Un grand moment !

DARK TRANQUILITY – Altar : 21h50– 22h50
JORDY: S’il y a bien un groupe avec lequel on ne sera jamais déçu, c’est bien Dark Tranquility, et cette fois-ci n’a pas fait exception ! Mikael Stanne donne toujours l’impression d’apprécier le moment présent comme si c’était sa première fois. Le show est carré, le son encore une fois parfait, et en plus mes prières ont été exhaussées : “Lost to Apathy” a été jouée, je ne l’avais pas entendue en live depuis une bonne dizaine d’années ! Rien à ajouter, la journée se finit très bien sur ces très bonnes notes.


Ce premier jour de festival est terminé et il annonce de bonnes choses pour la suite, hormis la petite déception Slaughter to Prevail et Kerry King dont je n’attendais de toute façon pas grand chose. Le reste des groupes ont proposé des shows de très grande qualité. Je profite de me coucher assez tôt car il faut reprendre des forces avant le vendredi qui est pour moi, LA journée la plus chargée !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *