Nightwish – « Yesterwynde » @NuclearBlast Records

Photo promo Nightwish 2024

Artwork de l'album "Yesterwynde" de NightwishNightwish
« Yesterwynde« 
Format: Album
Genre: Metal symphonique
Pays: Finlande
Label: Nuclear Blast Records
Sortie: 20.09.24
Note: 3/5

Quelques mois après avoir annoncé un hiatus de plusieurs années au niveau des concerts, Nightwish nous offre tout de même un nouvel album intitulé « Yesterwynde« . C’est le premier depuis le départ du bassiste et chanteur Marco Hietala en 2021, qui a été remplacé par le bassiste de Wintersun : Jukka Koskinen. Ce successeur de « Human. :II: Nature« , qui ne m’avait que moyennement enthousiasmé à l’époque, est-il synonyme de changement ou reste-t-il dans la continuité de son prédécesseur? C’est ce que nous allons voir !

Pour garder les bonnes habitudes je débute avec le fidèle point sur la pochette ! Comme à l’accoutumé, elle est très belle avec énormément de détails. Mais on comprend au premier coup d’œil le message transmis par « Yesterwynde » (mot inventé par Tuomas Holopainen et Troy Donockley) : le temps et le voyage dans les souvenirs. Ce voyage durera donc le temps de 12 chansons, c’est-à-dire 70 minutes ! L’album s’ouvre avec le titre éponyme « Yesterwynde« , à mi-chemin entre une introduction et une chanson à part entière, qui met directement dans l’ambiance grâce aux instruments à vent de Troy Donockley et la voix de Floor Jansen. C’est ensuite parti pour quasiment 10 minutes avec « An Ocean Of Strange Islands« , le meilleur titre de l’album et un des meilleurs de l’époque Floor Jansen assurément. On y retrouve ce qui manquait à mon goût sur le précédent album : le côté vraiment metal, avec de la double pédale, de la guitare et un tempo bien plus élevé. Kai Hato peut enfin faire profiter de sa vitesse et sa technique derrière les fûts ! « The Antikythera Mechanism » est portée par le chant de Floor, et de Troy qui officie maintenant beaucoup plus derrière le micro depuis le départ de Marco Hietala. Même si il n’a pas un chant aussi « agressif » que l’ancien bassiste, il transmet énormément d’émotions sur chacune de ses lignes… pendant que Floor s’occupe plutôt des parties plus lourdes et rocailleuses. Les orchestrations de Tuomas Holopainen sont toujours aussi réussies, au niveau de la chanson mais même au global sur l’album, pour garder une ambiance cohérente tout du long.

Second single à avoir été dévoilé avant la sortie de l’album: c’est maintenant au tour de « The Day Of…« . C’est un morceau qui m’avait beaucoup interrogé lors de ma première écoute. Le titre est articulé autour de la batterie de Kai Hato et du chant de Floor Jansen avec un refrain chanté par des enfants. Le titre ne m’avait pas enthousiasmé outre mesure dans un cadre de morceau pris à part. Cependant dans le contexte de l’album, c’est plutôt une très bonne surprise, puis qu’il s’y intègre parfaitement. Comme je l’évoquais ci-dessus, le travail sur les nappes d’ambiance et d’orchestration donne une cohérence globale et « The Day Off… » en est l’illustration parfaite. Petit paradoxe rigolo, le titre suivant est celui qui a été dévoilé avant au public : « Perfume Of The Timeless« . Dès l’introduction, on retrouve tout ce qui a fait la grandeur de Nightwish à ses débuts, un véritable retour aux sources, jusqu’on retrouve dans les lignes de chant de Floor ce qu’auraient pu chanter Tarja Turunen à l’époque. Le titre se termine, après les envolées de Floor, par la voix apaisante de Troy Donockley, j’avais apprécié le titre à sa sortie, mon avis n’a pas changé !

« Sway » est le titre le plus court de « Yesterwynde« , avec moins de 4 minutes 30. Il est majoritairement acoustique avec le duo de voix de Floor et Troy. C’est selon moi une chanson de transition pour basculer sur la seconde partie de l’album et elle n’apporte pas forcément une énorme plus-value, surtout après un très bon titre comme « Perfume Of The Timeless« . L’introduction de « Children Of’Ata » est composée de chants traditionnels (en quelle langue, je ne pourrais dire et je ne veux pas m’avancer pour ne pas dire de bêtises), avant de basculer vers une structure assez classique du Nightwish version Floor. Le morceau devient plus intéressant sur sa deuxième partie, lorsque les orchestrations se font plus présentes et ramènent cette fameuse ambiance. J’en ai très peu parlé mais, « Something Whispered Follow Me » est une des rares chanson de « Yesterwynde« , qui met en valeur le jeu de guitare de Emppu Vuorinen, avec un riff assez sombre mais malgré tout mélodique, qui ne ferait pas tâche chez les groupes de death mélodique du pays ! Le tunnel des chansons mid-tempo depuis le titre « Sway » commence à être un peu long, l’énergie globale a baissé et ça se ressent énormément. « Spider Silk » essaye de ramener un peu d’énergie, mais il faut attendre la moitié du titre, pour finalement conclure sur une bonne quarantaine de secondes d’outro. C’est le sprint final (mais ce n’est peut-être pas l’expression la plus appropriée). Il reste 3 morceaux dont « Hiraeth« , qui encore une fois débute de manière très calme. Il reste dans la lignée de « Sway » avant de s’envoler sur une très belle partie instrumentale pour la seconde moitié, qui sera malgré tout entrecoupée d’une petite pause, qui aura seulement réussi à faire retomber le soufflé. L’avant dernier titre de « Yesterwynde » redonne la part belle à la batterie et à la guitare, et ça fait du bien : « The Weave » est d’ailleurs beaucoup plus sobre sur les orchestrations, pouvant par certains aspects rappeler « Master Passion Greed » sur « Dark Passion Play« , sans être aussi sombre. Enfin, pour conclure ce nouvel opus de Nightwish, « Lanternlight » offre une belle performance vocale, accompagnée presque exclusivement d’orchestrations.

Au terme de « Yesterwynde« , j’ai l’impression d’avoir écouté 2 albums en un seul . Une première moitié qui renouait avec ce que j’appellerais de façon totalement subjective le « glorieux passé », avec des morceaux enlevant (« An Ocean Of Strange Islands« , « Perfume Of The Timeless« ), des orchestrations bien présentes mais équilibrées. La seconde moitié est dans la veine de « Human. :II: Nature » : des titres très lents, qui n’ont presque plus rien à voir avec du metal symphonique, tant la guitare notamment est absente. La seule chose qui fait tenir l’album comme un tout, ce sont les parties du leader Tuomas Holopainen. Mais « Yesterwynde« , dans sa totalité, reste difficile à appréhender. Il faut de nombreuses écoutes pour l’apprécier totalement à sa juste valeur, mais il restera toujours selon moi, un album clivant rien qu’avec sa dichotomie entre la première et la seconde moitié du CD.

Tracklist :

  1. Yesterwynde
  2. An Ocean Of Strange Islands
  3. The Antikythera Mechanism
  4. The Day Of…
  5. Perfume Of The Timeless
  6. Sway
  7. The Children Of’Ata
  8. Something Whispered Follow Me
  9. Spider Silk
  10. Hiraeth
  11. The Weave
  12. Lanternlight

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