Epica – Omega @Nuclear Blast Records

Epica Omega

Epica
« Omega »
Format : Album
Genre : Metal symphonique
Pays : Pays-Bas
Label : Nuclear Blast Records
Sortie : 26.02.2021
Note : 9/10

 

 

Ah Epica, un des groupes qui a vraiment compté pour mon « éducation musicale ». Je pense que c’est un des premiers groupe que j’ai écouté après avoir découvert les mastodontes : Iron Maiden, Metallica. Mais c’est plus que ça, c’est aussi une première porte vers les styles plus extrêmes, grâce aux growls de Mark Jansen. Bon soyons tout à fait honnête, le charme de Simone Simons n’y est pas non plus totalement étranger! De plus, Epica nous a toujours offert des bons albums, avec une grande régularité, tous les 2-3 ans. Exception faite de l’album dont je vais vous parler aujourd’hui « Omega« . En effet, le successeur de « The Holographic Principle« , sorti en 2016, nous arrive après 5ans d’attente. Durant ce temps, le groupe a sorti 2 EP, le premier en 2017 : « The Solace System« , contient des morceaux prévus mais non intégrés à « The Holographic Principle« . Le second, en 2018, est un EP de reprise des chansons de l’anime « Attack on the Titan« , sobrement intitulé « Epica vs Attack on Titan Songs« . Puis, en 2019, le groupe annonce une réédition de leur magnifique album « Design Your Universe » et une tournée anniversaire.

Attaquons les choses sérieuses, comme d’habitude Epica est inspiré dans ses choix de pochettes, elle est très belle avec de multiples détails à observer. Les hollandais ne sont pas radins avec nous lorsque l’on retourne le CD. On découvre 12 titres pour 1h10min de musique, avec des morceaux allant de 4min30 (« Twilight Reverie – The Hypnagogic State« ) à 13min25 (« Kingdom of Heaven Prt.3 – The Antediluvian Universe« ), je fais exception de l’introduction « Alpha – Anteludium« . Le son y est très bon et clair, chose indispensable lorsqu’on utilise autant d’orchestrations et de chœurs. Il faut d’ailleurs noter la présence d’un chœur d’enfants sur certaines pistes (notamment « The Skeleton Key« ). Deux invités sont également présents : Zaher Zorgati de l’excellent groupe Myrath sur « Code of Life » et Vicky Psarackis de The Agonist sur « Twilight Reverie – The Hypnagogic State« .

Comme tout bon album d’Epica, on débute par l’introduction « Alpha – Anteludium« , qui sera probablement utilisé en sampler de début de concert. Ma foi, elle remplie bien son rôle avec de belles orchestrations épiques et grandiloquentes pour enchaîner sur une des chansons déjà dévoilée par le groupe « Abyss of time – Countdown to Singularity« . Une très bonne entrée en matière avec un riff principal et une rythmique sortant de l’ordinaire d’Epica, tout en gardant un tempo assez élevé. On retrouve, comme sur quasiment tous les morceaux de l’album les alternances entre le chant de Simone et les growls de Mark. On enchaîne avec « The Skeleton Key« , qui met plus de temps à démarrer, avec une première partie de chanson très lente, qui me laisse de marbre. Cependant, la seconde partie avec l’apparition des chœurs, premièrement adultes puis d’enfants suivi d’un très beau solo de guitare fait décoler la chanson.

Tous les éléments d’un album d’Epica sont présents, nous avons eu l’intro, maintenant le morceau (mais se ne sera pas le seul sur cet album) aux sonorités orientales : « Seal of Solomon« . Titre dont les paroles sont assez mystiques, comme souvent avec le groupe, avec la présence de quelques phrases en latin. L’atmosphère orientale de la chanson fait mouche et nous donne quelque chose d’agréable à l’oreille avec ses chœurs en introduction. On passe à « Gaia » qui me laisse une impression mitigée. Les couplets et le pont, tant au niveau des riffs que du rythme de chant, sont classiques mais efficaces. Mais tout retombe au moment du refrain, assez pompeux, que je n’apprécie pas et plombe la chanson qui est par ailleurs assez bonne.

« Code of Life« , en revanche est pour moi une des meilleures chanson de cet opus. Comme évoqué précédemment, ce titre voit la présence de Zaher Zorgati du groupe Myrath. Si vous connaissez Myrath, vous vous doutez bien que le résultat sera orientalisé, et vous avez raison! L’ambiance générale me rappelle l’énorme « Fools of Damnation » tiré du non moins excellent « The Divine Conspiracy« . Dès les premières orchestrations on sent quelque chose d’épique qui va courir sur l’ensemble de la composition. L’alternance habituelle des chants est très réussie, le refrain est superbe, très prenant. On enchaîne avec le « classique » single d’Epica, facile d’écoute et auquel on n’échappera pas en live « Freedom – The Wolves Within« . Il est dans la lignée des « Never Enough« , « Unleashed« , très classique, sans éléments marquant et à mon goût dispensable. Le groupe gagnerait à arrêter ce genre de chanson qui le dessert, à cause de la « facilité » de composition qui ne reflète pas la qualité du groupe et des autres titres de l’album.

C’est parti pour la masterpiece de ce CD, la troisième partie d’une composition débutée il y a 12ans sur l’album « Design Your Universe« . Je parle de « Kingdom of Heaven Prt. 3 – The Antediluvian Universe » et ses 13min25 de grand art. Le thème ici abordé est la mythologie égyptienne et l’ésotérisme. L’introduction m’emmène directement au Rohan dans Le Seigneur des Anneaux! On ajoute quelques chœurs grandiloquents en latin et c’est parti! Les orchestrations sont épiques à souhait. La chanson est divisée en 6 parties, chacune s’enchaînant parfaitement avec les autres. Le début de la 5e partie « The Chikhai Bardo – Navigating the Afterlife Realms« , avant sa partie plus death, m’évoque grandement « Scaretale » de Nightwish sur « Imaginaerium« . Si « Code of Life » est une très bonne chanson, elle ne peut concurrencer « Kingdom of Heaven Prt. 3 – The Antediluvian Universe« , qui est le point vraiment fort de cet album.

Dernière chanson « typique » d’un album d’Epica, « Rivers« , qui est le titre lent pour mettre en avant la fabuleuse voix de Simone Simons. Même si « Rivers » n’atteint pas la perfection de « Tides of Time« , on est tout de même sur une très bonne chanson emmené par une jolie mélodie au piano. Le refrain ressemble, dans sa structure et son rythme de chant au titre « Impossible » de James Arthur, pour les connaisseurs et dans un autre style! Le tout monte en intensité pour amener sur une fin très poignante. On retourne à des choses un peu plus speeds, avec « Synergize – Magic Manifest« , un titre assez original, très agréable. On peut noter la présence d’un rare solo de guitare, mais inspiré, tout comme celui de « The Skeleton Key« .

Avant dernier morceau « Twilight Reverie – The Hypnagogic State » voit la présence du second invité : Vicky Psarakis, chanteuse chez The Agonist. Son chant répond à celui de Simone sur les couplets et en duo sur le refrain pour un très beau rendu. Nous sommes typiquement sur un refrain qui fera sauter le public pendant les concerts avec son rythme entraînant! Un bon morceau taillé pour le live. On termine avec « Omega – Sovereign of the Sun Spheres« , une très bonne composition avec des couplets très réussis. Le pont est très agressif et intense grâce aux growls toujours parfaits de Mark Jansen. L’outro est très bien amené avec des orchestrations sublimes pour faire monter la tension jusqu’au point final et clôturer en beauté ce très bon album.

On est rarement déçu avec Epica, et « Omega » ne déroge pas à la règle. On y retrouve tous les « marqueurs » de leurs CDs : une intro, un single plus accessible, une longue masterpiece, une chanson pour mettre en avant le chant de Simone. Il n’y a pour ainsi dire pas de temps faible, le seul morceau que je trouve plus dispensable est le single « Freedom – The Wolves Within« , qui sans être un mauvais morceau, est un peu moins inspiré. En parallèle, « Omega » possède quelques pépites, qui, à mon sens, marqueront le groupe et deviendront des classiques. On peut citer mon coup de coeur : « Kingdom of Heaven Prt. 3 – The Antediluvian Universe« , mais aussi « Abyss of time – Countdown to Singularity » et « Code of Life« , pour n’en citer que 3! Epica prouve toujours qu’ils sont inspirés et mérite leur place de poids lourd du metal symphonique. En tout cas, « Omega » se pose déjà en candidat assez sérieux pour le titre d’album de l’année!

Tracklist :

  1.  Alpha – Anteludium
  2. Abyss of Time – Countdown to Singularity
  3. The Skeleton Key
  4. Seal of Solomon
  5. Gaia
  6. Code of Life
  7. Freedom – The Wolves Within
  8. Kingdom of Heaven pt 3 – The Antediluvian Universe
  9. Rivers
  10. Synergize – Manic Manifest
  11. Twilight Reverie – The Hypnagogic State
  12. Omega – Sovereign of the Sun Spheres

 

Note : 9/10

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *