Leprous – « Aphelion » @InsideOut Music

« Aphelion » s’ouvre avec « Running Low« , titre déjà connu, puisqu’il a été le premier dévoilé via un clip vidéo. Dès son introduction, on retrouve toute la puissance émotionnelle du chant d’Einar Solberg, qui domine et mène le titre. Là ou ça se gâte, c’est sur le refrain, beaucoup trop pop à mon goût, entre la ligne de chant et les petites vocalises en backvoices, qui font retomber l’ambiance. Cependant le reste de « Running Low » est très bon, avec une orchestration à base de violons très réussie pour finir. On enchaîne avec « Out of Here » qui va avoir une structure que l’on va retrouver dans la plupart des morceaux de cet album. Une introduction très lente (même pour du Leprous!), quasiment a cappella, totalement portée par le chant, abandonnant tous les instruments et mélodies à leur triste sort pendant la moitié ou les 2/3 du titre. Ils reviennent en avant pour le dernier tiers de la chanson pour un ensemble regroupant mélodie, puissance et émotion que je trouve génial. « Silhouette » propose un son tendant vers l’électro notamment pour la basse et toujours un chant extraordinaire, malgré des vocalises qui n’apportent pas grand chose et « diluent » les émotions. Le morceau suivant, « All the Moments« , est dans la même veine que « Out of Here » dans sa structure. Les couplets tirent en longueur, surtout une partie piano/chant qui me laisse totalement indifférent (il faut savoir que le piano est un instrument qui ne me fait absolument rien). « Have you Ever? » propose des sons de guitare assez déroutants et artificiels, mais dans des sonorités pop, qui me touchent moins même si tout est bien fait. On passe au second single sorti par le groupe, à savoir « The Silent Revelation » qui propose un très bon riff d’intro et un très bon refrain, mais toujours avec une ligne de chant influencé pop. C’est un des meilleur morceau de l’album selon moi malgré ces influences qui me parlent un peu moins. Retour au schéma « classique » avec « The Shadow Side« , avec une bonne moitié de la chanson que je considère comme une introduction avant que l’ensemble prenne son envol avec l’arrivée de la session rythmique. « On Hold » suit le même chemin avec une introduction quasiment a cappella, un pré-refrain assez pop, mais un pont qui m’a marqué avec une performance de Baard Kolstad à la batterie assez hallucinante. Ce genre de chose me fait encore plus regretter que les instruments soient autant en retrait et si peu utilisés. Le talent au chant d’Einar Solberg est indéniable et porte tout le groupe, c’est encore le cas sur « Castaway Angels« , mais mon allergie au piano est là, et ma partie préférée reste la fin ou tout le groupe est présent! Le dernier titre de l’album, « Nighttime Disguise« , est un des rares qui débute avec tous les instruments. Le chant lui-même a le droit à quelques innovations, avec des parties bien plus graves, au point de me demander si il n’y avait pas un invité! A noter également que le titre se termine avec les seuls growls de ce « Aphelion« . C’est définitivement mon morceau favori sur ce cd, il représente tout ce que j’attends dans un morceau de Leprous!