Carnifex: Graveside Confessions @Nuclear Blast Records

Carnifex
« Graveside Confessions »
Format : Album
Genre : Deathcore

Pays : États-Unis
Label : Nuclear Blast Records
Sortie : 03.09.21

Note : 4,5/5

Depuis 2014 , je suis un grand fan de Carnifex grâce à l’album « Die Without Hope ». Donc depuis l’album d’après « Slow Death », je suis l’actualité du groupe de très près et chaque annonce d’un nouvel album est un événement pour moi. Il y a eu beaucoup de changements depuis la sorti de « World War X » (2019) et aujourd’hui (3 septembre 2021) avec « Graveside Confessions ». En effet le covid est venu nous casser les bonbons à tous, et malheureusement les artistes ont sacrément déguster. Leur deuxième guitariste a quitté le navire: c’est donc maintenant à 4 que le groupe continue leur chemin. Carnifex est l’un des piliers de la scène deathcore, et l’un des premiers groupes à faire du blackened deathcore, c’est-à-dire de proposer un son beaucoup plus axé sur le black metal que sur le death. Notamment avec une musique plus sombre agrémentée de parties orchestrales. Mais qu’en est-il de ce nouvel album ? « Graveside Confessions » sera-t-il a la hauteur ?

Et pour une fois, je ne vais pas jouer la carte du suspense jusqu’à la fin de cette chronique et je vais d’emblée vous dire OUI ! OUI, cet album est vraiment un très bon cru et pour beaucoup de raisons. Vous qui ne connaissez pas le groupe, vous êtes sûrement déjà perdu, laissez moi faire votre éducation ! Le groupe revient aux sources, c’est bien beau mais qu’est ce que ça veut dire ? Commençons par la chanson éponyme « Graveside Confessions » qui démarre l’album au quart de tour ; cela n’était plus arrivé depuis « Hell Chose Me » de commencer un album sans intro et d’envoyer du gras d’entrée de jeu ! À la fin de cette première chanson, un constat est déjà apparent : c’est du grand Carnifex ! Le groupe revient aux sources et étoffe par la même occasion leur son qu’ils développent depuis maintenant 15 ans. Les riffs sont plus incisifs et rentrent dedans que par le passé, mais surtout plus mémorables ! Les gros (très gros) riffs sont de sortie et les breaks sont plus nombreux. Les ajouts orchestraux sont vraiment bien encrés dans les chansons, donnant un ensemble très homogène et cohérent. Les musiciens sont en grande forme techniquement parlant. Et pas seulement à travers la musique, la prestation de Scott (l’homme derrière le micro) fait une nouvelle fois mouche. Je pense qu’il n’a jamais été aussi dans « l’extrême » concernant ses gutturaux, et ses paroles sont une nouvelle fois inspirées et reste encrées la tête. Le final nous en met plein les oreilles avec un ralentissement de tempo et l’accentuation de la lourdeur des riffs : c’est juste jouissif ! C’est simple dans l’exécution, mais ça faisait tellement longtemps qu’on (enfin je) n’avait pas entendu du ça, que c’est criminel ! Ils reviennent aux sources, aux fondamentaux du deathcore. Vous comprenez maintenant ? Et cela fait qu’une seule chanson que je développe, ils nous reste 14 chansons à disséquer. Vous êtes pressés? Aha ! En effet « Graveside Confessions » est l’album le plus long de leur carrière : 15 chansons pour un peu plus d’une heure au compteur. Sur ces 15 chansons, on compte la reprise de « Dead Bodies Everywhere » de Korn et pour une reprise, c’est une sacré reprise : ils ont su garder l’identité de la chanson originale et la modernisé en « deathcore style » pour un résultat étonnant ! Une des meilleures reprises que j’ai entendu depuis belle lurette ! Ensuite, on retrouve les 3 classiques du groupe « Slit Wrist Savior », « My Heart in Atrophy » et « Collaborating Like Killers » pour tout les fans de première heure. C’est vraiment un sacré cadeau qu’a fait la bande. Et le rendu final est plus « heavy » que les originaux. Maintenant parlons du cœur de l’album : le vrai « Graveside Confessions » et les 11 chansons inédites pour cet album. Vous connaissez déjà la chanson éponyme (le pavé du début de chronique), le reste contient tous les ingrédients que vous voulez entendre venant du groupe : du son comme à l’ancienne « Graveside Confessions », « Pray for Peace », « Talk to the Dead », « Countess of Perpetual Torment » et « Alive for the Last Time » mais aussi du blackened avec « Seven Souls », « Cursed » et « Cemetery Wander ». Mais aussi une grosse surprise et celle là je ne l’ai pas vu venir, mais pas du tout. Cette surprise s’appelle « January Nights ». Le groupe nous a déjà proposé par le passé quelques pistes instrumentales, mais pas aussi… mélodique. Cette chanson est à des années lumières de ce que le groupe à écrit et certainement la plus « émotionnelle ».

Mention spéciale à Scott Ian Lewis pour sa prestation. Son thème de prédilection est la mort mais il est un des rares frontmen à me donner des frissons avec ses paroles. Et il a encore fait son taff de manière remarquable. Plus de 15 ans de carrière et le groupe m’étonnera toujours. Chapeau ! Cet album est un condensé de 15 ans de carrière, entre retour aux sources, affinage de leur sons et surprises ! « Graveside Confessions » est pour ainsi dire l’album de la renaissance pour le groupe et certainement l’album le plus honnête de toute leur discographie.

Tracklist :
1. Graveside Confessions
2. Pray for Peace
3. Seven Souls
4. Cursed
5. Carry us Away
6. Talk to the Dead
7. January Nights
8. Cemetery Wander
9. Countess of Perpetual Torment
10. Dead Bodies Everywhere
11. Cold Dead Summer
12. Alive for the Last Time
13. Collaborating Like Killers (Graveside Edition)
14. My Heart in Atrophy (Graveside Edition)
15. Slit Wrist Savior (Graveside Edition)

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