Aborted
« ManiaCult »
Format : Album
Genre : Brutal death
Pays : Belgique
Label : Century Media Records
Sortie : 10.09.21
Note : 4,5/5
11ème album pour les maîtres du death grind/brutal death et amis de la poésie. 25 ans de carrière pour le groupe, et ils n’ont rien perdu de leur envie de nous faire décrocher la nuque. Dans le fond il n’y a rien de transcendant. Aborted fait du Aborted, du pur brutal death bien bien sale. Et au final c’est tout ce qu’on veux… Mais le groupe ne l’entend pas de cette oreille. Il serait facile de dire que cet album est une boucherie ultime et de passer à autre chose. Mais le groupe ne se contente pas d’enchaîner 10 chansons similaires et de dire : « bon ben on se dit à dans deux ans ». Chaque album a vraiment une identité unique. Les belges prennent leur temps et soignent chaque détails de leurs albums. Mais le détail le plus frappant est certainement l’ambiance générale de l’album : l’ouverture de l’album avec « Verderf » est vraiment lourde en demi tempo reflète vraiment le côté malsain de leur musique. Il ne suffit pas d’envoyer de la double pédale à fond de cale et des riffs à s’en faire saigner les doigts pour pouvoir dégager quelque chose de violent. C’est pour ainsi dire une très bonne introduction, qui pose les bases d’une nouvelle fournée de déflagrations. Et en parlant de déflagration, les poètes belges ont une énergie débordante. Et malgré que ce soit leur 11ème effort, ils ne sont pas décidé à faire un mauvais album : ils enchaînent les prouesses techniques, les riffs sont ultra chirurgicaux (comme « Impetus Odi » ou « Grotesque »), d’autres vous feront headbanger sévèrement (comme « ManiaCult » ou « Ceremonial Inaptitude »). Le jeu du batteur est une nouvelle fois impressionnant : blast beat, mid tempo, accélérations et changements de rythme. Une prestation de haute volée. Comme je vous le disais précédemment, le groupe ont mis l’accent sur l’atmosphère de l’album : les chansons comme « Portal to Vacuity », « A Vulgar Quagmire », « Drag Me to Hell » et « I Prediletti » mettent l’accent sur le côté malsain et violent de l’opus. On y rajoute aussi l’introduction « Verderf » et aussi la petite instrumentale « Verbolgen » jouée seulement au piano, mais écoutez bien ce qui se cache derrière, ça ne sonne rien de bon ! Enfin, regardez la pochette de l’album, on est pas du tout à l’aise, non ? Notez encore une fois le travail du légendaire Pär Olofsson. Sinon que dire de la prestance et prestation de Sven (le ténor du groupe… mouahah !). Il fait encore une fois mouche : basculant dans les growls ultra gras et d’autres plus aiguës comme si de rien était.
En résumé, Aborted fait du Aborted mais du très très bon Aborted. « ManiaCult » n’est pas un énième album de brutal death. Il a sa propre identité et ose quelques nouveautés. Mais je vous laisse les découvrir par vous-même. Quand le groupe annonçait que « ManiaCult » ferait parti des meilleurs livraisons du groupe, ils étaient pas très loin de la vérité ! 25 ans au compteur et toujours pas de signe de fatigue. Aborted prouve une nouvelle fois avec cet album, que les maîtres du brutal death sont bien de retour…
Tracklist :
1. Verderf
2. ManiaCult
3. Impetus Odi
4. Portal to Vacuity ⛤
5. Dementophobia
6. A Vulgar Quagmire
7. Verbolgen
8. Ceremonial Ineptitude
9. Drag Me to Hell
10. Grotesque
11. I Prediletti: The Folly of the Gods
12. Gloom and the Art of Tribulation (2021 edit)