Venom Prison: « Erebos »

Les anglais de Venom Prison sont de retour avec « Erebos », leur 3ème long format. Inutile de vous dire que le temps passé en isolation (merci covid) a incité les groupes à repenser et à étoffer leur son. Venom Prison fait parti de ces groupes. Et non ils n’ont pas changer de style pour autant, les anglais ont gardé la recette pour envoyer des parpaings death/hardcore, mais pour cet album, ils ont pris quelques risques qui pourraient (ou pas) énerver les fans de la première heure. Et qu’est-ce qui énerve les fans par dessus tout ? Vous l’avez dans le mille… Les voix claires ! Mais nous y reviendrons plus tard !

Le groupe démarre cet album avec « Born of Chaos », une intro de moins de 2 minutes ou la chanteuse répète à plusieurs reprises « EREBOS… EREBOS », puis enchaîne avec « born from chaos (erebos), rise from darkness (erebos) » : et comme vous le savez déjà (ou pas), dans la mythologie grecque Erebos est le dieu des ténèbres, les ténèbres personnifié. Du coup, il y a de fortes chances que cet album soit… sombre ! « Judges of the Underworld » se lance est c’est reparti pour une paire de claques en pleine tronc… visage. Le mélange death/hardcore fait toujours mouche. Les riffs sont assassins, les percussions sont ultra dynamiques et la prestation de Larissa est absolument incroyable. Aucun répit et aucun survivant ! Le ton est donné, ils sont là pour faire mal ! Et ils le font très bien. « Nemesis » et « Comfort of Complicity » assurent l’essentiel, rien n’est transcendant mais tout est parfaitement exécuté ! C’est avec « Pain of Oisys » que le groupe prend un virage inattendu. La surprise a été la réaction que j’ai eu en écoutant cette chanson. En effet, c’est la chanson la plus calme, la plus énervée et la plus belle que le groupe ai composé. La découverte de la voix claire de Larissa est à couper le souffle, non seulement à travers sa voix, mais surtout à travers ses textes. Elle y met toute son énergie et sa hargne, j’ai réellement senti de l’honnêteté dans cette chanson. Le groupe n’a pas pris ces risques juste pour être dans la hype des groupes qui ralentissent leur part de brutalité. C’est une suite logique et une évolution intelligente par rapport au concept de l’album. Et justement cette chanson fait partie du fer de lance des ajouts musicaux que le groupe a opéré dans cet album. Certes c’est subtil, un peu d’électronique dans l’ouverture du morceau « Golden Apples of the Hesperides ». Des moments très mélodique sur « Castigated in Steel and Concrete », et surtout des moments très très techniques, le groupe s’est lâché sur les parties instrumentales techniques ! L’album se conclut en beauté, avec certainement la meilleure chanson du combo : « Technology of Death » qui est un condensé de ce que le groupe a créé durant tout cet album. On y retrouve bien évidemment la hargne death/hardcore, le côté plus mélodique avec des guitares plus « post rock », des ajouts orchestraux et électroniques. L’album se termine comme il a commencé « EREBOS… EREBOS… EREBOS ». Bref cette chanson est une tuerie monumentale !

Pour conclure, Venom Prison a à mon humble avis, délivré ici leur meilleur album. La production est très bonne, l’écriture encore meilleure et l’exécution fait mouche. La suite s’annonce radieuse !