Interview: Maxime de Storm Orchestra

Le 20 Mai dernier, le dynamique Maxime, chanteur et guitariste de Storm Ochestra est venu nous donner les détails de leur premier EP; un subtil mélange entre un rock très moderne et des sonorités électro/hip-hop…

 

RTH : À l’origine, le groupe a été monté par 3 amis : comment vous est venue l’idée de monter un groupe ensemble ? Mais surtout, d’où vient le nom du groupe ?

Maxime : Tout d’abord on était tous les trois musiciens, ayant eu d’autres groupes avant. Et puis on avait les mêmes goûts musicaux, je pense que c’est ça qui soude au départ. Pour ce qui est du nom, on était en salle de repet, et parfois les amplis de guitare captent la radio. On a entendu « Brianstorm » des Arctic Monkeys dans un ampli et ce fut la révélation. On a gardé « Storm », pour annoncer la puissance, et « Orchestra » comme un pied de nez au fait d’être un trio.

RTH : Votre premier EP « So ? » sorti en 2014, n’est plus disponible : pourquoi avoir fait ce choix ?

Maxime : Cet EP était le premier jet, comme un EP d’essai. Sorti seulement un an après nos débuts. Entre temps nous avons beaucoup évolués, on voulait proposer le fruit de cette évolution et que le nouvel soit un vrai nouveau départ.

©Teodk8

RTH : Vous avez participé au Prix Sacem, mais surtout vous êtes les gagnants du Prix du Grand Zebrock, en 2017 : est-ce que vous pouvez nous en dire plus, concernant ces prix ? Mais surtout quels sont vos souvenirs de cette expérience ?

M : On a gagné ces deux prix à la fin du dispositif d’accompagnement d’artiste de l’association Zebrock. Grace à cet accompagnement, on a énormément progressé, techniquement et musicalement. Un premier grand souvenir, jouer à la maroquinerie pour la finale, une salle mythique de Paris, on y a vu tant de groupe, un véritable honneur. Et puis ensuite, la fête de l’humanité, notre meilleur souvenir de scène à ce jour. Tellement de stress et d’adrénaline, et puis une fois sur scène, le public répond présent. C’était un moment hors du temps.

RTH : Votre nouvel EP « Lose My Breath Away » sonne très rock moderne et puissant à la Royal Blood, mais également aux sonorités électro ou hip-hop à la Imagine Dragons : est-ce que ces groupes sont des influences pour vous ?

M : C’est vrai que ce sont des groupes que nous écoutons pas mal. Nos influences sont très larges, du rock, au hip hop, en passant par de l’électro. Pour nous, aujourd’hui, il n’y a plus vraiment de case, tout est possible. On ne se donne pas de limite dans notre musique, on fait la musique qu’on aimerait écouter.

RTH : L’artwork que l’EP représente un homme, rose à la maison et masque à gaz : une certaine dose d’humour, de dérision et de rock, mais que représente-t-il ? Est-il en lien avec l’artwork de votre premier EP ? L’artwork de votre single « The Shining of my Soul » m’a attiré l’œil, on croirait presque reconnaître Maxime : est-ce le cas ?

M : C’est bien moi, sur les deux pochettes. On a voulu faire des pochettes visuellement fortes, aux couleurs flash ! Elles représentent toutes les deux leur single. On adore la dérision, le sujet du titre peut être sérieux, ce n’est pas grave. Une manière de se prendre soi-même à contrepied, et de souligner de manière grossière le thème du titre. Pour « The Shining Of My Soul » avec les grillz qui brillent. Pour « Lose My Breath Away » avec le masque à gaz.

RTH : L’enregistrement a été réalisé par vous-même : est-ce réellement un avantage d’être ingénieur du son quand on est artiste ? Est-ce que devient pas plus exigent ?

M : Être ingé son et musicien, c’est sans doute autant un avantage qu’un inconvénient. Pour la compo, c’est cool parce qu’on fait les démos très vite. Mais ensuite, pour le titre final, on manque de recul; se mixer soi-même c’est plus compliqué. C’est pour ça qu’on a enregistré nous-mêmes mais que le mix et le master ont été réalisés par Bertrand Poncet (Alias Studio).

RTH : « Call » et « Drowned » semblent avoir le même thème, et notamment celui de l’effondrement du climat ; mais abordé selon deux prismes différents : est-ce qu’on peut avoir plus d’explications ?

M : Ce sujet nous touche beaucoup, et il est important pour nous d’en parler. Les deux titres l’abordent de manière différente. « Drowned » est assez personnelle, et parle de ce sentiment d’oppression, d’être enfermé sur cette planète de moins en moins habitable. Il parle de cette envie de trouver une porte de sortie. Cet avenir sombre, il est pesant, il donne l’impression de se noyer. Pour « Call », je traite plus du fait que l’on sait que l’on pollue trop, qu’on détruit notre propre maison, mais qu’on ne fait pas grand-chose pour l’empêcher. Ce titre parle de cette autodestruction, comme un pacte avec le diable.

RTH : Vous avez sorti votre clip éponyme le 26 Février dernier, où on assiste à la dégradation d’une voiture. Celui-ci a été réalisé par Citizen Ken, une boîte de production qui réalise essentiellement des clips typé rap : le choix de cette boîte de prod, montre-t-il encore vos influences hip-hop ? Au début du clip, on voit Maxime debout sur cette voiture avec une rose à la main ; cette rose est-elle un clin d’œil à l’artwork de l’album ?

M : Nous avons choisi Citizen Ken car on voulait s’inspirer des clips rap qui sont souvent hyper efficace dans ce genre de délire, et on en écoute pas mal. Travailler avec eux nous a fait sortir de notre zone de confort et c’était une super expérience, qu’on renouvellera probablement. La rose est une référence à la pochette, et un élément doux et fragile dans cette casse sombre et brutale.

RTH : Vous avez récupéré uniquement les clefs de la pauvre Twingo qui a servie à ce clip ; et vous les avez mis à gagner sur votre page Facebook : ont-elles trouvé un nouveau propriétaire ?

M : Les clés, c’est en effet tout ce qu’il reste de cette pauvre Twingo (paix à son âme), c’est une pièce de collection aujourd’hui. Et oui, elle a trouvé un heureux nouveau propriétaire.

RTH : Le clip de « The Shining of my Soul » paraît très solaire : quel est le thème de ce morceau ?

M : Le titre parle d’amour, quand on perd un peu du brillant de son âme et que c’est l’être aimé qui le fait revenir. On voulait un clip simple, et pur, pour mettre la chanson au cœur du débat.

RTH : Pendant le confinement, vous restez actifs sur les réseaux sociaux ; notamment en réalisant quelques tutoriaux et surtout des reprises de styles différents, comme « Soleil » de Roméo Elvis ou la dernière en date « Heroin » de Badflower : ces diverses chansons ont-elles une signification ou affection particulière pour toi, ou pour le reste du groupe ?

M : Ce sont des titres que l’on aime tout d’abord. On n’a jamais été très reprise, mais ce confinement nous a fait découvrir cet exercice. C’est très sympa et on va continuer à en faire sur nos réseaux à coup sûr !

RTD : Merci pour ces réponses, et bonne continuation dans les projets futurs de Storm Orchestra

M : Merci beaucoup pour cette superbe interview !!

 

En remerciant, Élodie de HIM Media pour l’opportunité de cette interview; Storm Orchestra et précisément Maxime pour ses réponses…

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