Hellfest Part I – Jeudi 16 / vendredi 17

Après plusieurs années de pause et de frustration, les festivaliers étaient tous hyper impatients de refouler l’herbe clissonnaise, pour deux week-ends exceptionnels! Entre canicule et déluge, revivez quelques uns de ces concerts…

Jeudi

Jordy : Enfin ! Après 3 longues années, je me remets en route vers la Terre Promise à Clisson. 2h de route pour arriver parking Est : pas de navettes mais pas d’attente ! Arrivé devant les files de pose des bracelets aux alentours de 13h et je note qu’il n’y a pas grand monde par rapport à mes souvenirs. Je suis au niveau de l’ancien Looksor, de mémoire à cette heure-là la file était plutôt derrière la guitare. Ouverture des portes 14h, 14h20 bracelet au poignet et direction le camping après un petit salut à Ben Barbaud. Je m’installe gentiment au White Camp, suffisamment proche de l’entrée pour limiter la marche, mais un peu à l’écart pour être au calme, je n’ai plus l’âge pour les bêtises ! La chaleur est déjà présente, le contre-coup du montage de la tente laisse craindre le pire pour les prochains jours vu les températures annoncées. Il va falloir être fort et squatter les points d’eau ! Le petit point positif est que niveau groupes, il n’y en a pas tant que ça que je considère comme immanquables, donc je vais pouvoir m’économiser.

CHEF AND THE GANG

Jordy : Pour ouvrir “mon” festival, j’ai choisi de faire la groupie et d’aller voir le groupe de reprise de Philippe Etchebest : “Chef and the Gang”. À noter que les mecs jouent au profit d’une association : “Pompiers Solidaires”. Bien calé au second rang, l’ambiance monte au fur et à mesure aux cris des “Philippe” ou “On a faim !”. L’accueil est triomphal pour le batteur star. Le groupe joue des classiques : AC/DC, Led Zeppelin, David Bowie et même leur première chanson originale, ma foi de très bonne facture. Le chanteur assure bien ses parties, les guitaristes et le bassiste sont très propres. Philippe joue simple mais le fait bien, il faut savoir éviter les risques inutiles, comme il l’a dit : “d’habitude c’est moi qui met la pression, ce soir c’est moi qui l’ai”. Le public répond et c’est une très belle entrée en matière pour débuter.

Lilian : Ça y est, on y est, le premier concert à Clisson depuis 3 ans… Que ce fut long… Et pour commencer, place à Chef and the Gang, ce petit groupe qui se présente sur la scène du Metal Corner ce jeudi, ne vous dit peut-être rien mais le nom de son batteur vous sera peut-être familier. En effet, plutôt habitué aux batteries de cuisine, il n’est pas là aujourd’hui pour manger des sushis avec ses baguettes, mais bien pour vous faire bouger un peu… Un indice ? Alors que le batteur s’installe, le public scande « Philippe, Philippe, Philippe ! » ou encore « On a faim, on a faim, on a faim » ? Et oui, vous ne rêvez pas, c’est bien Philippe Etchebest, le célèbre chef star de M6 (Top Chef ou Cauchemars en cuisine) qui se présente sur la scène. Au menu ? Du AC/DC, Queen, Rage Against the Machine… Bref, un buffet de classiques qui nous met l’eau à la bouche pour le reste du festival.

FROG LEAP
Jordy : Petite surprise lorsque la programmation du Metal Corner est sortie avec la présence de Frog Leap, qui joue le lendemain matin à 11h en Mainstage ! L’occasion d’espérer 2 setlists différentes, au vu du nombre de reprises faites par Leo Moracchioli sur sa chaîne YouTube. L’ambiance est folle durant tout le set, au point de me demander si le sol allait pas céder à force de le sentir rebondir à chaque saut. Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà vu ça au Corner ! Les classiques s’enchaînent : “Africa”, « Feel Good”, “Pokémon”, entre autres. Tout le groupe s’éclate et donne rendez-vous quelques heures plus tard en Mainstage, en espérant que la fatigue ne se fasse pas trop sentir, puisqu’il est bientôt 2h du matin avec le retard accumulé.

Vendredi

Jordy Comme prévu, il fait chaud ! Je suis en retard pour l’ouverture, et lorsque j’arrive sur le site, la file d’attente pour le merch est déjà énorme, on verra pour les t-shirts plus tard… On commence la journée comme on a fini la précédente, avec :

 

FROG LEAP – Mainstage 1 : 11h05 11h35

Jordy : Belle affluence pour un début de festival, probablement due à leur prestation de la veille (ou du matin très tôt selon les points de vue). Mon espérance sur une setlist différente vole en éclat dès le début du concert, il y aura même moins de titres joués vu le temps de jeu accordé. L’ambiance dans la fosse n’est pas aussi folle, mais c’est aussi l’effet du matin en plein air vs le soir sous une tente. Je note quand même une innovation qui sera visible sur les 2 fests que j’ai joliment nommé : le “cricle-pit à la con”, version évoluée et fun du circle-pit traditionnel, où au lieu de simplement courir en rond, on se prend par les épaules et on saute, façon chenille mais en rond ! Comme quoi, on arrive encore à inventer des choses en 2022. Ce n’est pas une déception, le son est propre, la prestation est bonne, mais il manque la folie de la veille.

IN OTHER CLIMES – Warzone : 11h05 11h35

Lilian : Ça y est, nous sommes vendredi et le site du Hellfest ouvre réellement ses portes, quelques minutes pour se balader, découvrir quelques nouveautés et je file à la Warzone pour le concert d’In Other Climes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la formation niçoise n’y va pas avec le dos de la cuillère. Aurions-nous pu rêver mieux comme ouverture de scène que ce set énervé ? Peu probable. Une prestation de très haute qualité avec un chanteur qui n’hésite pas à venir au contact de son public, ce qui est toujours appréciable.

LEPROUS – Mainstage 2 : 14h20 15h00

Jordy : Place à un des groupes que j’attendais le plus du premier weekend, avec les norvégiens de Leprous et leur extraordinaire chanteur Einar Solberg. Ma principale curiosité concernait sa capacité à reproduire ses lignes de chant studio. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y arrive les yeux fermés ! Il nous transporte dans son univers à chaque chanson avec une prestation impeccable, le concert défile à toute vitesse. Mes titres préférés “Below” et “Slave” ont été joués, je suis aux anges ! Première claque du festival !  

CADAVER – Altar : 14h20 15h00
Lilian : Premier passage de ce week-end par l’Altar où les Norvégiens de Cadaver sont déjà en place. Derrière eux, Le Christ aux limbes de Hieronymus Bosch, peintre néerlandais du XVème siècle. On peut notamment trouver sur scène un contrebassiste, masque de la peste noir fixé au visage. Pas de doute, nous sommes bien devant un concert de death. Le groupe récemment reformé fait plaisir à voir sur scène.
THE INSPECTOR CLUZO – Mainstage 1 : 15h05 15h50
Lilian : C’est au tour d’un groupe français pour le moins original de se présenter sur la Mainstage 1 du festival. En effet, The Inspector Cluzo est un groupe composé de deux membres uniquement. Tout comme les White Stripes, on retrouve un batteur et un guitariste. Les membres qui composent ce groupe sont éleveurs dans la vie, je vous recommande d’ailleurs de passer à leur stand de merchandising si vous allez les voir en concert un jour, car ils y vendent directement leur production. Bref, The Inspector Cluzo c’est avant tout de la sincérité. Pas de chichis et une grande interaction avec son public. C’est toujours un plaisir de les retrouver sur scène avec leur pointe d’humour. Et si on regarde bien du côté du VIP on peut apercevoir Philippe Etchebest profiter du set des Montois. Pour rappel, lors de l’édition « Hellfest from home », le chef étoilé avait rejoint la brigade du duo énergique.

FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES – Mainstage 1 : 16h45 17h30

Lilian : Que dire de ce concert ? Y’a-t-il vraiment un mot pour le décrire ? Difficile à dire… Ah si, ça y est, je sais… FANTASTIQUE. Il n’y a pas d’autres mots… Comment réussir à décrire brièvement ce concert sans oublier un élément qui vous permettrait de comprendre la qualité de ce passage ? Des musiciens au top, un leader charismatique, qui passe de la scène à la foule, slam, passage debout sur le public, poirier porté par le public, etc… Puis vient ce moment où il demande à la foule de s’écarter pour laisser un gros trou et de demander au public de protéger les filles, que ce pit est LEUR pit et qu’elles peuvent profiter de ce moment en toute sécurité. Dean Richardson ira lui aussi profiter de son bain de foule sans que ça n’entache le set. Bref, j’ai été conquis par ce set que j’étais pressé de vivre après la performance que le groupe avait réalisée en 2017 sur la Warzone. Ce quatrième album « Sticky » a été défendu comme il se doit.

THE OFFSPRING – Mainstage 1 : 18h40 19h40

Jordy : Retour à l’adolescence en cette fin d’après-midi avec le punk californien de The Offspring. J’y suis allé sans avoir beaucoup d’espoir, me souvenant encore de la prestation (très) moyenne de 2016 (déjà?). La foule est immense, m’obligeant à être assez loin de la scène, mais ne m’empêche pas de profiter du spectacle. À croire que de voir le nombre de personnes venu entendre leurs hymnes de jeunesse a motivé les californiens : le chant est juste et la prestation dynamique. Les titres s’enchaînent avant le bouquet final : “Pretty Fly (For A White Guy)”, “The Kid Aren’t Alright”, “You’re Gonna go Far Kid” et “Self-Esteem”, qui retourne le public. Très bonne surprise pour un concert dont je n’attendais pas grand chose.

 

Lilian : Qui n’a pas écouté une fois dans sa vie un morceau des californiens ? Alors oui, vous allez me dire, que maintenant c’est toujours pareil, The Offspring sur scène ce n’est pas propre, le chant n’est pas à la hauteur, l’énergie n’est plus la même, etc… Qu’importe, ce retour aux années lycée est une véritable bouffée d’oxygène. Certes la prestation ne restera pas dans les annales du Hellfest comme étant l’une des meilleures performances du weekend, mais elle est tout de même au-dessus que le dernier passage du groupe à Clisson en 2016. Les classiques tels que « Pretty Fly » ou « The Kids Aren’t Alright » pour n’en citer que deux, suffisent à enflammer la fosse qui n’attendait que ça.   

FIVE FINGER DEATH PUNCH – Mainstage 2 : 22h10 23h30

Jordy : Les américains sont de retour au Hellfest, et cette fois-ci avec Ivan Moody au chant, lui qui avait été remplacé au pied levé par Tommy Vext en 2017. J’ai l’impression que la densité de personnes est moins grande que sur The Offspring, me permettant d’approcher un peu plus. C’est un show typiquement américain, où tout est calé à la seconde, et à la gloire d’Ivan Moody, avec pas mal de “parlotte”, du chant a capella (très réussi au demeurant). Les cadeaux pleuvent pour les enfants dans les premiers rangs : un casque, le chapeau de “Jekyll and Hyde” et une batte de baseball. Le bonhomme est probablement aussi insupportable en dehors de la scène, qu’il est sympa dessus ! Les titres sont imparables et le concert passe très vite, un bon spectacle mais assez prévisible dans l’ensemble.

SUICIDAL TENDENCIES – Warzone : 1h05 2h05
Lilian : Cette journée du vendredi se termine pour moi comme elle a commencé, c’est-à-dire en Warzone. Comment pouvais-je rater le retour de Mike Muir et sa bande au Hellfest ? Comme dans le début des années 90, à la basse je demande M. Trujillo. Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas Robert que nous retrouverons dans un peu plus d’une semaine mais son fils, Tye Trujillo, qui âgé de seulement 17 ans, marche déjà dans les traces de son père. Il avait déjà participé à la tournée de Korn en 2015 alors qu’il n’avait que 12 ans. On peut notamment voir que maman n’est pas loin puisque Chloé Trujillo, artiste et femme de Robert Trujillo est présente dans les backstages avec sa fille Lullah. Mike Muir arrive sur scène, faisant mine ne pas oser avancer comme s’il avait peur… puis boum, ça part, « You can’t bring me down » est lancée et Mike court partout comme à son habitude. Les chansons s’enchaînent et les classiques aussi : « Freedumb » puis « War inside my head » où le frontman invite le public à le rejoindre sur scène… et ce dernier ne se laisse pas attendre, ni une ni deux, la scène de la Warzone se retrouve envie pour la deuxième moitié du concert… ça pogote devant et sur la scène. Bref, bien que les morceaux aient parfois été un peu trop rallongés à mon goût, Suicidal Tendencies reste quoi qu’il arrive une valeur sûre à aller voir.

Jordy : Je profite de finir ma journée de concert pour aller au merch et récupérer mon t-shirt en 10 minutes au chrono avant d’être très faible et de prendre pour la première fois de ma vie le pass douche du camping… La journée s’arrête là pour moi (après une douche), avec un bilan positif, notamment Leprous et The Offspring. Place au repos avant la journée la plus chaude !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *