Hellfest Part I – Samedi 18

Après plusieurs années de pause et de frustration, les festivaliers étaient tous hyper impatients de refouler l’herbe clissonnaise, pour deux week-ends exceptionnels! Entre canicule et déluge, revivez quelques uns de ces concerts…

Samedi

Le Hellfest n’a jamais aussi bien porté son nom avec les 30 degrés atteint dès 9h le matin. Plus que jamais, je limite mes concerts aux immanquables.

ARTÙS – Temple : 11h05 11h35
Lilian : Pour commencer ce samedi et afin de limiter au maximum l’exposition au soleil qui cogne déjà bien fort de bon matin, petit passage par la Temple. Au programme ? Artùs, un groupe français qui met en avant une musique traditionnelle au service d’un rock progressif. Le groupe, qui après 20 ans d’existence a annoncé la fin de leur histoire après une série de concerts dont fait partie le Hellfest et qui se finira chez eux, à Pau. Ce premier concert de la journée était une bonne mise en bouche avec sur scène, des instruments trop peu mis en avant, tel que le violon, la vieille à roue ou encore le tambourin à cordes. Bref un bon moment de passer à l’ombre de la Temple.

SOLDIER SIDE – Mainstage 2 : 12h50 13h30

Jordy : Petite exception, en me promenant pour chercher à manger (il y a des priorités dans la vie !), je tombe, à la place de The Dead Daisies, sur Soldier Side (qui n’est autre que le groupe Hellbangerz, habitué des concerts au Klub) avec la fameuse main de System of a Down en fond. Intrigué je m’installe à l’ombre des tables avec les parasols papillons pour écouter comme ils se décrivent eux-même : “la version Wish de System of a Down”. L’exécution est très bonne, la setlist est parfaite avec tous les classiques. J’ai passé un bon moment, je n’en demandais pas plus.

SOEN – Mainstage 2 : 14h20 15h
Lilian : Alors que la chaleur fait rage sur les mainstages du Hellfest, les suédois de Soen, que nous avions eu la chance d’interviewer il y’a quelques temps « Interview: Martin & Cody de Soen (VF) – RiskTheDeath », montent sur scène. La prestation est d’une grande sobriété et mériterait peut-être de se trouver sous l’intimité d’une tente et surtout sous des conditions climatiques plus agréables afin de profiter comme il se doit de ce groupe d’un très grand potentiel.
XENTRIX – Altar : 14h20 15h
Lilian : Alors que je cherche un peu de fraicheur, mon attention est attirée par le backdrop de Xentrix sous l’Altar. Au programme, du thrash assez efficace avec un son assez propre. Un petit passage pas désagréable du tout pour la fin de ce concert.

HEAVEN SHALL BURN – Mainstage 1 : 16h45 17h30

Jordy : LE grand moment de la journée pour moi avec les allemands d’Heaven Shall Burn, en plein cagnard. Je n’ai tenu qu’une chanson au loin avant de foncer dans le pit. Surprise, celui-ci est très clairsemé et je suis à la barrière en moins d’une chanson. Les lances à incendie arrosent à tout va et rendent la chaleur supportable, malgré les lances flammes du groupe. J’ai pu profiter des pogos et slams sans souci et ça fait du bien ! À ce propos, quel plaisir qu’en France les gens aient enfin appris comment on gère les slammeurs ! On prévient les copains et on porte tous à bout de bras, comme ça la force est plus grande et on peine beaucoup moins. Ça aura mis du temps mais on y arrive ! Petite appartée, je n’ai pas vu un seul geste déplacé sur les slameuses (même sur Steel Panther) et ça fait plaisir. Les allemands envoient le maximum, emmenés par le chanteur Marcus Bischoff, qui n’a gardé sa fidèle chemise rouge qu’un seul titre ! Je ressors trempé et heureux, au frais pour le reste de la journée.

ALESTORM – Mainstage 2 : 17h35 18h25

Lilian : Que dire de ce concert ? Une chaleur étouffante, des pogos et des slammeurs à gogo bref, comme d’habitude avec les écossais, c’est un joyeux bordel. Alestorm fait parti de ces groupes, qui comme les Dropkick Murphys, font toujours plaisir à voir avec des concerts qui se transforment très vite en un moment de fête et de franche camaraderie.

STEEL PANTHER – Mainstage 2 : 19h25 20h25

Jordy : Très dur de chroniquer les glameux de Steel Panther. Autant j’adore la musique (enfin surtout les 2 premiers albums), autant sur scène j’apprécie le mantra “parler moins pour jouer plus”, comme aurait dit l’ancien Président Sarkozy s’ il était venu au Hellfest ! Comme à chaque fois, au lieu d’enchaîner les titres, on a le droit à de longs discours, qui en plus ne passent plus trop ces derniers temps. J’ai même entendu quelques sifflets sur 2-3 vannes sexistes et beaufs lancées par le groupe. Cela mis à part, le groupe nous offre un des grands moments du festival (non je ne parle pas des festivalières montrant leurs atouts sur scène), mais l’imitation d’Ozzy Osbourne de Michael Starr sur la reprise de « Crazy Train« . Les cheveux derrière les oreilles, les lunettes, le chant faux, les applaudissements à contretemps et les mimiques: tout y est ! Comme l’ensemble des personnes présentes, je ris un bon coup à ce coup de génie. Je n’épiloguerai pas sur la montée sur scène des festivalières, certains y voient un geste de liberté, d’autres du sexisme, je laisse chacun à son jugement. Par contre, on peut noter l’initiative du groupe d’inviter Lucie Sue sur scène pour jouer un titre à la basse. Je vous remets rapidement le contexte : pour son nouveau bassiste, Steel Panther avait lancé un arbre avec 24 (il me semble) postulants. Chaque jour les fans devaient voter pour l’un des deux après avoir vu leur vidéo de présentation. Le concours s’est arrêté avant la fin mais Lucie Sue était la seule femme et seule représentante française. Elle s’est éclatée sur scène et a envoyé quelques vannes (pas forcément comprises par le groupe d’ailleurs). Pour résumer, si on se limite au concert, c’est génial, malheureusement ça ne représente que la moitié du temps de scène du groupe…

 

Lilian : Les glameux de Steel Panther, c’est toujours la même chose, un concert où on se dit « ça passe » mais où on aimerait quand même que le groupe joue un peu plus et parle un peu moins… Du bla-bla pendant des heures assez lourd… Cependant, lorsque le groupe daigne jouer, il nous offre une belle énergie et une légèreté qui sont parfaitement adaptées à un passage de fin d’après-midi en festival. À noter la petite pointe d’humour lorsque Michael Starr se moque ouvertement d’Ozzy Osbourne sur une reprise de « Crazy Train » hilarante, conclue par la décapitation d’une peluche de chauve-souris, produit phare du merchandising d’Ozzy. 

MEGADETH – Mainstage 1 : 20h30 21h45

Jordy : Je ne sais pas ce qu’il se passe avec ce groupe, mais à chaque fois le son est catastrophique. Installé comme d’habitude aux tables papillons, il suffit qu’un groupe de personnes parlent un petit peu plus fort que la normale, pour que l’on entende plus rien… Je ne suis pas contre le fait de ne pas se faire exploser les tympans, mais il faut un entre-deux ! Musicalement c’est carré, Dave Mustaine a déjà plus mal chanté, mais il n’y a rien qui m’a donné envie de me rapprocher.

 

Lilian : N’étant pas un grand fan de Dave Mustaine et sa bande, je ne saurais juger comme il se doit la prestation du groupe. La formation américaine que nous retrouverons également sur le 2nd weekend nous délivre une prestation scénique agréable mais qui ne restera pas non plus dans la liste des meilleurs concerts du festival…

GHOST – Mainstage 1 : 23h10 00h45

Jordy : La température se rafraîchit pour l’arrivée de la bande de Tobias Forge. D’entrée de jeu, on compte 9 personnes sur scène, et de l’endroit où je suis (entre les 2 Mainstages), je peux entendre chacun d’eux individuellement ! J’ai rarement souvenir d’un son aussi précis et propre, c’est impressionnant d’entendre le moindre mouvement de maracas ou de tambourin. Côté show, tout est réglé, peu importe où l’on se trouve, il y a quelques choses à voir, les duels des guitaristes, les choristes qui se répondent, chacun a son moment de mise en avant, avec Papa Emeritus IV en monsieur Loyal. Ses tenues de scènes sont superbes (bien aidé par des jeux de lumières de folie), notamment celle bleu, brillante et l’écharpe, au contraire des masques des goules, façon scaphandre de “20 000 Lieues Sous Les Mers”. Les nouveaux titres passent bien, même s’ils ne sont pas aussi épiques que les anciens. Les indispensables sont là : “Year Zero”, “From Pinnacle To The Pit”, “Cirice”, “He Is”, ect… Le groupe nous offre durant une instrumentale, la présence de Papa Nihil, qui une fois réanimé, joue du saxophone avant de retourner dans sa boîte. Malheureusement, la voix de Tobias Forge ne tient pas le coup et lâche avant la fin du show, c’est le seul bémol de ce superbe concert.

 

Lilian : C’est la tête d’affiche de la journée qui s’apprête à monter sur scène. En effet, Ghost qui a une histoire bien particulière avec le Hellfest, vient une nouvelle fois en performer en Mainstage. On le sait, Tobias Forge et sa bande font partis des groupes qui vous embarquent dans leur univers lorsque qu’ils se présentent devant nous. Le frontman arrive tout en sobriété et semble tout droit sorti d’un cirque avec son costume à épaulettes dorées. C’est la première fois que ces nouvelles Ghouls à inspiration steampunk se produisent au festival. Ce nouveau masque enlève selon moi tout le charme des musiciens. Les hits du groupe tels que « Cirice », « From the pinnacle to the pit » ou encore « Year Zero » s’enchainent comme un best of. Les différentes tenues de Tobias s’enchainent également avec notamment avec les magnifiques chasubles et étole de Papa Emeritus IV. Le groupe nous offre ensuite pour la première fois en live « Griftwood », un titre tout droit sorti du nouvel album « Impera ». Puis c’est le dernier titre « Dance Macabre » qui vient conclure la prestation (« Square Hammer » ayant été supprimée suite à des problèmes de voix du chanteur). Ce concert n’est certes pas le meilleur que le groupe ait pu jouer, mais ça reste un beau spectacle pour conclure une journée.

AIRBOURNE – Mainstage 2 : 01h00 02h05

Jordy : Je devais voir Airbourne, mais entre la pluie qui fait son apparition, l’annulation du feu d’artifice à cause de la canicule et la peur de m’ennuyer après l’énorme show de Ghost. J’abandonne au bout de 3 chansons, le concert commence bien mais je n’arrive pas à entrer dedans. Je préfère aller prendre une douche, ce qui sera une erreur fatale…

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