Enter Shikari: « A Kiss for the Whole World » @SO Recordings / Ambush Reality

Après des années de pandémie décrites comme très compliquées pour Enter Shikari et ce, notamment en raison de la disparition des lives au sein desquels le groupe prend toute sa dimension, le retour des concerts et festivals a semblé remettre le groupe sur les rails de l’écriture pour venir nous proposer leur septième album « A Kiss for the Whole World ». Un album qui fait suite à l’excellent « Nothing is True & Everything is Possible » qui avait été assez unanimement apprécié. 
Ayant découvert Enter Shikari, avec « Take to the Skies », j’ai toujours eu une attache particulière à cet album qui reste à mon humble avis (souvent non partagé) le meilleur album de la bande à Rou. Et à l’image d’un vieux Porschiste, mon adaptation à ce qui est différent de mon premier attrait peut parfois s’avérer longue et compliquée. C’est donc en connaissance de cause que j’ai pris mon temps pour pouvoir écouter de multiples fois ce nouvel opus avant de me faire un avis définitif dessus. 

Comme attendu, les premières écoutes de l’album ne m’ont pas laissé un sentiment très positif à propos de ce nouvel album bien trop solaire à mon goût. Mais passons et attaquons donc cette 792ème écoute qui s’ouvre sur la très diversifiée mais néanmoins très bonne « A Kiss for the Whole World x » qui mêle une symphonie cuivrée plus qu’entraînante à des passages plus lourds bien amenés par des roulements de caisse claire. La chanson est très énergisante et représente une très bonne ouverture pour l’album. Une énergie qui sera maintenue par « (pls) set me on fire » ainsi que « It Hurts » et qui retombera pour ma part avec l’enchaînement « Leap into the Lightning » –  « feed yøur søul »  dont les relents électro/drum and bass me laissent tout au plus de marbre. « Dead Wood » et sa petite et solaire symphonie font naître en moi un espoir de retrouver une chanson à la « A Kiss for the Whole World x » mais il n’en sera rien et ce ne sont pas les chansons suivantes qui retiendront davantage mon attention (malgré une mention honorable pour « Jailbreak » qui a le mérite d’être assez entraînante ainsi que pour les 30 premières secondes de « goldfish ~ » qui auraient fait un excellent teaser pour me faire écouter l’album). « A Kiss for the Whole World » se finit sur « Giant Pacific Octopus (i don’t know you anymore) » et « giant pacific octopus swirling off into infinity… » dont la première alterne entre passages plus dynamiques et plus posés ce qui me permet de terminer l’album sur une note positive et dont la seconde est l’outro basée sur la précédente.

En conclusion, j’ai fini par m’accoutumer à l’album après de multiples écoutes ce qui n’était pas gagné après les premières écoutes. Je sais que c’est un bon album et qu’il sera bien accueilli, mais pour ma part je reste quand même sur ma faim. J’ai toujours ce sentiment un peu étrange d’avoir écouté quelque chose qui ne correspond ni à mes goûts, ni à ce que j’attends d’Enter Shikari (une fois les 3 premières chansons passées) mais qui peut néanmoins se laisser écouter. Bien trop pop/electro et pas assez hardcore pour moi. Je vous souhaite malgré tout de bien profiter de ce bon album qui rendra certainement très bien en live (et que j’irai, je l’espère, expérimenter dans ces conditions) !