Kataklysm : « Goliath » @Nuclear Blast Records

Kataklysm 
Goliath
Format: Album
Genre: Death metal
Pays: Canada
Label: Nuclear Blast Records
Sortie: 11.08.23
Note: 5/5

L’un des piliers du death metal / mélodique death metal revient avec “Goliath”, leur quinzième album. Cela fait quelques années maintenant que le groupe s’essouffle artistiquement : leur 14ème album, “Unconquered” contenait seulement une ou deux pépites mais elles n’étaient pas marquantes. Il faut retourner 10 ans en arrière avec “Waiting for the End to Come” pour tenir leur dernier « très bon » album. Goliath, avec son titre et sa pochette tente de nous vendre des promesses, des promesses d’un album à la fois lourd et grandiose, mais si l’on en suit l’histoire, va-t-il se faire prendre par surprise par son envergure et… chuter ?

Le groupe a fait appel à l’artiste Eliran Kantor afin de proposer une idée nouvelle pour la pochette de cet album : « they asked me to come up with a fresh take on the subject, so I opted for an allegory about how the flame of passion can make the smallest voice cast a big shadow and trample giants ». Si vous avez bien compris l’idée, Goliath n’est pas celui qui semble être. C’est vrai que j’accorde beaucoup d’importance à la pochette d’un album, celle-ci permet d’avoir une idée sur l’envergure et de se projeter lorsque l’art et la musique fusionnent. En ayant écouté l’album plusieurs fois, je peux déjà vous certifier que toutes mes attentes ont été comblées, et que la peinture de Eliran ainsi que la musique des québécois forment une entité puissante. Avant de parler musique, je voulais juste signaler que ce 15ème album est le premier à être enregistré avec le nouveau batteur James Payne: est-ce que ce sang neuf aura été bénéfique dans leur son ? Je ne vais pas tourner autour du pot très longtemps… Ce Goliathest un mastodonte dans tous les sens du terme: il y a eu un sacré travail sur les arrangements, les riffs, les vocaux, les percussions et surtout sur la production (qui est dantesque). La chanson d’ouverture “Dark Wings of Deception” est l’une des chansons les plus rapides et extrêmes que le groupe ait jamais écrite. La patte du nouveau batteur se fait déjà ressentir, et le groupe se donne à cœur joie de nous massacrer la tête avec leur son d’une lourdeur évidente. Goliath, la chanson éponyme est 3 minutes de pur headbang, et surtout sur le méga refrain. On sent le groupe gonflé à bloc et leur envie de tout casser après cette chanson. En général après les deux premiers morceaux l’album revient avec des morceaux plus standard mais Goliatha décidé de dire le contraire. C’est la déferlante, chaque morceau nous colle des baffes les unes après les autres. On sent que le groupe a retrouvé l’envie de foutre des parpaings à chaque chanson (pardonnez mon français), mais c’est la réelle impression que j’ai eue : entre les riffs colossaux, et le jeu du batteur et Mauricio.

Kataklysm nous livre une prestation des plus inspirée. Il est inutile d’aller plus loin, ou de tourner autour du pot. Goliathest un album sans concession, puissant et mémorable. Tout ce que vous entendrez sur cet album sont à l’effigie du Golgothe représenté sur la pochette de l’album. Et visualisez bien le poing qui est illustré sur cette artwork, c’est le ressenti que j’ai eu après l’écoute de cet album. Et le pire, c’est que j’en redemandait encore! C’est 40 minutes de pur gros son, 40 minutes de bonheur tout simplement. Goliathest fort, Goliath est grandiose, Goliath est colossal!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *