Thy Art Is Murder
« Godlike »
Format : Album
Genre : Death metal / Deathcore
Pays : Australie
Label : Human Warfare
Date : 22.09.23
Note : 4/5
Dans l’arène implacable du metal extrême, rares sont les groupes qui osent repousser les limites de l’agressivité sonore avec autant de conviction que Thy Art Is Murder. Depuis leur émergence dans le paysage musical en 2006 et la sortie de « The Adversary » en 2010, ces maîtres australiens de la brutalité sonore ont su imposer leur style unique, imprégné d’une rage brutale, sombre et chaotique ainsi que de mélodies mordantes. Au retour d’années de pandémie compliquées au sein desquelles les membres étaient isolés les uns des autres, le quintet australien entame sa renaissance avec la tournée anniversaire des dix ans de leur second album « Hate ». Une renaissance qui se doit donc d’être dûment complétée avec la sortie de leur sixième album « Godlike » dont déjà trois titres très engageants ont été partagés sur les plateformes. C’est donc gonflé à bloc après plusieurs mois d’écoutes de « Blood Throne », « Keres » et « Join Me In Armageddon » que je me lance dans l’écoute de « Godlike », premier album du groupe produit sous leur propre label Human Warfare.
L’album ouvre avec « Destroyer of Dreams » qui fait monter la pression pendant une minute avec des sons de guitares lourds et rauques et des gros gutturaux de CJ avant d’aboutir sur un breakdown accompagné des paroles « This world is yours for the taking » semblant nous annoncer la couleur. S’en suivent des riffs plus mélodiques, des harmoniques et une puissante présence rythmique notamment marquée par le jeu de batterie suivant le tempo des guitares qui aboutissent sur la répétition des paroles du premier break, afin de confirmer le message s’il n’avait pas été bien compris.
L’album se poursuit avec « Blood Throne », « Join Me In Armageddon » et « Keres » qui sont les titres qui avaient été déjà partagés par le groupe il y a de ça quelques mois. Concernant, « Blood Throne », on retrouve en ouverture le son rauque et lourd de « Destroyer of Dreams » mais cette fois-ci accompagné à la batterie. Plus besoin de montée en puissance on tranche maintenant directement dans le vif avec puissance et rapidité ! Le rythme sera globalement conservé tout au long de la chanson hormis sur le refrain, au sein duquel l’accent est porté sur la voix de CJ. On enchaine directement avec « Join Me In Armageddon » que je trouve exceptionnelle depuis la première écoute, et notamment grâce à son fantastique riff dissonant, qui ressemble à une innovation pour Thy Art is Murder ! On y trouve aussi des chœurs puissants, des variations vocales de la part de CJ et du breakdown. Après cet intermède, « Keres » nous renvoie directement sur du bien lourd, bien puissant et bien rapide. On note directement la présence de riffs typiques du death, de gros blast beats et de bons gros breakdowns avant de se faire surprendre par un superbe solo !
« Everything Unwanted » commence plus lentement sur un ton de désespoir, mais le répit est de courte durée, avant le retour à la typique puissance inhérente au groupe. On retrouve aussi un solo au sein de cette chanson ainsi qu’un retour sur le rythme lent d’ouverture, avant une montée en puissance permettant d’atteindre le climax en fin de morceau. L’intro de « Lesson In Pain » ne vous laissera certainement pas indifférent, ni même l’entrée en matière de CJ marquée par les paroles « Beg for your fucking salvation », et encore moins son solo ! S’en suivent « Godlike », le titre éponyme de l’album, et « Corrosion » qui sont des classiques du style et qui viennent confirmer que la diversité présente dans cet album, ne renie pas pour autant les bases posées pendant ces 15 dernières années par Thy Art is Murder : des bases qui nous ont tous ravis et qui ont fait d’eux le groupe qu’ils sont aujourd’hui. « Anathema » poursuit sur le même thème et garde cette puissance et cette lourdeur typique, tout en incluant des passages très proches du brutal death et des variations vocales impressionnantes ! Le rythme lent et pesant de « Bermuda » accompagné des vocaux de CJ et du riff qui s’intensifie à mesure qu’avance la chanson est une fantastique façon de terminer cet album. « I remain in the absence of your light ».
En conclusion de cette chronique, j’ai vraiment été conquis par « Godlike », à la fois pour ses innovations mais aussi pour ses morceaux plus classiques. Puissance, dystopie, désespoir, lourdeur, chaos et violence sont au rendez-vous. La renaissance de Thy Art is Murder semble bien complète et je vous conseille fortement d’y participer !
Tracklist :
1. Destroyer of Dreams
2. Blood Throne
3. Join Me In Armageddon
4. Keres
5. Everything Unwanted
6. Lesson In Pain
7. Godlike
8. Corrosion
9. Anathema
10. Bermuda