Capra : « Errors » @Metal Blade Records

Capra, l’étoile montante du punk/hardcore, est de retour pour une deuxième livraison nommée « Errors« . Il faut dire qu’ils avaient frappé très fort avec leur premier album « In Transmission » : un album énergique, furieux et terriblement honnête. Deux ans après, on prend les mêmes et on recommence. Mais cette fois-ci le combo veut aller plus loin, plus haut, plus fort. Est-ce qu' »Errors » tiendra toutes ses promesses ? Réponse maintenant !

Bon, bon, bon autant crever l’abcès d’entrée et parlons de la chose qui fâche ! Peut-on parler de la pochette de l’album ? Elle est d’une laideur absolue, n’est-ce pas ? C’est vraiment dommage car celle d' »In Transmission » était vraiment réussie. Alors maintenant revenons au cœur du sujet. « Errors » est composé de 10 chansons pour une durée de 32 minutes, c’est rapide mais ça va droit au but. Le groupe reprend les mêmes ingrédients mais les poussent encore plus loin. La première chose qui frappe d’entrée et la production de l’album : celle-ci se veut bien plus imposante que sur leur premier album. Mais étonnamment, le son de l’album est plus proche d’un album live que d’une superproduction et pour le style du groupe, ça s’accorde parfaitement. Mais malheureusement, toutes les promesses du groupe tombent à l’eau : je m’attendais à retrouver toute la fougue du premier album mais finalement je retrouve un groupe qui a mûri musicalement et qui a plus développé leur technicité que l’authenticité de leur musique. Mais attention, je ne dis pas que tout est mauvais, je veux simplement dire que même si musicalement tout tient la route, et que les musiciens se sont donnés techniquement sur cet album, mais il manque cruellement la folie des débuts. Cela se ressent surtout avec la performance de Crow Lotus (la frontwoman du groupe). Sa performance est carrée, sans aucun doute mais beaucoup moins percutante que sur le premier album, il y a beaucoup moins d’émotions, beaucoup moins de rage véhiculée. Vous l’aurez compris, ma principale déception vient de l’impact général de l’album : mis à part deux chansons, je n’ai pu trouver des moments qui ont pu rester en tête. Les deux chansons qui sortent du lot sont « Kingslayer« , qui aurait pu être écrite par Metallica et qui montre leur amour pour le thrash metal; et la chanson de fin « Nora« , qui se démarque par toute l’émotion véhiculée, c’est une fin d’album très intéressante et inhabituelle venant du groupe. Musicalement, elle sort vraiment du lot, mais c’est dommage qu’il n’y en ai pas eu plus de cette trempe.

« Errors » n’est pas un mauvais album : les chansons de cet album vont faire bouger un paquet de metalleux qui sont fan du punk/hardcore des débuts. C’est la principale force de l’album. Mais là où le glas blesse c’est le manque de folie, la perte de l’honnêteté des débuts du groupe et des moments plus percutants qui font d’un album, un album mémorable !