Les australiens de Airbourne sont de retour avec leur cinquième album studio intitulé « Boneshaker » enregistré avec le label Spinefarm Records. L’opus sera disponible dans les bacs, dès le 25 Octobre prochain. Comme toujours un rock’n’roll, qui donne envie de faire un petit tour en Harley Davinson…
Airbourne est un groupe de hard-rock originaire de Warrnambool, en Australie ; et formé en 2003, par les frères O’Keeffe. Le line-up est donc composé de Joel O’Keeffe (guitare/chant), Ryan O’Keeffe (batterie), Matthew Harrison (chœurs et guitare rythmique), et de Justin Street (chœurs et basse). Souvent comparé aux géants d’AC/DC, le groupe a notamment repris une de leur chanson « Whole Lotta Rosie » sur scène à Londres, en Novembre 2008, avec le guitariste Dan Hawkins (Stone Gods et The Darkness). Mais, ils se font également remarquer par le bassiste et leader de Motörhead, Lemmy Kilmister, qui fait alors une apparition dans leur clip « Runnin’ Wild » conduisant un camion, dans lequel le groupe se donne en concert. Mais la marque de fabrique d’Airbourne, est véritablement dans leur façon de faire le show : le chanteur a l’habitude d’escalader les structures de la scène et de réaliser des solos de guitare perché à plus de 30 mètres de hauteur, ou encore de prendre des bains de foule sur les épaules de ses gardes du corps ; mais surtout, des lancers de cannettes de bières, qu’il perce préalablement en se les tapant sur la tête…
L’artwork de l’album est le fruit d’une collaboration entre Matt Read de Combustion LTD et Sean Tidy de Design House Studio LTD. Le guitariste Matthew Harrison s’est confié à propos de la pochette et affirme que : « toute la sensibilité que nous recherchions était celui du rock’n’roll for life. Nous voulions créer une image digne d’un tatouage, une œuvre classique qui résiste à l’épreuve du temps ».
Pour le prédécesseur de « Breakin’ Outta Hell » (2016), Airbourne a décidé de travailler avec l’excellent producteur de Nashville, Dave Cobb ; qui est connu pour son travail avec Rival Sons, Europe ou encore Chris Stapleton sur la bande originale du film « A Star is Born » (Bradley Cooper et Lady Gaga – 2018). En faisant appel à ce producteur, les australiens souhaitaient créer quelque chose, avec la même trame que les enregistrements classiques de la maison de disque Oz Rock, qui a inspiré le groupe à la fin des années 1970 : autrement dit, un album au son organique et vintage, préalablement enregistré sur bandes.
Concernant « Boneshaker », le frontman Joel O’Keeffe a déclaré que : « c’est un concert live en studio. C’est une chose que nous avons toujours voulu faire : trouver un moyen d’incorporer l’âme et la puissance d’un show Airbourne dans un album. Cobb a capté notre flamme et l’a mis en bouteille ». Enregistré comme si le groupe était en conditions de live ; l’opus revient donc, aux racines en proposant 10 titres et 30 minutes d’écoute…
C’est la chanson éponyme « Boneshaker », qui ouvre le bal, et est tout ce qu’on connaît d’Airbourne : des riffs qui tapent, un refrain accrocheur et une voix rock. Alors, malgré le départ du guitariste David Roads, on ne peut pas dire que la musique du groupe a énormément évoluée, mais l’empreinte de leur aînés d’AC/DC est toujours présente… En effet, on se peut pas s’empêcher d’entendre « Girls Got Rhythm » dans « Backseat Boogie » ou encore, « Let There be Rock » dans « Rock’n’Roll For Life » ; mais également le groove du couplet et le riff ravageur de « Riff Raff »/« Dirty Deeds Done Dirty Cheap » dans « Burnout the Nitro » additionnée à des influences country et blues… Cependant l’évolution la plus importante réside dans le chant de Joel qui est nettement moins gueulard et éraillé qu’à coutume : de ce fait, cette voix est plus dans la veine du chant de Bon Scott ou de Blaine Cartwright (Nashville Pussy) et notamment pour « This is our City » et « Sex to Go ». On retrouve également des instruments mis en avant, et notamment la basse, dans le titre « Switchblade Angel » ; mais également un refrain entêtant qui reprend tout simplement le nom de la chanson. Mais, mon cœur penche véritablement sur « Weapon of War », qui est selon moi, la chanson la plus intéressante de cet opus : c’est le morceau le plus long de tout l’album. Celui-ci commence par l’enregistrement d’un ancien soldat qui est pris de symptômes post-traumatiques : oppressé par ses anciens souvenirs de guerre. Ce début de chanson met l’accès sur une ambiance lourde et sombre ; et cette ambiance est présente tout au long des 4:36 minutes (duration du morceau), d’autant plus mis en valeur, grâce aux changements de tempos fréquents.
Pour conclure, « Boneshaker » partage deux doctrines : les amateurs d’originalité et de nouveautés et les partisans de l’efficacité et de l’authenticité. À chacun de choisir son camp, mais on retrouve avant tout, les essentiels d’un bon rock’n’roll : des guitares déchaînées, des martèlements de batterie et de basse, une voix énergique avec une vraie personnalité. Chaque titre touche directement au but…
Une partie de l’album a été joué pour la première fois au Wacken 2019, devant plus de 80 000 personnes, à l’occasion de leur quatrième passage au festival. Enfin, l’album est disponible en précommande ; et le premier morceau éponyme est déjà accessible en téléchargement instantané.
Airbourne fera également un passage en France, pour 4 concerts inédits qui sont d’ores et déjà « sold out » :
- 17.10 – La Laiterie – Strasbourg (FR) SOLD OUT
- 19.10 – La Cigale – Paris (FR) SOLD OUT
- 20.10 – La Cigale – Paris (FR) SOLD OUT
- 28.10 – Le Paloma – Nîmes (FR) SOLD OUT
TRACKLIST :
- Boneshaker
- Burnout The Nitro
- This is our City
- Sex to Go
- Backseat Boogie
- Blood in the Water
- She Gives me Hell
- Switchblade Angel
- Weapon of War
- Rock’n’Roll For Life