Interview : Zaza de Furies

Il y a quelques jours, nous avons eu la chance de pouvoir interviewer Zaza, batteuse et fondatrice du groupe furies dans le cadre de la sortie de leur premier album « Fortune’s Gate » à paraître le 16 Octobre 2020. Ce premier Opus qui sortira en autoproduction et distribué par Season of Mist fait suite à « Unleash the Furies », un EP sortie au format K7 et numérique en 2017.

 

RiskTheDeath : Est-ce que tu peux commencer par présenter le groupe?

Zaza : Nous sommes un groupe de Heavy Metal parisien, groupe mixte avec deux hommes guitaristes Sam Flash et Billy Lazer, et deux femmes, Lynda Basstarde au chant et à la basse et moi-même Zaza Bathory, à la batterie. Nous existons avec ce line-up, depuis 2016.

RiskTheDeath : Le nom du groupe vient-il de ce que vous proposez dans votre musique : c’est-à-dire l’efficacité du hard-rock, la puissance du heavy et l’esprit du thrash ? 

En quelque sorte, oui! Car je trouve le nom super efficace et puissant (rires). Mais surtout, lorsqu’il a fallu trouver un nom pour le groupe, j’avais réfléchi à quelque chose de féminin (le premier line up était à l’origine 100% composé de femmes) et j’avais en tête le film de Walter Hill « The Warriors » dont les méchants s’appellent The Baseball Furies, avec des maquillages proches de Kiss… j’avais adoré ce film car il mélange des visuels de comics, c’est super beau et ça se passe entre des gangs de New York. Furies avait aussi ce côté mythologique, ce sont des déesses vengeresses… BREF ce nom est riche de sens, il se dit à la fois en français et en anglais et on peut en faire ce qu’on veut!

RTD : À l’origine le groupe était exclusivement féminin ; monté en 2013 par Zaza Bathory (batterie) puis rejoint par Lynda Basstarde (basse/chant) : pourquoi ne pas avoir continué sur cette lancée et rester un all-female band ?

Z : Je me suis rendue compte que j’avais fait une erreur au début, je suis quelqu’un qui aime bien travailler avec des femmes (assez sisterhood, j’aime bien collaborer avec des femmes). Donc j’avais dans l’idée de collaborer avec des femmes mais dans un groupe ce qui est important c’est surtout, la cohésion, les principes qu’on a, et la volonté de ce qu’on veut mettre dans le projet. J’ai donc monté ce groupe avec des femmes, c’était une mauvaise raison. Quand on a rencontré les garçons (Sam et Billy) là on s’est rendu compte qu’il y avait vraiment une cohésion, qu’on voulait faire les mêmes choses, avancer dans le même sens, vers le même but, c’est-à-dire porter le groupe le plus loin possible. Ce qui était plus difficile en faisant un choix sur le sexe de la personne. Donc j’avoue que j’ai fait une erreur. Parce que ce n’est pas une bonne raison. On fait un groupe parce qu’on a des intérêts communs. Pas parce que c’est une femme ou un homme. C’est pour ça qu’on n’a pas forcément essayé par la suite de trouver des femmes à la guitare parce que ce qui nous intéressait c’était la musique finalement.

RTD : Vous qualifiez vos guitares de symétriques : qu’est-ce que cela signifie ? (un guitariste droitier/un autre gaucher)

Z : Guillaume est gaucher et quand on est sur scène, ça forme une symétrie qu’on aime bien parce que les manches sont inversés. Il y a un manche qui part vers la gauche et un manche qui part vers la droite. Et on a les deux filles qui sont centrales avec Lynda à la basse/chant et moi à la batterie. Et y’a ce côté symétrique qu’on retrouve sur scène et qu’on espère retrouver après le covid.

RTD : Donc uniquement un côté esthétique finalement ?

Z : Ouais, après ce n’était pas voulu mais on s’est rendu compte de ça et on s’est dit, c’est cool parce que c’est joli sur scène, c’est chouette mais ce n’était pas du tout voulu là pour le coup.

RTD : Lynda a chanté dans un groupe tribute de Sortilège : ce groupe est-il une influence pour vous ?

Z : Oui, elle a été invitée, elle a été chanteuse guest, carrément.

RTD : Est-ce que ce groupe est un groupe qui vous a influencé ?

Z : Ça a été une influence surtout pour Lynda, moi j’avoue, même si j’écoute du metal depuis les années 90, je ne connaissais pas forcément sortilège. Après en découvrant j’ai dit « ah ouais, c’est cool » c’est un groupe que j’ai découvert grâce à YouTube mais ça ne faisait pas du tout partie de ma culture metal. Pour Lynda oui, en effet, ça faisait partie de ses références et c’était cool pour elle d’être invitée à chanter avec eux.

RTD : Là pour le coup on retrouve bien le côté old-school français.

Furies
© Matthias Gibello

Z : Ouais, c’est clair, grâce à Furies justement, j’ai rencontré et découvert des groupes old-school qui sont toujours là et qui ont toujours la foi et c’est cool parce que moi j’imagine, j’espère qu’a 70 ans, je serai encore derrière ma batterie, je ferai toujours des concerts.

RTD : Oui parce qu’en plus Sortilège se remet à tourner là.

Z : Oui, ils avaient une date de prévue à l’Elysée Montmartre, ils travaillent sur un album et tout, c’est vrai que c’est génial. Je trouve ça super que les groupes ne lâchent pas, comme ADX où d’autres groupes. Voilà, c’est génial de se dire que qu’il y a des groupes qui ont une longévité comme ça et une foi à toute épreuve. Ça donne envie parce que justement c’est pour ça qu’on fait ça, qu’on fait de la musique, c’est parce que déjà on est une bande de pote. Quand on a rencontré Billy et Sam, y’a une alchimie qui s’est créée. Avant ça quand j’ai rencontré Lynda, ça a été assez fort, on s’est rendu compte qu’on voulait la même chose et ça fait plaisir quand on est seul dans son projet et qu’on trouve quelqu’un qui est prêt à collaborer et à aller dans le même sens, c’est trop cool. Et ensuite comme on se fait plaisir de la même façon, en répétant, en faisant de la musique, en faisant des concerts bah on espère que ça va durer, on est devenu une petite famille.

RTD : En dehors de Sortilège pour Lynda, quelles sont vos influences dans le groupe ?

Z : On a des influences communes, comme Judas Priest par exemple, parce que ça c’est vraiment LE groupe sur lequel on est tous d’accord. Mais on a beaucoup de groupe en commun qu’on aime beaucoup par exemple Megadeth, Metallica, etc… Après on a chacun nos influences dans « les niches » du metal. Guillaume par exemple est plus metal style Symphony X, Shredder. Sam lui est plus thrash, Exodus tout ça. Moi, le heavy je suis passé par là, mes premiers amours c’est Metallica, Sepultura et Death, donc voilà, je suis un plus thrash et heavy. Judas Priest c’est vraiment mon groupe préféré de toute la terre. Et Lynda elle est plus Megadeth, Annihilator mais aussi hard rock, très influencé par Black Sabbath, Led Zepplin, etc…

RTD : Et quand vous composez, vous sentez ces différentes références ?

Z : Oui beaucoup, et c’est d’ailleurs ça qui nous enrichie en fait, vu qu’on est multi compositeur, on contribue chacun avec ce qu’on compose. Les guitaristes proposent beaucoup plus, ils ont plus de riffs parce que en effet, c’est plus pratique de composer quand on a un instrument mélodique et harmonique plutôt qu’une batterie. Mais c’est vrai que les garçons sont plus actifs dans la composition. Moi j’ai proposé 2 morceaux qui ont pas mal été arrangés et modifié par les garçons car moi je compose sur partition parce que je ne peux pas jouer un accord sur ma batterie mais les garçons eux réinterprètent et ajustent à la guitare. Lynda elle arrange les paroles, ses lignes de chants et ça se ressent dans la compo parce que on ne fait pas exprès de mettre nos influences, mais par exemple j’ai proposé un premier morceau qui n’a pas été gardé car il faisait trop Metallica en fait. Quand on l’a écouté on a fait « ah non quand même, on ne va pas abuser ». Mais dans un morceau on peut retrouver une partie qui fait Helloween, l’autre partie qui fait plus symphonique, une autre partie qui fait plus thrash mais en fait finalement ça peut faire un morceau qui dans l’idée fait assez hétéroclite mais avec le son du groupe et la cohérence du groupe on se « ah bah non, finalement ça fonctionne ». On test un peu tout et c’est comme ça qu’on a trouvé notre son finalement.

RTD : Votre EP « Unleash The Furies » de 2017, est sorti en format cassette : ce support old-school est-il une sorte de symbole pour montrer votre nostalgie des années 80 ?

Z : Pas vraiment car on n’est pas si nostalgique que ça mais on est plutôt admiratifs.
On est pas nostalgique car sinon on aurait fait un album avec le son des années 80 ce qui j’espère n’est pas le cas. Mais en fait la cassette c’était pour dire, on existe, on fait ça et montrer aux gens qui nous ne connaissaient pas, la musique qu’on propose (et ils sont beaucoup les gens qui nous connaissent pas (rires)). Et vu qu’on avait 2 titres, on s’est dit « c’est cool de faire une face A et une face B » et la cassette a un côté collector et nous a permis de faire un objet sympa avec plein de couleurs etc.  Et les gens dans notre entourage sont très collectionneur et sont très friands de ce genre de petits objets. C’est également un objet pas cher et ça nous permet de le vendre à nos fans sans leur soutirer plein de thune. En même temps faut vivre avec son temps donc on a mis la cassette sur les plateformes du genre Spotify, etc et il y avait également un code de téléchargement pour les gens qui n’avait plus de walkman. Perso j’ai connu l’époque des cassettes, je me souviens de moi avec mon walkman et c’était sympa de faire cet objet, qu’on peut poser sur son étagère plutôt que d’écouter sur Spotify.

RTD : Oui et de plus en plus de groupes reviennent avec des cassettes.

Z : Ouais bien sûr, et en plus y’a des usines de cassettes qui réouvrent c’est sûr.

RTD : Vous avez réalisé une surprenante reprise du standard « Mourir sur Scène » de Dalida : cette chanson était-elle un hommage à Dalida ou un délire en mode « on va reprendre du Dalida en version metal »?

Z : Bah c’est un peu les deux. J’ai beau être une metalleuse depuis mes 12 ans mais je suis fan de Dalida, pas forcément que pour sa musique car je n’aime pas toutes ses musiques mais j’adore le personnage de Dalida ; le côté dramatique qu’elle a, Drama Queen, j’adore le côté hyper solaire et très sombre qu’elle a. Pour le coup mon chat s’appelle Orlando, tu vois (rires) ? Tu vois chez moi y’a des cadres Sepultura et à côté y’a Dalida. Mais tu vois, cette chanson mourir sur scène elle a beaucoup de signification, et quand je l’ai fait écouter à Lynda et qu’on se disait qu’il serait cool de faire une chanson heavy metal avec quelque chose qui n’est pas du heavy, bah c’est vrai que les paroles nous touchent parce que c’est vraiment ça en fait, de jouer de la musique toute notre vie, ça serai un rêve jusqu’à la mort. On a eu la chance de l’enregistrer dans un super studio à Paris qui s’appelle « Le Labomatic Studio » et c’est comme ça qu’on a vraiment fait connaissance avec Bénédicte Schmitt qui nous a fait les prises là-bas, c’est vraiment un studio mythique. Et donc voilà, on l’a sortie sur une compil cette reprise et ça nous a permis d’aller la jouer sur France inter. C’était sans calculer mais il se trouve que c’était l’anniversaire de la mort de Dalida, et France Inter nous a invités à venir jouer ce titre en live et ça nous a permis de faire de la promo et de se faire connaître un peu plus donc c’est toujours sympa. Et c’est cool de voir qu’un media généraliste peut accueillir un groupe de heavy metal.

RTD : Vous êtes également passé sur Canal+.

Z : Oui, Canal+ c’est grâce à Billy Lazer, qui travaillait dans un magasin de guitare à Paris (Metal guitar) et je crois que via ses contacts, y’avait le programmateur de « L’Émission d’Antoine » (animé par Antoine de Caunes) qui cherchait des groupes pour illustrer un épisode. Et donc au départ, techniquement ils cherchaient uniquement 2 metalleux, qui jouaient de la guitare et faisait du headbanging de manière totalement clichée. Et nous on a dit « désolé mais nous on a un groupe, c’est Furies et si on vient c’est tout le groupe ». Finalement on a réussi à les faire plier et on est arrivé et tout s’est bien passé. Les techniciens étaient contents, on a bien rigolé et ça nous a permis de faire un peu de télé ce qui était un peu incongru et inattendu pour nous.

RTD : On parlait de studio juste avant, justement votre nouvel album « Fortune’s Gate » a été mixé et masterisé au Domination Studio, en Italie par Simone Mularoni (Sliver Lake, Symphony X) qui est une pointure dans le milieu : comment s’est passée votre collaboration ? D’où c’est venu ?

Z : En fait Simone Mularoni, il a mixé et masterisé l’album de « War of the Worlds » Michael Romeo, le guitariste de Symphony X ; et nos 2 gratteux étaient fans de cet album, ils l’écoutaient tout le temps à cette période. Et quand on a décidé d’enregistrer au Labomatic pour faire les prises, Igor Moreno, l’ingé son qui nous a enregistrés, nous dit « quels sons vous voudriez ? Parce que moi je verrais bien ça » et il nous sort « War of the Worlds » de Michael Romeo. C’est fou la coïncidence et on se dit qu’Igor a tout capté donc c’est génial. Et en même temps, on regarde sur internet et on voit que c’est Simone Mularoni qui a produit l’album. Donc on prend contact avec lui, avec nos démos et c’est comme ça que ça s’est fait. Il a bien aimé nos démos et il a accepté de travailler avec nous et voilà. Tout s’est fait de manière organique et à l’instinct et finalement parce qu’on était entouré des bonnes personnes qui avaient comme nous les mêmes demandes et les mêmes attentes.

RTD : Vous avez également collaboré avec Slo qui a réalisé le clip de « Voodoo Chains » ainsi que votre artwork : c’est en voyant les clips qu’il a réalisés pour Les Tambours du Bronx, que vous avez voulu travailler ensemble ? Vous aviez envie de faire un visuel fort, en inspiration comics ?

Z : Oui, et surtout pour nos visuels, la pochette et également la pochette de la cassette, nos mini clips animés où la pochette prend vie, etc… La collaboration vient de Billy Lazer qui avant Furies était guitariste dans le groupe The Four Horsemen, un tribute de Metallica qui déjà travaillait avec un visuel de Slo pour ce groupe. Et pour Furies on recherchait justement un univers Comics car ça nous plait, on aime beaucoup ces visuels-là bien les affiches de films anciens, de films d’horreur aussi, donc on cherchait du dessin, un illustrateur et donc Billy a proposé Slo et depuis on est hyper content car on vient avec une idée, on lui propose et il comprend tout de suite et nous fait des dessins de fou. Il nous sublime, on est vraiment très content à chaque fois du résultat et c’est vraiment un artiste qui nous plait et qui correspond à ce qu’on recherche, à notre univers.

RTD : Dans votre album, on retrouve les deux titres de votre EP : pourquoi les avoir intégrés dans celui-ci ?

Z : Oui, on les a réenregistrés car ces 2 titres finalement c’était une démo, en tant que jeune groupe qui veut proposer quelque chose car il n’avait pas grand-chose et voulait montrer ce qu’il faisait. C’est vrai que ces 2 titres ont pas mal évolué, mais on les aime beaucoup et c’est vrai que le nombre de gens à avoir écouté cette cassette n’est pas énorme et ces titres-là sont importants pour nous donc on voulait vraiment les réenregistrer, les réarranger pour l’album. Ça fait partie de l’histoire de Furies.

RTD : Parmi les 11 titres de cet opus, un seul « Antidote » et en français pourquoi cette chanson plutôt qu’une autre ? Le fait de chanter en français, était-il une façon de sortir de votre zone de confort, ou une façon de rendre hommage à votre langue maternelle ?

Oui, en effet, on est un groupe français donc on essaye de garder notre identité. On voulait majoritairement chanter en anglais pour s’ouvrir à un public qui ne soit pas que français. On a des gens qui nous écoutent en Allemagne, aux États-Unis, on a des commandes de K7 au Japon et on se dit qu’il faut continuer en anglais parce que finalement c’est universel ; et on ne veut pas se fermer des portes pour notre musique. En revanche, le français est très important, notamment pour Lynda qui a ces influences-là. Et il y a des morceaux comme « Antidote » où on construisait ce morceau on s’est dit que le français collerait parfaitement là-dessus, c’est finalement un peu la musique qui nous appelait au français. Et Lynda a vraiment fait un super travail là-dessus car elle a su trouver les mots, les bonnes rimes, et le français est plus compliquer à écrire et à chanter, c’est toujours difficile, ça peut vite être maladroit. Et je pense que sur le prochain album, on aura toujours d’avoir un ou deux titres en français. On est parti pour continuer à mettre du français dans certains titres.

RTD : Ça parle de prochain album, c’est encourageant tout ça !

Z : Oui, malheureusement avec le COVID, on est assigné à résidence donc on a avancé sur la composition du 2ème album.

RTD : Y a-t-il une chanson qui vous tient particulièrement à cœur dans cet album, ou vous les placées toutes au même niveau ?

Z : Alors on aime toutes les chansons, mais je pense qu’il y a une chanson qui est assez symbolique et qui résume parfaitement le style de Furies, c’est « You & I », le 1er titre de l’album. Ce titre-là parle de la genèse de Furies de manière onirique. Elle parle de notre rencontre, de notre cohésion, de l’alchimie que nous pouvons avoir. Ce titre-là symbolise en plus tous les styles qu’on utilise tout au long de l’album. Y’a une intro assez thrash qu’est plutôt cool, le couplet est très thrash, le refrain est surtout heavy youpi youpla, un peu fédérateur qui s’envole, on aime bien un ponte qui un moment est un peu sombre et dark qui peut rappeler le passé black metal de Billy Lazer et en même temps les influences Black Sabbath de Lynda etc … Donc y’a des choses comme ça qui dans ce titre ne résume pas mal l’album en entier. Y’a un solo qui s’envole un peu en version heavy metal donc y’a vraiment tout notre style et notre background ainsi que notre histoire.

RTD : L’album est autoproduit. Vous avez rencontré des problèmes avec l’autoproduction ? Avez-vous des conseils à donner à des jeunes groupes qui aimerait se lancer, mais qui n’oses pas l’autoproduction ?

Z : Alors l’autoproduction souvent c’est parce qu’on se dit qu’on ne va pas signer avec n’importe quel label et on n’a pas trop le choix non plus. L’autoproduction vient parce que ce qu’on nous propose n’est pas forcément pour le meilleur du groupe. Donc on s’est dit qu’on allait s’autoproduire finalement car comme ça on pourrait vraiment faire ce que l’on veut et être libre. Donc ce que je pourrais dire aux autres groupes c’est « entourez-vous de bonnes personnes ». Finalement nous on s’autoproduit mais on n’est pas tout seul. On s’est entouré d’attachés de presse, l’agence Singularités (que Riskthedeath remercie au passage pour nous avoir offert l’opportunité de faire cette interview), on a un éditeur qui travaille d’arrachepied pour nous, qui s’occupe de nos droits et nous soutient énormément, ce sont les Editions Hurlantes. On a également quelqu’un en Allemagne qui s’occupe de faire de la com pour nous. On ne peut pas tout faire seul, c’est-à-dire que pour pouvoir s’occuper de la musique car c’est notre rôle, il faut bien s’entourer. Donc ce que je peux dire aux gens qui veulent se lancer, qui montent un groupe, c’est vraiment ça, de savoir s’entourer de bonnes personnes avec du feeling, des gens qui travaillent bien, qui sont professionnelles, qui sont bien intentionnées et en qui on a confiance. Et grâce à ça on peut se focaliser sur la musique. Une sortie d’album prend du temps. Personnellement, je m’occupe de tout ce qui est mise en ligne, sortie logistique sur la sortie de l’album mais on fait tout tous ensemble. On se relaie pour trouver des prestataires pour presser des vinyles, des t-shirts, donc on est obligé de s’occuper de tout ça. C’est le prix à payer pour faire ce qu’on souhaite vraiment et ne pas avoir de label malheureusement. Si un jour, un label nous propose de travailler avec eux et que ça nous parait intéressant, qu’il peut nous aider, on ne sera pas contre. Un album c’est dans notre cas 2 ans de travail acharné, beaucoup de temps passés, de weekend loin de ses proches, de sa famille donc il faut vraiment trouver un label en qui on a confiance et qui peut nous apporter quelque chose.

RTD : Sous quel format sortira cet opus le 16 octobre prochain ? CD ? Vinyle ? de nouveau K7 ?

Z : On a la chance d’avoir Season of Mist qui nous fait la distribution physique (CD). Tout sera disponible sur notre Bandcamp et en magasin grâce à Season of Mist. Il y aura surement une édition limitée en vinyle par la suite et qui sait, peut-être de nouveau une K7 un peu plus tard pourquoi pas …

 

RiskTheDeath tient à remercier le groupe Furies et plus particulièrement Zaza pour ce bon moment passé au téléphone, mais également Romain de Singularités pour nous avoir offert l’opportunité de faire cette interview.

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