Avatar: « An Impossible Concert Experience » – « dreams » (partie 1)

Alors que rien ne pourra jamais remplacer la sensation de la scène et des concerts, Avatar propose une alternative en lien avec la période et son temps. Baptisée simplement « An Impossible Concert Experience », elle est divisée en quatre concerts exclusifs qui permettent alors aux fans de retrouver la bête rugissante et avide de sang depuis son canapé. La série a alors commencé le 9 janvier à 22 heures, avec le chapitre nommé « Dreams ».

 

Connectée des heures à l’avance et les yeux rivés sur le décompte à guetter le moindre mouvement, j’attends avec impatience le début du show. L’ordinateur branché en HDMI sur la télévision pour une immersion parfaite, je suis prête pour ma première expérience de livestream (et pas des moindres, puisqu’il s’agit du groupe suédois Avatar, qui m’avait époustouflé lors de leur passage sur la mainstage 1 au Hellfest 2017). Alors que le compte à rebours continue de défiler, ma discussion mère-fille est brutalement interrompue par les acclamations de nombreux fans qui crient tous « AVATAR, AVATAR, AVATAR ! » sur les 5 dernières minutes fatidiques.

Le show commence par un rappel du teaser « Avatar 2020 » qui montre alors la renaissance de Johannes. Un teaser en version longue et un peu moralisateur qui profite d’avoir l’attention de son auditoire pour l’avertir du comportement destructeur de l’homme. Il permet de donner une certaine explication sur la démarche de faire des concerts en streaming, mais il permet également d’introduire leur arrivée sur scène. Puis silence ! On perçoit alors que les silhouettes des suédois éclairées par leur immense « AVATAR lumineux ». La prestation débute sur « Silent in the Age of Apes », avec les premières notes de guitare de Tim Öhrström suivies par les martellements de batterie de John Alfredsson, qui déclenchent immédiatement un headbanging (des artistes comme des fans) à s’en dévisser la tête. Un départ qui permet d’apercevoir (avec plus de détails) les nouvelles tenues de scène pour ce nouvel album : des ensembles noir/rouge et en simili cuir, bottes montantes mais également le maquillage avec les traditionnels losanges sur les yeux de notre clown préféré.

S’enchaîne ensuite « Colossus » avec la même sirène que dans l’album. Les musiciens reviennent dans une ambiance rouge sang, où Johannes entreprend de petits pas très rythmés presque militaires vêtu de son long manteau, de son chapeau et de sa canne. A la fin du morceau, la caméra semble les suivre et on commence à comprendre qu’il y a en réalité plusieurs décors qui permettent à la troupe de jouer avec les ambiances. Ils avancent donc dans une pièce avec plusieurs portes ; une pièce qui fait directement écho à la chanson « A Secret Door » (qui est notamment une de mes chansons préférées sur ce nouvel album). Petit bémol cependant, de ne pas avoir une cinématique de Corey Taylor sur ses parties sifflées…

Après « God of Sick Dreams », « Child » et « Justice » on retrouve notre chanteur dans une troisième ambiance, une troisième pièce au sol damier et où trône un imposant piano. Il nous offre alors un semblant sentiment de pause en interprétant la chanson « Gun », en solo sur ce piano. Une ballade qui représente un magnifique moment d’émotion qui calme la foule et tire les larmes des spectateurs. Mais c’est un court répit, car Avatar continue sur « When All But Forces Has Failed » et « Wormhole ». La fin de la première partie est marquée par une entracte de quelques minutes, où l’on peut voir les membres du groupe mis en scène avec les costumes des clips des précédents albums.

Le spectacle reprend avec l’apparition de Johannes, qui passe la tête au travers des grands rideaux rouges pour s’assurer que le public est tout présent. On retrouve alors notre chanteur préféré vêtu d’un ancien costume de tournée. Comme ce costume le laisse présager, le groupe enchaîne avec le morceau « Eagles Has Landed » mais interprété d’une manière différente de l’originale : avec une introduction au piano et un décor de forêt. Alors qu’il rejoins ses camarades, on sent déjà que le frontman est largement plus à l’aise sur cette partie. En file indienne, les suédois changent de décor pour poursuivre avec « For the Swarm » ; et en bon Monsieur Loyal, Eckerström orchestre tout le déroulé de la chanson et on voit qu’il prend plaisir à le faire.

Le streaming prend alors des airs de cinéma voire de comédie, avec « Glory to our King » qui s’apparenterait presque à un mini film, qui met en scène Jonas le Roi. Une projection qui montre alors la « vie paisible » du Roi dans le Royaume.

On le retrouve sur scène, assis sur son trône, couronne visée sur la tête le tout sur fond du drapeau de Avatar Country. Johannes présente alors Tim au Roi, qui lui délivre son solo pour l’impressionner. À la fin de la chanson, le Roi quitte sa cape et salue le public avant de changer de scène, où les autres musiciens l’attendent. Chaque membre du groupe lui fait alors sa plus belle révérence. Un serviteur lui apporte sa guitare et Jonas entame « A Statue of the King ». Soudain, les écrans prennent feu et les yeux du frontman apparaîssent pour « Let it Burn ».

Le show se termine sur « Bloody Angel », « Smells Like a Freakshow », puis un solo de batterie et enfin « Hail the Apocalypse ». Sur ce dernier titre, les musiciens marquent une pause pour l’arrivée de Johannes et sa machine à musique… En tournant la manivelle, il fait alors reprendre le cours du morceau.

Pour conclure : bilan très positif pour ce premier épisode malgré un début timide, sûrement dû à une absence de public et une mise en scène peut être pas encore rodée car elle n’a pas encore été testée en conditions réelles auprès des fans. Mais on sent dans la deuxième partie, que le groupe prend un immense plaisir de rejouer ensemble et de retrouver la scène et la sueur, malgré tout ! C’est également le moment pour les fans de se remémorer les bons souvenirs d’avoir vu le groupe en chair et en os, le moment de prendre conscience une fois de plus que tous ces moments nous manque et qu’ils sont tellement précieux…

 

En remerciant, Olivier et Roger de Replica Promotion pour l’opportunité de cette accréditation et à Avatar pour leur prestation…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *