Alors que rien ne pourra jamais remplacer la sensation de la scène et des concerts, Avatar propose une alternative en lien avec la période et son temps. Baptisée simplement « An Impossible Concert Experience », divisée en quatre concerts exclusifs qui permettent alors aux fans de retrouver la bête rugissante et avide de sang depuis son canapé. La série a alors commencé le 9 janvier, avec le chapitre nommé « Dreams » et se poursuit avec « Illusions » ce samedi 16 janvier.
Le show commence sur « Regret » comme si le public était plongé sous l’eau, c’est-à-dire que le son comme l’image paraît flou, puis on commence à deviner Johannes derrière son piano. Quand l’image redevient nette, il fait alors danser ses doigts sur le clavier pour nous offrir les premières minutes de « House of Eternal Hunt » en solo, avant de récupérer sa canne et son chapeau pour rejoindre ses camarades et continuer le morceau en version électrique. Très bons morceaux pour annoncer la tempête qui se prépare et qui s’abattra sur les spectateurs tout au long de la setlist…
Les lumières s’éteignent et se rallument presque aussitôt, pas de pause pour les musiciens et pas de répit pour les fans. On enchaîne directement sur « Eagles Has Landed » sur fond d’un couché de soleil au milieu des bois. On retrouve alors la folie de notre cher chanteur, qui se met alors à mettre de grands coups de pied dans le vide !
Soudain, un décompte s’affiche derrière la batterie. 10, 9, 8…1 ! Le compte à rebours arrive à 0 et déclenche immédiatement un headbanging général au rythme de la batterie et des guitares. En arrière-plan les écrans se teignent de rouge puis de bleu, et laissent apparaître une pleine lune puis un décor spatial avec ce qui ressemblerait à une planète non habitée sur laquelle le groupe a atterri grâce à leur fusée. Vous l’avez devinez ? Non ? Le décor est celui de « New Land » (certainement mon morceau préféré issu de l’album « Feathers & Flesh » sorti en 2016). On se surprend même à murmurer les chœurs.
On change d’ambiance et de scène, avec une mise en scène théâtrale de chaque arrivée de nos musiciens : à chaque fois qu’une porte s’ouvre pour laisser entrer un musicien, le batteur John donne un coup de cymbale. Une mise en scène qui introduit alors, la chanson « Tooth, Beak & Claw ». Plus les chansons s’enchaînent et plus on sent que le groupe prend du plaisir de se produire à nouveau et notamment notre clown préféré qui se déhanche sur les breaks. À la fin du morceau, Johannes rouvre toutes les portes pour « For the Swarm » avant de quitter la scène, laissant John (le batteur) qui se demande pourquoi il se retrouve seul. Pour combler son ennui, il se met donc à jouer sur les trois batteries des différentes scènes pour choisir celle qui sonnera le mieux pour le prochain titre : il choisira bien évidemment la batterie la plus équipée et débutera « One More Hill » avant d’être rejoins par le reste de la troupe.
Puis, l’ambiance devient alors lourde et sombre avec « Black Waters », avec un océan qui s’abat littéralement sur la scène. Le visage des musiciens est dur.
Après « Night Never Ending », notre clown commence à raconter une histoire autour du piano, l’histoire de « When The Snow Lies Red ». Une chanson à la fois touchante et triste mais également violente et directe, qui parle de la chasse comme le confirme ce loup qui ne cesse de courir pour s’enfuir malgré la pluie et la neige. Malheureusement, l’histoire n’est pas heureuse, on comprend très vite (grâce aux tâches de sang) que malgré ses efforts, le loup n’a pas réussi à se cacher et fini par être abattu.
La première partie se termine sur l’ambiance très noire de « Raven Wine », mise en place par des orages et des cris de corbeaux. Mais avant tout par des notes de basse en début de morceau qui donne une ambiance mystique, mais également par le costume de chaman du frontman. Comme pour le premier show, la fin de la première partie est marquée par une entracte de quelques minutes, où l’on peut voir les membres du groupe mis en scène avec les costumes des clips des précédents albums.
La deuxième partie débute alors par « Glory to our King » interprété au piano par Eckerström. C’est en quelque sorte le morceau devenu un hymne fédérateur et connu par l’ensemble des citoyens du Royaume de Avatar Country. On retrouve Jonas le Roi sur scène pour « Legend of the King », assis sur son trône, couronne visée sur la tête. À la fin de la chanson, le Roi est déplacé pour un changement de scène puis quitte sa cape, salue le public et rejoins le reste de la bande où les autres musiciens l’attendent.
Chaque membre du groupe lui fait alors sa plus belle révérence. Un serviteur lui rapporte sa guitare et il entame « A Statue of the King ». Après « King Harvest », le frontman s’adresse à son public et explique que le nom de ce deuxième chapitre « illusions » a été choisi puisque l’ensemble des morceaux qui a été joué pendant le concert sont des chansons issues d’albums qui viennent de la fantaisie, de récits féeriques et de la magie. Ainsi, le show se termine sur « The King Wants You » avec un jeu de lumière qui met en valeur les deux guitares qui se répondent en introduction et « King After King ».
En remerciant, Olivier et Roger de Replica Promotion pour l’opportunité de cette accréditation et à Avatar pour leur prestation…