SCRTCH s’inspire du noise de sa génération et de l’inconditionnel punk pour créer une musique reconnaissable à la première écoute. Le duo associe rythmiques perturbantes et mélodies vicieuses tout en scandant une rage qui lui est propre.
RiskTheDeath : Alors que « Scrtch » semble être une onomatopée : d’où vient le nom du groupe ?
Luc et Rouag: Il s’agissait du nom d’un de nos premiers morceaux (qui se trouve d’ailleurs sur notre 1er EP « Intro »). Au bout de 6 mois d’existence, il nous fallait un nom pour pouvoir nous produire à notre premier festival/concert, on a cherché et cherché longtemps et on s’est rendu compte que le nom du groupe était déjà présent dans ce titre. On trouvait ça simple, efficace et brutal, donc c’était parfait.
RTD : À vos débuts et notamment avec « Intro » votre premier EP, vous proposiez quelque chose de plus solaire : pourquoi évoluer dans du noise plus sombre aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a déclenché cette noirceur ?
Luc et Rouag: Je pense que c’est une évolution naturelle du projet. On avait tendance à proposer quelque chose de plus édulcoré au début de notre existence en tant que SCRTCH, je pense que l’on se cherchait encore. Mais vu que la vie c’est de la merde, on est devenus bre-som.
RTD : Vous n’êtes que 2 à constituer le line-up du groupe : pourquoi ne pas avoir intégré de guitare ?
Luc et Rouag: L’idée était vraiment de sortir du lot, de casser avec la mode des power trio de l’époque et d’essayer d’être originaux et inventifs. Je pense que le fait d’être limité à une basse, instrument relayé au rang de section rythmique d’habitude, nous a poussé à rentrer dans un autre mode de composition…
RTD : Vous sortez votre deuxième EP « Möther/Sümmer », le 20 avril prochain : pourquoi sortir un format aussi court (2 titres pour une écoute de moins de 10 minutes) ?
Luc et Rouag: On voulait sortir quelque chose de différent d’un simple EP. On a pensé ça comme une œuvre à part entière, ne se limitant pas qu’au son, mais intégrant également de nouveaux visuels (chaque son sera accompagné d’un clip). Ce projet marque l’entrée dans une nouvelle version de SCRTCH.
RTD : La pochette de cet EP est assez étrange : est-ce que tu peux nous en dire plus ?
Luc et Rouag: C’est le but recherché, elle a un côté dérangeant en exprimant un calme glacial. On a voulu avec ce personnage fort représenter les émotions présentes sur ce single deux titres.
RTD : « Möther » et un morceau qui parle du sentiment de détresse qui nous pousse dans nos derniers retranchements et a appelé sa mère : la votre a-t-elle une place particulière dans votre cœur et notamment dans les moments difficiles ?
Luc et Rouag: Je pense que nos mères nous inspirent et nous guident au quotidien ; elles constituent un point d’ancrage, une sorte de repère dans lequel se réfugier lorsque les choses vont mal ; elles nous ramènent vers une certaine stabilité quand tout autour semble infernal.
RTD : Vous vous êtes déjà produit sur les scènes différentes et notamment celles du festival Les Nuits Secrètes, à l’Aéronef, au Crossroads Festival, les Inouis, le Supersonic ou encore en première partie de Lofofora : quel est votre meilleur souvenir de scène ?
Luc et Rouag: On a joué dans une cave de bikers un jour. C’était cool.
RTD : Comment voyez-vous la suite : un album à venir ?
Luc et Rouag: Ouais. Mais c’est secret!
En remerciant, Romain de l’Agence Singularités; Scrtch et particulièrement xxx pour son temps et ses réponses…