Capra
« In Transmission »
Format : Album
Genre : Punk hardcore
Pays : États-Unis
Label : Metal Blade Records
Sortie : 23.04.21
Note: 4,5/5
Alors cet album, je ne l’ai pas vu venir, mais vraiment pas du tout ! Ne connaissant pas le groupe, je me suis lancé là-dedans en mode freestyle sans savoir à quoi m’attendre, sans aucune idée du style de metal que j’allais découvrir. L’album se lance sur « [Exordium] », une introduction très calme avec un fond sonore très mélodique, limite atmosphérique. Pour le moment, je ne sais toujours pas à quoi m’attendre. Jusqu’à ce que « Hollow Doll » se lance et me mette une claque voire même 2 claques (aller et retour). En à peine 1 minute, je suis tombé amoureux de la voix de la chanteuse qui a un timbre de dingue ; j’ai même cru que c’était du mélodique black metal (pendant les 10 premières secondes). À la suite de cette introduction, on retrouve « Crow Lotus » : un titre brut de décoffrage, violent, puissant, prenant et d’une efficacité redoutable. L’instrumentation est d’une excellente facture, et nous prend vraiment aux tripes! La prestation vocale est exceptionnelle ! On sent vraiment toute la hargne de la chanteuse à travers ses paroles très personnelle et notamment sur ce titre : I wish that I could change, I would if I could/Please tell me there’s some way for me to escape/I can’t let it come/I can’t just hand myself over dont let it take me, please don’t, please let me go, dont let it take me… NOW/I do what I do, I say what I say… Because I care/Chained like a dog, treated like shit (paroles prises sur plusieurs chansons). Puis, c’est au tour de « The Locust Preacher » (le second single de l’album) qui est dans la même lignée. Ça envoie sévère, c’est plein d’énergie ! Les guitares sont à la fois ultra mélodiques et très rentre dedans, la batterie sonne très garage par moment, mais ça correspond très bien au style. Et enfin, la basse est vraiment très présente, c’est rare de l’entendre aussi bien dans ce style. En parlant de style, Capra propose un hardcore aux racines punk et en l’espace de 2 chansons, on sent vraiment que le groupe n’est pas là pour faire de la figuration. C’est ce qui m’a donné envie de me plonger plus en profondeur dans l’écoute : et j’ai remarqué que le groupe ne laisse rien au hasard, et notamment en reprenant le sample qu’on entend dans l’introduction de l’album « [Exordium] » et en l’intégrant dans les morceaux « Torture Ship » et « Paper Tongues ». Ce qui montre une volonté de cohésion entre les chansons. Chaque chanson est nerveuse et montrent les différentes facettes de ce que le groupe peut offrir : le côté brut du hardcore, l’énergie du punk mais aussi un côté très mélodique. Il n’y a aucun ennui et aucun temps mort au terme de ces 32 minutes d’écoute. Une mention spéciale pour le grand final « Samuraiah Carey » (quel jeu de mots !), qui est sûrement la chanson la plus technique de l’album. Le jeu du batteur est absolument dingue ! Pour un premier album, ils ont vraiment frappé fort… très fort. « Attention spoiler », je ne suis pas un spécialiste dans ce genre mais je pense bien qu’on tient ici, l’album punk hardcore de l’année. Avec ses 11 pistes oscillants entre 1 et 4 minutes, Capra nous tient en haleine tout au long de cet album et nous montrent tout l’étendu de leur talent. Il y a un très bon équilibre entre violence, mélodies et émotions. La production et le mix sont vraiment très bien ficelés (oui, j’accorde énormément d’importance à tout ça !). Je vous laisserai découvrir par vous-même le reste de l’album.
Pour conclure, Capra frappe un grand coup dans la scène hardcore. Leur musique est pleine de fraîcheur, d’envie et d’honnêteté. Leurs prestations est à l’image de leur musique : c’est-à-dire inspiré, énergique et intense. « In transmission » est clairement LA révélation de cette année. Moi, j’y retourne, car je ne m’en suis pas encore remis !
Tracklist:
- [Exordium]
- Hollow Doll
- The Locust Preacher
- Medusa
- Torture Ship
- Paper Tongues
- Mutt
- Transfiguration
- Red Guillotine
- Deadbeat Assailant
- Samuraiah Carey