Alluvial: Sacroma @Nuclear Blast Records

Alluvial
« Sarcoma »
Format : Album
Genre : Technical progressive death metal
Pays : États-Unis
Label : Nuclear Blast Records
Sortie : 28.05.21
Note : 4/5

 

 

Avant de faire du technical progressive death metal, Alluvial était à l’origine un duo formé par Wes Hauch et Keith Merrow, deux guitariste très expérimentés dans le milieu du technical death metal. Ils avaient ensemble sorti en 2017, un premier album instrumental appelé « The Deep Longing For Annihilation », qui avait été très bien accueilli par la critique. Mais que donne Alluvial en 2021 ? Il y a eu énormément de changement depuis ce premier opus : le groupe signe chez la grosse pointure qu’est Nuclear Blast, et connaît un changement de line up ; en effet, puisqu’ils sont maintenant quatre (seul Wes est resté maître à bord du navire). C’est donc un renouveau pour le groupe qui présente aujourd’hui de nouvelles ambitions ; et cela s’entend dès les premiers coup de grattes de « Ulysses ». L’album s’ouvre sous un déluge de riff technique avec une batterie en mode rouleaux compresseur et un chant calibré « deathcore ». Mais là où le groupe étonne déjà, c’est avec des changements constants de rythmes et de mélodies : c’est hyper rapide et lourd, puis ça passe sur du downtempo, avant que les accélérations redémarrent de plus belle. Les 5 premières minutes passent très rapidement (même un peu trop), néanmoins c’est la preuve d’une très bonne entrée en matière ! « Thy Underling » est assez classique dans son traitement, on est loin de la démonstration de « Ulysses », c’est un morceau plus lent mais tout de même efficace. On revient dans le côté plus technique avec la chanson éponyme « Sarcoma », ça envoie dans tous les sens : riffs accrocheurs, batterie en mode épileptique et un chanteur bien énervé. On peut dire qu’après 3 chansons qu’on passe déjà un bon moment, mais c’est avec l’arrivée de « 40 Stories » que le groupe montre une nouvelle facette de leur musique. La chanson démarre avec un petit riff blues, un son qui se démarque de ce qu’on a pu entendre depuis le début de cet album. Et surtout avec un Wes au chant, chose qui m’a agréablement surpris. C’est qu’il chante plutôt bien, j’aurais pensé qu’un membre de Mastodon avait été invité en guest… Mais que nenni ! Le refrain vous restera dans la tête… Croyez-moi ! L’album était jusque-là de bonne facture, mais avec ce titre, on tient ici la vraie bonne première surprise de l’album. « Zero » est une interlude assez classique, mais qui amène au puissant morceau « Exponent ». Là, je vais faire mon élitiste, mais côté production et mix, on a le droit à un vrai mur de son… Et j’adore ça ! Le reste de l’album se suit et pour le moment c’est vraiment bon ! « The Putrid Sunrise » se lance et embarque tout sur son passage (les tympans et la nuque avec). « Sugar Paper » est la seule chanson instrumentale de l’album, elle est pour moi le parfait exemple de ce que l’on a pu entendre depuis le début : le côté blues de « 40 Stories » mais aussi le côté technique de « Putrid Sunrise ». Touts les instruments sont mis à l’honneur dans cette chanson et chacun à son moment de gloire. L’album se termine avec « Anodyne », un titre correct, mais peut-être pas assez percutant pour clôturer. C’est un peu dommage.

Que retenir de cet album au final ? Tout les ingrédients sont là pour passer un bon moment. L’album est ni trop court, ni trop long. Il est parfaitement calibré pour ne pas s’ennuyer. Les compositions sont variées et intéressantes. C’est puissant, mélodique, violent et intimiste à la fois. Néanmoins, il manque ce petit côté grandiose pour que l’album sois considéré comme une claque. Pour autant, pour tout amateur de technical death metal, « Sarcoma » saura vraiment régalé les auditeurs en manque de démonstration sonore. Premier essai réussi pour Alluvial cuvée 2021, j’attends le prochain avec impatience…

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