Osiah: Loss @Unique Leader Records

Je n’attendais pas à grand chose de ce « Loss », et je me lance dessus sans avoir eu de mise en bouche. Mais j’avais quelques espoirs quand même, surtout parce qu’ils ont signé chez « Unique Leader Records » (label très en vogue pour le metal extrême) il y a peu ; et surtout en voyant la pochette de cet album, que je trouve absolument dingue ! Donc, il est temps d’enfiler le casque et de me lancer. 1^ère écoute, 5^ème écoute, 15^ème écoute… Il m’aura fallu que très peu de temps pour avoir un avis dessus, mais l’effet inverse s’est manifesté pour pouvoir vous l’écrire. « Loss » représente tout ce qu’il y a de bon dans le deathcore : l’ambiance, l’écriture, le son, les riffs, les guests… Tout est absolument imparable !! Il s’agit là d’un excellent cru, vraiment ! Dès l’intro « Realm of Misery », le groupe nous plonge dans cet univers à la fois atmosphérique et effrayant, on sens dès cette première minute que les anglais ne sont pas là pour la jouer les gentils avec nous, et cela jusqu’à ce que « The Second Law » retentisse et nous le montre en pleine face. Ça tape dans tout les sens, ça hurle, et c’est hyper lourd ! Les anglais ont vraiment mis les moyens pour cette troisième galette : les musiciens ont une précision chirurgicale, tout comme le niveau sonore (production et mixage). Ce qui a été compliqué sur cet album c’est que j’avais seulement une pensée, une seule réaction : « c’est bon, très bon, ça envoie ! Du coup je n’allais pas vous dire seulement que cet album est très bon et vous laisser comme ça. Il fallait que je développe cette pensée. Mais que dire quand pour vous tout est simple, tout est clair, tout est à sa place ? Je vais me répéter, mais en étant un grand fan de deathcore, Osiah a réussi à m’en mettre plein la vue (l’ouïe plutôt). Les riffs sont parfois simples, mais ultra efficaces ; les chansons sont pas très longues mais vont à l’essentiel. Osiah a enfin compris comment écrire un album qui va s’écouter sur la durée. Et en plus quand tu invites les frontman d’Ingested et de Shadow of Intent : ça ne peut être que plus épic (ça l’est vraiment en plus). Les titres « Loss » et « The Eye of the Swarm » sont deux classiques en puissance. La seule déception (qui n’en est pas spécialement une) est peut-être sur le choix de la tracklist. Selon moi, l’album aurait dû finir sur « The Ominous Mind (Jaded Inside) » car c’est la chanson la plus prenante et la fin est juste parfaite, et notamment ce mélange entre brutalité et mélodie qui est juste a coupé le souffle. Je n’ai absolument pas senti les 48 minutes de cet album. Et je l’écoute d’une traite à chaque fois que je presse le bouton « play ». « Loss » est la consécration d’Osiah, « Loss » est le chef d’oeuvre d’Osiah, « Loss » est l’album qui va faire découvrir ce groupe aux fans de deathcore et aux fans de metal extrême. « Loss » veut dire littéralement « perte », et je vais finir avec un gentil jeu de mots : « ça serais une perte, si cet album ne les fait pas connaître aux yeux du monde dans le royaume du metal extrême ».