Helloween – Helloween @Nuclear Blast Records

Dès les premières notes, on sait que l’on est sur un album d’Helloween pur jus! On retrouve tout de même quelques petites excentricités, les plus marquantes sur « Best Time » et son refrain! Michael Kiske possède toujours cette voix reconnaissable entre mille, d’une clarté phénoménale. Elle s’allie parfaitement à celle plus éraillée d’Andy Deris. Kai Hansen chante beaucoup moins, mais ses interventions sont parfaitement reconnaissables et apportent une ambiance différente, comme il le dit lui-même (à propos de son chant) : « si vous avez besoin d’un petit nain sous acide en colère, se sera probablement moi ». Vu sous cet angle, cette contribution plus modeste s’explique naturellement. L’album s’ouvre avec « Out for the Glory« , typiquement power metal, menée par Kiske, pour une belle entrée en matière. « Fear of the Fallen » reste dans la même veine mais laisse la majorité du chant à Andy Deris, hormis les passages plus aigües. Les passages alternés et en chœur en fin de chanson sont très réussis et donne une âme au titre. On passe ensuite à « Best Time« , morceau moins speed mais plus fun et « catchy« . Je l’ai déjà évoqué plus haut mais les lignes de chant et le refrain sont assez déroutants à la première écoute mais finalement je les apprécie de plus en plus! Pour ce qui est de « Mass Pollution« , elle s’ouvre avec une partie de basse assez sympathique et offre une ambiance assez glam dans la simplicité des riffs et son refrain en chœur. C’est le premier morceau ou seulement un seul des membres chante (ici Andy Deris). Changement de style pour « Angels« , qui possède des faux-airs d’Avantasia et est un morceau agréable. Toujours ce mélange Avantasia/Helloween sur « Rise Without Chains« , avec également quelques lignes de chant assez déstabilisantes. « Indestructible » offre une intro un peu plus lourde (ce n’est pas non plus Gojira hein!) mais cette petite variation est bienvenue. Le reste du titre est assez classique avec un refrain taillé pour le live. L’album possède une constante, les morceaux paraissent plus « agressifs » et modernes lorsque Andy Deris est derrière le micro et « Robot King » ne fait pas exception, alors que ceux « dominés » par Michael Kiske sonnent plus classiques et 80’s. Place au morceau le plus court de l’album (hors titres bonus) avec « Cyanide« , mais peut-être le plus intense dans le rythme général: un de mes morceaux favoris de « Helloween« , avec une alliance réussie de riffs d’influences thrash et le power classique. L’enchaînement se fait naturellement avec « Down in the Dumps » qui suit le même chemin et est également réussie. L’impression qui en ressort dans l’ordre des titres est d’avoir voulu regrouper les morceaux qui se « ressemblent » dans leur ambiance pour éviter des transitions abruptes. Pour finir avec l’édition « classique », à l’instar de « Keeper of the Seven Keys – Part II » et son morceau éponyme, Helloween nous offre son équivalent avec « Skyfall » et ses 12 minutes (on peut ajouter la minute de « Orbit » qui en est l’introduction). C’est d’ailleurs le meilleur titre de l’album, composé par Kai Hansen (où les 3 chanteurs officient) et qui regroupe tout ce que Helloween sait faire; le tout porté par la performance de Michael Kiske . Des passages typiquement power metal (eux qui en sont les maîtres et les « inventeurs »), d’autres plus mid-tempo et atmosphériques, mais surtout un superbe refrain. Rien à voir avec la version sortie en single, il y a quelques mois, qui était amputée de presque 5 minutes. Comme je suis grand seigneur, je vous rajoute les 2 morceaux bonus « Golden Times » et « Save My Hide« . Le premier nommé est un morceau typique du groupe, très speed et mélodique, qui n’a rien à envier à ceux qui lui ont été préférés sur la tracklist finale. Quant au dernier, on est clairement face à un titre calibré pour des radios (enfin pas en France), très easy-listening et court (3:10), assez efficace mais qui dénote un peu par rapport au reste de l’album.