Interview: Alex, Aurélien et François de Dead Tree Seeds

À partir des cendres du projet thrash Triakanthos, Nico et Alex décident en 2009 de continuer l’aventure. Après plusieurs changement de line-up, Dead Tree Seeds revient avec un deuxième album explosif dans la veine américaine. Alex, Aurélien et François répondent à nos questions concernant ce nouvel édifice…

RiskTheDeath : Dead Tree Seeds est formé sur les cendres de Triakhantos : qu’est-ce qui a mis fin au groupe? Et qu’est-ce qui vous a poussé à un monter un nouveau ?

Alex : Alors suite à différents changements de line-up au sein de Triakanthos (le lot de pas mal de groupe je pense), il ne restait plus que Nico (guitariste), Lolo (bassiste et membre fondateur du groupe) et moi. Lolo a décidé de quitter le projet en nous laissant les morceaux et en nous disant d’en faire ce que l’on voulait. Suite à cela, Nico et moi avons choisi de poursuivre le projet car on aime le thrash, la musique et aussi car on était persuadé que les morceaux étaient bons et qu’il y avait un « truc » à faire avec.

RTD : Avec des influences musicales comme Slayer, Megadeth ou Metallica: le choix de monter un groupe de thrash metal aux influences des années 80/90’s était-il évident ?

François : Le choix de faire du thrash des années 80/90 n’est pas forcément prémédité. Il s’agit de la musique qui nous plaît et avec laquelle notre adolescence a été bercée. Lorsque nous trouvons des riffs et les assemblons pour faire un titre de Dead Tree Seeds, nos influences ressortent naturellement. Nous n’avons nullement la prétention de faire évoluer le monde de la musique. Nous faisons ce que nous aimons et ce que nous savons faire et avons envie d’écouter et de faire partager. C’est clairement assumé. Si le public ressent nos influences sans pour autant nous assimiler à des clones, ce n’est qu’un plaisir en ce qui nous concerne.

RTD : 8 ans séparent votre premier et deuxième album: les changements de line-up sont-ils les seuls facteurs de cette attente ?

Alex : C’en est même la seule raison. Ce n’est pas si évident que ça de trouver le bonne personne car il y a les critères musicaux bien sûr, le côté humain mais étant nous tous « amateurs », il y a la vie professionnelle et familiale qui rentre en jeu. Mais maintenant que tout est stable, nous allons pouvoir accélérer la productivité. (rires)

RTD : Les changements de line-up est-il une sorte de renouveau, une sorte de nouveau point de départ pour le groupe ?

François : Chaque changement de line-up est une sorte de crève cœur pour un groupe. Je ne pense pas que ces changements soient vécus positivement pour aucun groupe quel qu’il soit. C’est une sorte de nouveau départ et de redémarrage. La vie du groupe subit une parenthèse durant laquelle il faut interrompre les lives, penser à la continuité, au recrutement de nouveaux membres, aux auditions et que cela colle musicalement et humainement. Cela peut aussi être toutefois une richesse car le groupe se nourrit des différentes expériences et de la diversité de ses membres. Mais cela reste une épreuve. Le line-up semble être stable et nous espérons qu’il reste tel qu’il est à l’heure actuelle.

RTD : Malgré les soucis de line-up, comment s’est déroulé la composition de ce deuxième album ?

Aurélien : Je me suis chargé de composer les morceaux, j’ai commencé en 2015, l’album était prêt en 2017 (sauf le chant). J’enregistre des petites démos des morceaux et je les envoie aux autres membres du groupe ça nous permet d’avoir une base de travail. Ensuite en répète on bosse tous ensemble dessus pour y rajouter d’éventuels arrangements ou des modifications.

RTD : Le nom de votre nouvel album « Push the Button » (et donc l’artwork) a-t-il un rapport direct avec l’image de « l’utilisation de la bombe nucléaire » par les gouvernements comme réponse hâtive aux problèmes divers ?

Alex : Oui totalement ! C’est ce morceaux qui nous a inspiré pour la pochette. Frank a vu un discours d’un président qui expliquait qu’il avait la capacité de balancer une bombe atomique à tout moment si il en avait envie. Cela lui a inspiré les paroles du morceaux « Push the Button » et de cela en a découlé la pochette.

RTD : J’ai cru comprendre que c’était Frank qui écrivait les paroles: quels sont les thèmes abordés dans ce second opus?

Alex : Oui c’est bien lui ! (rires) Alors il aborde des choses plutôt variées : cela peut aller comme en en parlait plus haut, de la guerre comme de l’empire romain en passant par des thèmes sociétaux. Bref que des trucs joyeux. (rires)

RTD : Dans l’album on retrouve l’instrumentale « The Way to Eternity »: ce morceau est-il a prendre comme une pause, une bouffée d’oxygène dans l’album avant de repartir de plus belle ? D’autant qu’il est placé au milieu de la tracklist (si on met de côté l’intro « Thrash Tales »).

Aurélien : Exactement ! J’ai trouvé ça cool de la mettre au milieu de l’album pour faire une petite pause, comme si l’album était coupé en deux. À la base j’avais trouvé cet arpège et je l’avais mis de côté pour une éventuelle intro ou un interlude. Puis en improvisant dessus j’ai trouvé une mélodie et le morceau a évolué pour finir en instrumentale de 2 minutes.

RTD : Le morceau « Shotdead » semble assez différent du reste de l’album: est-il un des premier morceau composé, et peut-être avec un précédent line-up? La direction musicale du groupe a-t-elle changé avec l’arrivée des nouveaux membres? Si oui, pourquoi avoir fait le choix de quand même l’intégrer à la tracklist ?

Aurélien : Effectivement c’est un morceau qui devait figurer sur le premier album du groupe, donc il a été composé par les anciens membres. Comme le morceau nous plaisait (notamment parce qu’il est différent) on l’a gardé. En plus on trouvait qu’il était parfait pour clôturer l’album. Avec les différents changements de line-up, il n’y a qu’Alex le batteur présent sur les deux albums, donc oui on peut dire que la direction musicale a changé car ce n’est pas les mêmes musiciens. Mais on reste quand même sur la même base : du thrash old school. L’arrivée de François le nouveau guitariste va aussi changer les choses pour le prochain album, car il va participer à la composition, et il a un style différent du mien ce qui va permette plus de variété dans les morceaux.

RTD : Quels sont vos prochains projets: défendre « Push the Button » coûte que coûte ou continuer votre route avec la composition d’un nouvel EP ou album?

Alex : Les 2 en fait ! (rires) Nous avons tous très hâte de remonter sur scène, c’est une évidence, d’autant plus que, pour moi, le thrash exprime tout son potentiel et sa puissance sur scène. En parallèle, nous avons enregistré un EP 4 titres avec 3 morceaux du premier album « Seeds of Thrash » et un titre inédit qui est prévu pour février 2022. Et nous avons très bien avancé sur la composition du 3ème album.

RTD : Merci pour vos réponses et bonne continuation dans les projets futurs de Dead Tree Seeds…

Dead Tree Seeds : Merci beaucoup pour l’interview, et on espère à très bientôt sur scène !

En remerciant, Roger de Replica Promotion pour l’opportunité de cette internet. Mais également Dead Tree Seeds et particulièrement à Axel, Aurélien et François pour leur temps et leurs réponses…

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