Jinjer: Wallflowers @Napalm Records

Après l’album « Macro » reconnu par le monde des musiques extrêmes et ayant permit à Jinjer d’être propulsé sur le devant de la scène internationale, les ukrainiens reviennent avec un nouvel album studio : « Wallflowers ». Né d’une période de pandémie mondiale qu’on ne présente plus, cet album est une véritable bouffée d’oxygène pour tous les fans en manque de concerts. Les thèmes abordés dans cet album pourraient être ceux que l’ont aborderait dans une vraie thérapie personnelle dans un monde étouffant.

Avec le premier morceau « Call me a symbol », Jinjer nous montre d’entrée qu’ils ne sont pas là pour rigoler. Ce premier titre entre directement dans le vif du sujet avec un son lourd, du blast, du chant clair avec quelques lignes de chant envoûtantes. Bref, on reconnaît tout de suite la patte de Jinjer et ce morceau pourrait effectivement être un symbole de tout le potentiel des ukrainiens. Suivie par « Colossus », une chanson lourde dans laquelle on peut trouver une guitare technique qui sert de colonne vertébrale au morceau. Ce titre nous donne l’impression d’une discussion entre deux personnes grâce au chant de Tatiana. Le 3^ème morceau, « Vortex », est l’un des deux singles dévoilés précédemment par le groupe et qui avait clôturé le set du groupe lors du Hellfest from Home. Puis « Disclosure ! » et son côté grunge, avec des riffs à la Alice in Chains pimpés de telle sorte qu’ils nous écrasent sur leur passage grâce à leur puissance et leur lourdeur. Le titre « Copycat » est quant à lui un peu plus speed et son chant n’est pas sans nous rappeler l’un des titres phares du groupe « I speak Astonomy » par moment, tandis que « Pearls and Swine » nous apporte un parfait mélange entre son côté mélodique et son côté lourd tendant parfois vers de grosses influences hardcore. Ce côté hardcore vient se confirmer sur le début de « Sleep of the Righteous » : dès la 50^ème seconde du morceau, changement de rythme avec une montée en puissance, un chant clair, une tension qui monte et BOUM, l’explosion à coup de riffs lourds. Vient maintenant le titre qui prête son nom à l’album : « Wallflower ». Ce morceau vient casser le rythme très lourd de tout ce début d’album. Une sorte de douce parenthèse très atmosphérique, toute en légèreté. Ce morceau nous permet d’apprécier pleinement la belle voix très soul de Tatiana. « Dead Hands Feel no Pain » est un parfait retour à l’atmosphère lourd de cet album et une parfaite introduction au très bon « As I Boil Ice ». En effet, ce dernier nous offre par moment de très beaux moments mélancoliques, un peu groovy et envoûtant que Jinjer aime mettre en scène dans ses morceaux. Et c’est à la suite de ça que le groupe nous offre l’ultime morceau de l’album : l’énergique et très mélodique single « Mediator ».

Pour résumer, le chant de Tatiana semble encore plus impressionnant que sur les albums précédents. Plus les albums passent plus son chant semble se complexifier et se développer. Une véritable démonstration de puissance mais également de légèreté. Comme si l’ange et le diable au coin de notre tête passaient leur temps à se répondre. Les musiciens sont également très bien mis en valeur au fur et à mesures que les titres s’enchaînent. « Wallflowers » semble donc être la continuité de « Macro », très groovy et léger dans son imposante lourdeur. Avec ce nouvel album, Jinjer confirme sa puissance et justifie pleinement l’engouement qu’ils suscitent.