Rivers of Nihil
« The Work »
Format : Album
Genre : Progressive death metal
Pays : États-Unis
Label : Metal Blade Records
Sortie : 24.09.21
Note : 5/5
Rivers of Nihil reviennent avec leurs quatrième album « The Work ». Ceux qui connaissent le groupe savent que chaque album correspond à une saison. Et si vous ne le savez pas, maintenant vous le savez ! Le printemps pour leur premier album, l’été avec leur second, l’automne avec leur troisième et enfin pour conclure on va découvrir l’hiver avec « The Work ». Rivers of Nihil est un groupe de death metal, mais plus maintenant. Laissez-moi vous expliquer : avec leur troisième opus « Where Owls Know my Name », ils avaient pris un tournant plus progressif et on était le fer de lance du mouvement « saxophone metal » (pour ainsi dire). Avec « The Work », le groupe ne veut pas tourner en rond et pousse encore plus les limites de leur sons. Exit les clichés, Rivers of Nihil évolue maintenant dans leur propre sphère sonore. Ils nous délivrent un album aussi viscéral que cérébral. Ils vous faudra plusieurs écoutes pour pouvoir vous imprégner de toute la richesse musicale de ce petit bijou de… metal ! « The Work » est l’album le plus long de leur carrière (plus d’une heure au compteur), mais aussi le plus accessible de leur discographie. Ce n’est pas une heure de blast beat et de growl non stop : comme je le disais précédemment, cet album est une incroyable richesse sonore. Preuve par l’ouverture de l’album « The Tower ». C’est du Rivers of Nihil au son plus calme, voix claire et piano sont là pour vous accueillir. C’est du jamais vu, mais c’est tellement prenant. Ils n’ont pas peur de déplaire et assument leur prise de risque. Mais ne vous inquiétez pas, les grosses guitares et la grosse voix de Jake sont là pour enfoncer le clou, avant de de repartir dans la plénitude du début de chanson. À peine une chanson de passé et leurs intentions sont bien claires : Rivers of Nihil est là pour tout chambouler et vous emmener dans leur nouvelle bulle. Cette fois-ci la surprise est double, « The Work » est leur premier concept album. Adam Biggs (parolier) et Brody Uttley (compositeur) ont concocté un album tout simplement unique, musicalement et lyriquement. Le thème « The Work » revient régulièrement sur tout l’album (« do the work », « make this work »). Et la deuxième surprise, c’est l’ajout du synthé à leur musique. « Where Owls Know my Name » à fait vibrer les fans du groupe avec l’ajout du saxophone. Mais cette fois-ci, le groupe prend des risques à vouloir diversifier leur musique, comme je vous l’ai dit précédemment. Rivers of Nihil n’est plus simplement un groupe de death metal. Ils sont bien plus maintenant. Et c’est bien là, l’intérêt de cette nouvelle livraison. On découvre un groupe avec de nouvelles idées et de nouvelles intentions. Pour être honnête, j’ai été un peu dubitatif sur leur premier single « Clean » : il était bon, mais pas transcendant. Mais c’est en ayant écouté leur œuvre jusqu’au bout que tout s’imbriquent parfaitement, et finalement « Clean » est vraiment excellente. Le groupe nous offre ici leur album le plus accessible musicalement. Les chansons comme « The Tower », « Wait », « Tower 2 » et surtout « Maybe One Day » sont des chansons que je n’aurais jamais cru pouvoir entendre de leur part. Je ne vous en dirais pas plus, je vous laisserai découvrir tout ça par vous même. Mais d’un autre côté, le groupe envoie le mur du son avec des brûlots tel que « Dreaming Back Clockwork », « The Void From Which No Sound Escapes », « More? » et le monumental « Terrestria IV: Work ». « The Work » est un savant mélange de death metal et de metal progressif mais aussi d’expérimentations sonores. Tout est extrêmement bien dosé, et l’album passe à une allure folle ! Ah oui j’ai oublié… le saxophone est de retour !
Pour conclure, je pense que cet album pourrait diviser les fans de la première heure. Rivers of Nihil évolue mais peut être un peu trop. Mais en ce qui me concerne, je trouve « The Work » absolument sensationnel. Ils arrivent à se renouveler sur chaque nouvelle offrande, et même si je ne suis pas un grand fan de « progressive metal », cet ajout à leur son était logique en somme. C’est déstabilisant au début, mais c’est cohérent et brillant de leur part. Cet album est u1e œuvre qui se mérite d’être écoutée du début jusqu’à la fin. Un chef d’œuvre de compositions. Maintenant il ne vous reste plus qu’une chose a faire : do the work !
Tracklist :
1. The Tower (Theme from « The Work »)
2. Dreaming Black Clockwork
3. Wait
4. Focus
5. Clean
6. The Void from Which No Sound Escapes
7. MORE?
8. Tower 2
9. Episode
10. Maybe One Day
11. Terrestria IV: Work