Vuvoldynia: Praenuntius Infiniti @Century Media

Pour cette chronique, on va partir dans une contrée différente de celles que je vous ai fait partager par le passé. En effet, nous allons découvrir le royaume du slamming brutal death. Mais kesako tout ça ? C’est la forme la plus violente du death metal : de la violence sonore pure et simple ! Mais quel est l’intérêt pour moi et pour vous de s’intéresser à ça finalement ? La chronique pourrait se tenir sur deux lignes : « cet album envoie du lourd du début jusqu’à la fin. Blast beats, gutturaux et des riffs sales sont là pour vous en mettre plein les oreilles. Merci au-revoir ». J’étais même sceptique à l’idée de pouvoir vous faire partager cet album. Le slamming brutal death est vraiment pas pour tout le monde. Du coup après avoir écouter le nouveau Vulvodynia, je me suis dis que c’est sûrement l’album parfait pour vous faire découvrir ce style. Le concept album « Praenuntius Infiniti » est le 5^ème opus de Vulvodynia, et je vous annonce la couleur avec la traduction de l’introduction de l’album : « avant le temps lui-même, les dieux anciens trempés de péché, donnaient naissance à une atrocité sans empathie ! Craignant ce qu’ils avaient créé, ils jettent l’enfant dans l’abîme, oublié et seul, il gisait en silence. Abandonné des Dieux, il a passé des millénaires dans l’ombre se demandant ce qui l’avait maudit à ce sort. Une faim vorace s’est réveillée à l’intérieur, son sourire aux dents tordues illumine l’obscurité dans une méchante quête, il s’embarquera comme… Praenuntius Infiniti ». Voilà pourquoi il me paraissait intéressant de vous faire partager cet album, il n’est pas courant de raconter une histoire dans un album de slam (attention ce n’est pas du slam version Grand Corps Malade). Le groupe n’a pas lésiné sur les moyens : il y a plus pluie d’invités pour cet album et notamment, Oli Peters, le frontman de Archspire. « Praenuntius Infiniti » est l’album le plus long de leur discographie avec 14 chansons pour une durée de 56 minutes. 56 minutes pourraient être un tantinet long pour un album de slam standard, mais Vulvodynia a réussi le pari de nous divertir tout au long de cet album. C’est l’album le plus facile d’accès pour les non-connaisseurs du groupe et du style. Mais détrompez-vous, ils ne sont pas là pour faire du bal musette. « The Shadowy Descent of Gaia » envoie la lourdeur et la violence d’entrée de jeu. Et c’est surtout un gros défouloir pour le hurleur en série (pas vraiment un chanteur, on est d’accord). Les growls sont au rendez-vous mais le chant typique du slam dans les refrains enfonce le clou. Grosse performance déjà pour le « hurleur en série » (attention interdit de me recopié, c’est made in moi… Copyright control ahah). « Banquet of Enigmatic Horror » partie 1 et 2 sont vraiment réussies, car ils incorporent un côté plus surnaturel et multidimensionnel dans leurs compositions, ça colle parfaitement avec le concept. On se régale à se faire des films pour comprendre ce qu’il se passe pour Praenuntius. L’album se poursuit aucune chanson se veut répétitive et c’est assez rare. « A Cosmic Betrayal » se lance et je pense qu’il ont écrit la chanson la plus accessible et catchy de l’album : les riffs sont mémorables et d’une redoutable efficacité. La chanson est aussi un tournant pour l’histoire… que va -t-il arrivé à Praenuntius ? Mystère, mystère…L’histoire et l’album se conclue avec « Deicidal Finality » et c’est vraiment une conclusion… violente ! Si vous voulez connaître le dénouement, vous avez quoi faire !

« Praenuntius Infiniti » est une expérience à part, une expérience sonore et une expérience visuelle qui se fait assez rare dans le metal, et surtout pour du slamming brutal death. Le groupe frappe très fort avec une écriture très soignée, une histoire captivante et une performance musicale inspirée.