Avec plus de 10 millions de streams, le groupe de metal moderne Dust in Mind de Strasbourg crée un monde sonore rempli de passion, de feu et de tonnerre ! Leur quatrième album très attendu « CTRL », est une confirmation sans faille de l’expansion redoutable du groupe. En canalisant leur fureur intérieure face à la situation mondiale dévastatrice, ils réussissent à dévoiler un son fort et tranchant qui passe à travers vos émotions. La chanteuse Jennifer répond à nos questions…
RiskTheDeath : Dust in Must est à l’origine créé par Damien au chant/guitare puis rejoint par Jennifer au chant : pourquoi avoir décidé de monter un autre groupe à côté de Blindness ? Et pourquoi avoir intégré un chant féminin et non un chant masculin ?
Jen : Damien avait des idées de compositions de côté depuis un certain temps avec toujours l’idée d’avoir un chant féminin. Il avait en tête un projet à la Pain, du metal indus mais avec des voix féminines. C’est simplement une histoire de goût (sourire). Nous étions amis depuis quelques années et il m’a proposé de monter ce projet tous les deux. C’était impressionnant pour moi étant donné que c’était ma réelle expérience dans un groupe mais nous étions très heureux du résultat de l’EP. Nous avons donc décidé de monter un vrai groupe.
RTD : Votre 4ème et nouvel album « CTRL » (2021) a en partie pour thème le lâcher prise et du contrôle de soi, mais en l’écrivant de façon moderne (c’est-à-dire sans les voyelles) : y a-t-il aussi un lien avec les nouvelles technologies ?
Jen : En effet il y a un lien avec les technologies, les réseaux sociaux où notre image est sans cesse « contrôlée ». Que ce soit notre façon de nous montrer aux autres, ou aussi par rapport à certains types de censure, etc… Même si en effet, le thème principal de l’album est bien un appel au lâcher prise.
RTD : C’est Damien Dausch (guitariste/chanteur) qui s’est occupé de la pochette de cet album : elle met en scène le mannequin le plus tatoué de France, Freaky Hoody, mais quelle est la signification de cet artwork ?
Jen : Nous étions avec Freaky Hoody sur le tournage de « Take Me Away » et cela se passait tellement bien. Nous avions tous un très bon feeling avec lui. Et c’est quand il nous a raconté son histoire, qui nous a beaucoup touché que nous lui avons proposé d’être sur la pochette d’album. Nous tenons à cœur le fait de ne pas se fier aux apparences et de défendre des valeurs de tolérance. Et au final son expérience est plutôt cohérente avec le sujet de l’album.
RTD : Votre premier morceau « No Way Out » est sorti pendant la pandémie : est-ce qu’il vous a permit de libérer vos émotions, mais également d’aider vos fans à extérioriser et notamment pendant cette période difficile ? Finalement est-ce qu’on peut dire que ce morceau est sorti au bon moment ?
Jen : Je pense oui. Aussi, le tournage de clip s’est fait entre deux confinements. Et en termes de vidéo, nous voulions donner un bol d’air frais au public. C’est pourquoi nous sommes allés en Bretagne, le long des côtes. C’était salvateur pour nous mais c’était aussi ce que nous cherchions à transmettre. Je pense que oui, ce single est sorti au bon moment !
RTD : Dans « Synapses » vous intégrez des paroles de « Padam Padam » d’Édith Piaf : tout d’abord, cette artiste vous inspire-t-elle ? C’était la première fois que vous chantiez en français, aviez-vous la pression ou est-ce que c’était un challenge positif de chanter dans votre langue maternelle ?
Jen : Absolument. Édith Piaf brille dans le monde entier. Elle incarne un symbole de la musique française. Et nous avons réalisé que beaucoup de monde ignore que nous sommes français. Nous avons donc voulu faire un clin d’œil à notre langue maternelle. Aujourd’hui, tous les groupes chantent en anglais, ce que nous comprenons étant donné qu’il est plus facile de s’exporter de cette façon-là. Mais nous prenons conscience qu’il est aussi important de garder une part d’identité. Il y a quelques années par exemple, je me faisait critiquer pour mon accent français (par les français (rires)). J’essayais de le cacher tant bien que mal. Aujourd’hui je trouve ridicule de le cacher. Je suis française et si j’ai un petit accent, et bien j’en suis fière et je l’assume. Nous devrions garder cette authenticité qui est propre à chacun. Surtout qu’il n’y a que les français que cela dérange. À l’étranger, le public aime entendre d’où nous venons.
RTD : Le clip de ce titre a été tourné à la Tour Eiffel, pourquoi avoir choisi ce monument emblématique de la France ? Qui a eu l’idée ? Et quelles étaient les conditions ainsi que votre ressenti de tourner un clip de metal dans ces lieux mythiques ?
Jen : C’était tout bonnement incroyable. Ça s’est fait très très vite ! Nous avons défendu notre projet, on a eu l’autorisation et quelques jours après on était en haut de la Tour Eiffel. Cela a demandé beaucoup de travail et d’organisation en amont dans le but d’être le plus efficace possible. Nous avions UNE heure de tournage. Nous avons donc dû optimiser chaque SECONDE (rires). Mais nous sommes fiers du travail effectué en préparation, car il nous a permit d’avoir un très bon résultat en une heure sur la Tour Eiffel. Finalement nous avons tourné l’équivalent de 14 minutes. C’est quasiment du one shot. C’était vraiment stressant honnêtement, on s’est mis une pression monstre. Tout simplement parce que nous sommes très exigeants et que c’était une opportunité unique. Mais c’était génial. Lorsque nous avions terminé et que nous étions redescendus au pied de la Tour Eiffel, c’est là que nous avions réalisé ce qui venait de se passer. On s’est tous fait un gros câlin, c’était un moment très particulier !
RTD : Toujours dans cet album, vous avez une chanson nommée « W.G.A.C.A. » : que signifie cet acronyme et quel est le sujet de cette chanson ?
Jen : Il signifie « What Goes Around Comes Around ». En fait cet acronyme n’était pas censé « exister » à la base. C’est juste que le titre est tellement long que lors de nos discussions, nous écrivions « W.G.A.C.A ». Mais c’est resté tout le long du processus de composition de l’album, et au final on l’a volontairement laissé comme ça. Ce morceau parle simplement de « Karma ». De retour à l’envoyeur.
RTD : Aujourd’hui, après la sortie de « CTRL » le 19 novembre dernier, quel est l’avenir de Dust in Mind : concerts et tournées, tournage de clips ou même composition du prochain album ?
Jen : Priorités aux tournées (en fonction de ce qui est possible bien sûr), mais bien évidemment nous n’allons pas nous arrêter là en terme de production. Nous travaillons déjà sur les prochains clips et sur un gros projet pour printemps 2022. Concernant un nouvel album, nous pensons prendre un peu de temps pour défendre « CTRL » comme il se doit, mais nous savons déjà que l’envie de composer des nouveaux morceaux arrivera très vite (sourire).
RTD : Merci pour vos réponses et bonne continuation dans les projets futurs de Dust in Mind…
Jen : Merci à toi !!!
En remerciant, Roger de Replica Promotion pour l’opportunité de cette interview. Mais également à Dust in Mind et particulièrement à Jennifer pour son temps et ses réponses…