Avatar: « Dance Devil Dance » @Black Waltz Records

C’est au tour des suédois de Avatar de sortir leur nouvelle livraison « Dance Devil Dance », pas moins d’une semaine après leurs compères de In Flames. Le groupe affirme que ce neuvième album a pour mission de sauver le heavy metal, et c’est notamment ce qui a motivé l’écriture de ce nouvel album. Une fois de plus, les acolytes sont allés chercher leur ami et producteur Jay Ruston, pour l’enregistrer et le publier ce 17 février, sur leur propre label Black Waltz Records, créé en 2021. D’après le chanteur Johannes Eckerstörm, Motörhead et Judas Priest ont largement inspirés la composition de l’album, et on y retrouve en effet des sonorités communes, notamment dans certaines nuances de son chant.

La première chanson et chanson éponyme est assez entraînante : des notes à connotation country mais surtout les refrains qui seront sans aucun doute chanter à tue-tête par les fans ET par notre clown préféré, grâce à ces changements de chant et ses aiguës légendaires, proches d’un Rob Halford des bons jours. On retrouve très bien l’essence d’Avatar dans cette chanson. « Chimp Mosh Pit » est dans la même lignée que cette première chanson : en effet on retrouve ce chant caractéristique du hard rock des années 70-80 qui monte dans les aigus, avec toutefois des riffs de guitares plus lourds et sombres. Pas grand chose à ajouter de plus. Les autres musiciens ne sont pas en reste non plus et notamment sur « Valley Of Disease », « Do You Feel It Control » ou même sur « Clouds Dipped In Chrome » où on sent qu’ils s’en donnent à cœur joie : les martellements de John Alfredsson ainsi que les lignes de guitares de Jonas Jarlsby et de Tim Öhrströme sont clairement plus rapides et plus saturées que sur les autres morceaux de cet opus. Ensuite, parlons de « Gotta Wanna Riot » qui prend des airs de boys band avec une armée de Minions pour les chœurs. Arrive le morceau « Clouds Dipped in Chrome » avec sa cloche d’introduction plus qu’agaçante. C’est certainement l’un des morceaux qui me plaît le moins de ce « Dance Devil Dance ». Donc aucun intérêt de s’attarder dessus… Cependant, je reste curieuse de ce que le groupe pourrait en faire en version live. C’est dans « Hazmat Suit » qu’on retrouve les influences Motörhead promises par le groupe : une énergie débordante avec supplément punk, comme seul Lemmy en avait le secret. « Train » est l’un des morceaux les plus étranges. L’écoute se termine sur « Violence No Matter What », en duo avec la chanteuse et guitariste Lzzy Hale de Halestorm. Une chanson de bonne facture avec cette voix éraillée qui complète exactement celle de Johannes. En tant que guitariste, elle apporte un son très hard rock aux riffs du morceau, ce qui fait de cette chanson, un duo parfaitement réussi.

De façon générale, chaque morceau a sa particularité et c’est ce qu’il fait que ces compositions s’inscrivent parfaitement dans la discographie singulière et atypique d’Avatar. Le groupe reste étonnant d’album en album : il ne se repose que rarement sur ces lauriers et propose sans cesse de nouveaux virages artistiques. Néanmoins, je trouve l’ensemble brouillon et je n’arrive pas à trouver un fil rouge qui relie chaque morceau du début jusqu’à la fin de l’écoute. Le successeur de « Hunter Gatherer » ne réinvente pas le heavy metal… le but est plus d’offrir un maximum d’efficacité.