Pop Evil: « Skeletons » @MNRK Music

À peine 2 ans après leur précédent album, les américains de Pop Evil sont de retour pour nous présenter leur septième et nouvel album intitulé “Skeletons”. Le successeur de “Versatile” (2021) est annoncé par le groupe comme étant un album uptempo, lourd en gros riffs avec de nombreux featuring. L’opus sort le 17 mars prochain, date à laquelle commence leur tournée américaine. Cette fois-ci, l’idée des collaborateurs multiples pour la production de l’album est mise au placard, et le travail revient donc uniquement à Drew Fulk (connu pour son travail avec Papa Roach, Disturbed ou encore Motionless in White), qui avait déjà collaboré sur la précédente offrande.

L’écoute commence par l’instrumentale “Arrival”, qui sert de tremplin au titre suivant avec sa montée en puissance avant d’enchaîner directement sur “Paranoid (Cash & Burn)” : un morceau futuriste et énergique avec une approche déterminée et percutante. Mais c’est également un morceau qui traite d’un thème difficile et important, celui de la santé mentale et notamment des voix que l’on peut entendre dans notre tête. On y retrouve quelques influences à la Linkin Park, des riffs bien lourds et des notes électroniques qui font penser à la technologie comme étant la source des maux et qui appuient sur la gravité du sujet. Pour “Eye of the Storm”, en uptempo, le rythme est soutenu et le break bien présent avec le cri du cœur “don’t let it bury you“. Après la tempête, “Sound of Glory” pose un peu plus les choses… Elle permet de voir le chanteur Leigh Kakaty sous un autre angle avec ce morceau dans la veine d’un Shinedown. Puis vient le titre éponyme, avec des notes à connotation un peu country et une approche moins rentre-dedans. On y retrouve un côté peut-être un peu plus émotionnel et sentimental. Pas d’attardement sur la ballade “Worth it” qui parmi l’album semble un peu fade. L’opus se termine avec 3 chansons avec des collaborations : “Wrong Direction”, “Dead Reckoning” et “Raging Bull”. La première en duo avec Blake Allison (Devour The Day) qui apporte et accompagne les refrains avec sa voix plus aiguë. La seconde “Dead Reckoning” avec le chanteur Ryan Kirby de Fit For A King, qui donne énormément de pêche et apporte ce côté un peu plus metalcore, qui additionné à une batterie folle donne un morceau puissant et violent. Et enfin, la dernière “Raging Bull” en featuring avec Zillion qui était déjà apparu sur “War Inside of Me” de leur dernier album “Versatile”. Il apporte sur ce titre des passages rappés et des sonorités modernes pour clôturer “Skeletons”. 

Pour conclure, “Skeletons” aborde le sujet complexe et épineux presque tabou des maladies mentales, mais en le traitant d’une différente manière, axée sur l’optimisme et l’espoir : c’est le support de l’expulsion des pensées et des émotions du groupe, avec notamment avec des refrains entêtants et excitants parfois teintés de spleen mais qui finissent par faire ressortir que le positif. Toutefois “Skeletons” n’échappe pas “à la règle”, c’est-à-dire des refrains très pop et des effets électroniques, une sorte de marque de fabrique et donc d’authenticité propre au groupe et qui fait que leur son est reconnaissable entre mille. Même si chaque opus a son univers unique, on sent quand même qu’il est clairement le descendant assumé de “Versatile”. Encore une très bonne offrande offerte au public !