Kamelot – « The Awakening » @Napalm Records

Photo promo du groupe Kamelot

Kamelot - The Awakening cover art

Kamelot

«The Awakening»

Format : Album

Genre : Power metal

Pays : États-Unis

Label : Napalm Records

Sortie : 17.03.23

Note : 2.5/5

Kamelot est probablement le groupe le plus hyperactif qui existe. Depuis plus de 10 ans le groupe tourne non stop et sort des albums régulièrement. Malgré tout, les albums restent bons, Tommy Karevik a bien pris sa place depuis le départ de l’immense Roy Khan. A contrario de beaucoup de groupes, la phase de promotion de l’album a été relativement courte, avec un premier single « One More flag In The Ground » sorti a peine 2 mois avant la sortie de « The Awakening« . Deux autres titres sont sortis durant cet intervalle : « Opus Of The Night (Ghost Requiem) » et « Eventide« . Trois titres en 2 mois, personnellement je ne l’interprète pas forcément comme un bon signe sur la qualité de l’album. Voyons voir si mes doutes sont fondés !

L’album commence avec une introduction « Ouverture » de bonne facture avec une belle montée en puissance pour enchaîner sur « The Great Divide« . La batterie lance le titre, qui est un des plus rapides de « The Awakening » (et un des plus réussi), mais souffre d’un chant un peu en retrait des guitares et d’un refrain un peu surproduit, qui risque d’être difficile à adapter en live. En parlant de titres réussis, malheureusement, il n’y en a pas tant que ça. Les trois titres suivants ont déjà été dévoilés : « Eventide« , « One More Flag In The Ground » et « Opus Of The Night (Ghost Requiem)« . Le premier, à l’inverse de « The Great Divide » présente des guitares sous mixées avec une petite originalité sur le pont mais reste un bon titre. Le second, lui, est le moins bon morceau de l’album selon moi. Il souffre du « syndrôme Epica » : le single « radio » est toujours sans aucune prise de risque et possède un refrain très facile et paresseux, mais dans le cas de « One More Flag In The Ground » tous ces défauts sont poussés à leur paroxysme. Le troisième fait parti de la grande tradition des titres de Kamelot, c’est-à-dire un titre avec une partie entre parenthèses, et comme très souvent le morceau est bon ! Il sonne « à l’ancienne », avec des chœurs en écho qui apportent un relief bienvenu. Il faut également noter la présence de la violoncelliste Tina Guo (qui enchaîne les collaboration dans le monde du metal).

Je passerai rapidement sur « Midsummer’s Eve« , balade majoritairement chant/piano d’influence celtique réhaussée par Tina Guo au violoncelle et Florian Janoske au violon, mais qui me laisse de marbre (si vous connaissez mon amour pour le piano, cela ne vous étonnera pas !). Après les influences celtiques, place aux influences orientales sur « Bloodmoon » accompagnées d’une structure syncopée très originale pour le groupe et rafraichissante. Petit bémol avec le côté oriental qui s’efface au fur et à mesure avant de revenir en force sur le solo de guitare. « Nightsky » est encore une fois un titre avec un refrain qui ne me convainc pas franchement, et ce n’est pas l’intro façon électro qui va changer mon avis, l’ensemble est un peu facile. 

C’est l’heure de la bascule (désolé à ceux qui n’ont pas la ref !) vers la fin de « The Awakening« . Kamelot retourne à ce qui à fait son succès avec « The Looking Glass » : un bon riff de base de Tomas Youngblood accompagné au clavier par Oliver Palotai et ça marche ! Tommy Karevik offre également une très belle performance pour un des meilleurs titres de l’album. « New Babylon« , avec la présence de Melissa Bonny (Ad Infinitum), débute par une intro assez grandiloquente mais plaisante, le refrain est très bon et les growls se fondent très bien dans l’ensemble. L’ambiance retombe avec « Willow » (non pas le film et encore moins la série !), qui est une nouvelle balade avec un duo chant/piano sur sa première moitié, qui ne me touche pas. La seconde partie, qui voit l’arrivée des autres instruments est plus agréable, mais n’égalera jamais « The Haunting (Somewhere In Time) » par exemple. C’est maintenant l’heure de conclure « The Awakening » avec « My Pantheon (Forevemore)« , qui possède les parenthèses synonymes de bon titre ! Première surprise, le tempo est ultra rapide, rappelant un titre comme « Forever« , les parties instrumentales sont très bonnes. Seconde surprise, un petit retour des growls assez inattendu qui fait plaisir ! Petite déception avec l’abus de multipistes sur le chant pendant le refrain qui empêche « My Pantheon (Forevemore) » de tutoyer les étoiles. La transition avec l’outro « Ephemera » est toutefois assez radicale, sans vrai lien.

Vous l’avez deviné si vous avez bien lu, mon avis est très mitigé sur ce « The Awakening« . Certes quelques morceaux sont bons « The Great Divide« , « Opus Of The Night (Ghost Requiem) » et surtout la fin de l’album avec « New Babylon« , « The Looking Glass » et « My Pantheon (Forevemore)« . Le problème se situe surtout entre le premier titre et les trois derniers cités avec un enchaînement de morceaux faciles : « Nightsky« , « Eventide » et la catastrophique « One More Flag In The Ground« , ainsi que deux balades assez dispensables : « Midsummer’s Eve » et « Willow« . Kamelot, à force d’être hyperactif perd de son énergie et surtout son inspiration. Une petite pause pourrait faire du bien ! Je vais être pragmatique et simplement faire une moyenne, cinq très bons titres, et cinq très moyen (je ne compte pas « Bloodmoon » que je considère comme n’appartenant à aucun des 2 groupes) , le résultat donne une égalité parfaite et donc une note tout juste moyenne ! 

Tracklist :
1. Overture (Intro)
2. The Great Divide
3. Eventide
4. One More Flag In The round
5. Opus Of The Night (Ghost Requiem)
6. Midsummer’s Eve
7. Bloodmoon
8. Nightsky
9. The Looking Glass
10. New Babylon
11. Willow
12. My Pantheon (Forevermore)
13. Ephemera (Outro)

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