Unearth : « The Wretched, The Ruinous » @Century Media Records

Unearth est un gros pilier de la scène “metalcore” avec plus de 20 ans de carrière. Aujourd’hui, ils sont prêts à dévoiler leur 8ème album intitulé “The Wretched, The Ruinous”. Vous vous direz pourquoi « metalcore » entre guillemets? Tout simplement car Unearth se situe plus entre le « melodique death » et le « hardcore » plutôt qu’un metalcore pur. Ah! Ça va bien mieux, on peut continuer.

Pour la deuxième fois consécutive, le groupe a décidé de travailler avec l’homme le plus « lourd » de la planète : Will Putney, c’est-à-dire le producteur reconnu et « serial riffer » de Fit For an Autopsy. Vous l’aurez compris, ça va une nouvelle fois envoyer du gras. Entre-temps, le guitariste fondateur du groupe Ken Susi a quitté le groupe après plus de 20 ans de bons et loyaux services. Justement, cet album est dans un sens un gros test pour le groupe et nous voici maintenant à la découverte du premier album du groupe sans la pâte artistique d’un de ses fondateurs. Sauront-t-ils apaiser les craintes de tous les fans? Je vais aller droit au but, le groupe n’a rien perdu de son énergie et de sa lourdeur. Les 36 minutes de ce nouvel album passent à une allure folle. Finalement on pourrait croire que le groupe est toujours au sommet de leur art et malgré le départ de Ken, la qualité est toujours au rendez-vous. Finalement à la fin de l’album je me suis posé la question : « qu’est ce que tu as retenu de l’album? ». Justement pas grand chose, et c’est bien là le gros point négatif de l’album, il n’y a aucun moment mémorable. J’ai recommencé l’album et j’en suis revenu à la même conclusion. Techniquement je n’ai pas grand chose à leur reprocher, tout est bien exécuté, mais malheureusement l’ensemble manque cruellement de moment significatif : pas de solo, pas de breakdown, pas de refrain emblématique… mis à part sur « Broken Arrow« .

J’ai donné à l’album encore quelques chances afin de me faire changer d’avis, et quelque chose a changé dans ma réflexion. L’album n’est pas aussi mémorable que je l’aurais voulu, mais par contre il a un énorme potentiel en live et c’est peut être ce que le groupe voulait dès le début.