Electric Callboy + Blind Channel + Future Palace @L’Olympia, Paris

La première (et dernière !) fois que j’ai vu Electric Callboy sur scène, le groupe s’appelait encore Eskimo Callboy et jouait un mélange de Metalcore et de Deathcore en allemand déguisés avec des costumes de lapin ! C’était en 2012 au SummerBreeze en Allemagne, le groupe m’avait laissé une bonne impression mais je n’avais pas poussé plus loin. Je les considérais comme un groupe de festival, que j’aurais été revoir avec plaisir mais que je n’écoutrais pas sur CD. Cependant, comme beaucoup de monde je suis tombé sur les excellents clips de « Hypa Hypa » et « We Got The Moves« , qui ont ravivé ma curiosité. L’écoute de leur dernier album « Tekkno » et les vidéos de leurs shows ont fini de me convaincre de retourner voir les allemands en concert.

Le concert est indiqué comme sold-out, et c’est confirmé à mon arrivée devant l’Olympia vers 16h45-17h, la foule est déjà présente. Je sens une grande attente pour le show ! Le nombre de costumes inspirés des clips de « Pump It » ou « Hypa Hypa » est impressionnant, de plus le public semble assez paritaire. Les portes ouvrent à 17h30 comme c’est la coutume maintenant (quel plaisir de ne plus attendre jusqu’à 18h30 dehors !). Une fois le pass photo récupéré et les informations prises, c’est le moment de profiter d’une soirée que j’espère placée sous le signe de la folie !

Future Palace

La soirée s’ouvre avec le trio berlinois Future Palace, qui distille un très bon post-hardcore sur CD (j’ai fais mes devoirs sur le chemin du concert !). D’emblée je remarque que les lights sont peu nombreuses mais très bien utilisées et surtout le son (ce qui sera une constante) est très clair sans être trop fort. Le groupe est mené de main de maître par la chanteuse Maria qui alterne les chants clairs et des growls de très bonne facture. Manuel à la guitare possède un certain charisme mais ne l’utilise pas plus que ça et reste beaucoup dans son coin de scène pour laisser l’autre côté à Johannes, le batteur, qui joue ses parties sans soucis. Il faut noter qu’il n’y a pas de bassiste et que les lignes de basse sont en sample. L’accueil du public est enthousiaste, répondant même aux demandes de circle pit et de wall of death. Petit cadeau de la part du groupe, le nouveau titre « Malphas » joué pour la seconde fois seulement en live. Maria, au moment de nous présenter le titre dit attendre nos retours sur la chanson. Elle sera exhaussée par des applaudissements nourris du public à la conclusion du titre au plus grand bonheur des membres de Future Palace. Le set monte d’ailleurs en puissance au fur et à mesure avec de plus en plus de growls et de parties lourdes. C’est, ma foi, une très bonne entrée en matière pour entamer cette soirée. C’est sous une pluie d’applaudissements sincères que le groupe quitte la scène, non sans proposer à ceux qui le souhaitent de se retrouver au merch pour discuter.

Setlist :

  1. Dead Inside
  2. Ghost Chapter
  3. Flames
  4. Defeating Gravity
  5. Fever
  6. Malphas
  7. Heads Up
  8. Paradise

Blind Channel

Après 15 petites minutes de répis, les finlandais de Blind Channel rentrent sur scène. Tout de suite l’ambiance est différente, une petite melonite aigüe semble accompagner le groupe qui officie dans un style assez particulier que je qualifirai de mélange entre Linkin Park et Electric Callboy mais sans le côté fun. Pour continuer dans les comparaisons, les deux chanteurs ont chacun leur style, Joel Hokka à la Alexi Laiho (RIP) et Niko Moilanen avec son chapeau de cowboy serait plus un Axl Rose en survêt. Les représentants finlandais à l’Eurovision 2021 semblent avoir de nombreux fans de la salle qui vont donner de la voix et participer de manière très énergique au show. Les membres occupent bien la scène et leur musique est assez efficace mais je ne suis pas totalement convaincu par l’ordre des titres qui vont à certains moments refaire tomber l’ambiance. De plus, le groupe donne le sentiment d’en faire beaucoup trop : attitude de « poseurs » et assez hautain, ceci combiné à quelques pains (notamment à la batterie), font que mon impression est très mitigée.  La salle ne semble pas partager mon point de vue, car l’enthousiasme et la réaction du public est grande lorsque le groupe annonce qu’il reviendra en France pour une tournée en tête d’affiche en fin d’année.

Setlist :

  1. Alive or Only Burning
  2. We Are No Saints
  3. Died Enough for You
  4. Over My Dead Body
  5. Bad Idea
  6. FLATLINE
  7. Left Outside Alone (Anastacia cover)
  8. Balboa
  9. Dark Side

Electric Callboy

C’est au son des « Dö-dö-dö » de « We Got The Moves » chantés par le public que les stars de la soirée lancent leur vidéo d’introduction pour « Tekkno Train » avant de fouler les planches dans une ambiance de folie. Comme je l’ai déjà dit, le son est très bien équilibré (mais pour chipoter, peut-être que Kévin au chant est un poil sous-mixé), les lights sont superbes et l’écran en fond de scène diffuse soit les paroles des morceaux, soit des éléments visuels très sympas voir même des plans du public. À noter l’absence du guitariste Daniel pour des raisons familiales. La première partie du show fait la part belle aux titres un peu plus anciens, avec également le traditionnel bisou entre Nico et Kévin, les public qui s’assoit pour le début de « Supernova« . D’ailleurs la soirée sera sous le signe de l’inclusivité (bonne manière de répondre à leurs détracteurs qui les ont obligé à changer de nom), avec de nombreux drapeaux arcs-en-ciel déployés par le groupe, le bisou dont je viens de parler et les nombreuses déclarations d’amour entre les 2 chanteurs qui seront le fil rouge du concert. Les titres s’enchaînent jusqu’à la première petite pause avec un solo de batterie qui sert aux autres membres du groupe à préparer leurs tenues pour la mythique chanson « Hypa Hypa » qui va déclencher la folie dans la salle. Je pense que toutes les personnes ayant un costume à l’image du clip ont slammé pendant la chanson ! Le public va continuer à chanter les « Po-po-po » (à ne pas confondre avec les « Dö-dö-dö » de « We Got The Moves » !) à la fin de la chanson pendant quelques temps. Et maintenant c’est parti pour les classiques et les morceaux du dernier album, notamment avec « Hurrican » ou le groupe demande d’ouvrir un pit non pas pour un wall of death mais pour faire un dancefloor, en demandant à chacun de trouver un partenaire pour danser à 2. Suivi de « Fuckboi » avec Maria de Future Palace qui livre une belle prestation même si je sentais quelques hésitations dans le placement de sa voix, mais c’est toujours un moment sympa d’inviter des membres des premières parties sur scène. Le fil rouge est de retour, pour célébrer l’amour entre Nico et Kévin, à force d’être ensemble sur la route et d’être dans la ville de l’amour, un piano de forme très évocatrice (phallique pour utiliser un terme très poli) est amené. Kévin en profite pour chanter quelques reprises à Nico accompagné d’une guitare sèche et en demandant au public de ne pas faire de bruits jusqu’à ce que l’amour soit à son paroxysme. « Parasite » et la très attendue « MC Thunder » suivent avant le déploiement d’un grand drapeau aux couleurs LGTB+ avec les têtes des membres du groupes sur des corps bodybuildés, annonçant le rappel et surtout « Pump It« . C’est sur une intro d’encouragements à la salle de muscu que le rideau tombe pour les trois derniers titres ! Après « Pump It« , c’est au tour de « Spaceman« , que j’apprécie de plus en plus et qui rend très très bien en live, puis enfin, le moment tant attendu : « We Got The Moves« . L’intro du titre se prolonge le temps de faire monter la pression avec les petits mouvements de tête sur le rythme électro. Les tenues du clip sont également de sortie et lorsque la chanson se lance, toute la fosse lâche tout ce qu’il lui reste d’énergie pour faire bouger le sol flottant de l’Olympia une dernière fois et finir en beauté ce set !

J’espérais une soirée folle et je n’ai pas été déçu ! Que se soit les premières parties (même si personnellement je n’ai pas plus apprécié Blind Channel que ça) l’ambiance y était, mais surtout, les allemands de Electric Callboy ont été à la hauteur de leur réputation : un sacré groupe de live. À noter que chaque membre a donné un petit quelque chose, avec l’aide des premiers rangs, à une petite fille juchée sur les épaules de son père : le genre de geste toujours sympa et attendrissant à voir. J’attends avec impatience de voir comment ils vont retourner la Mainstage lors de leur passage au Hellfest, le 18 juin prochain ! La soirée se prolonge avec « We Got The Moves » chantée par le public sortant de la salle : c’est un signe qui ne trompe pas !

Setlist :

  1. Tekkno Train
  2. MC Thunder II (Dancing Like a Ninja)
  3. Hate/Love
  4. The Scene
  5. Castrop X Spandau
  6. Supernova
  7. Arrow of Love
  8. Mindreader
  9. Best Day
  10. Drum Solo
  11. Hypa Hypa
  12. Crystals
  13. Hurrikan
  14. Fuckboi (with Maria Lessing of Future Palace)
  15. Let It Go / When You Say Nothing at All / I Want It That Way
  16. Parasite
  17. MC Thunder
  18. Pump It
  19. Spaceman
  20. We Got the Moves

Je remercie chaleureusement Valérie pour cette accréditation, ainsi que l’Olympia et son personnel pour leur accueil. Et bien entendu les groupes pour leur prestation.

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