GloryHammer
« Return to the Kingdom of Fife«
Format: Album
Genre: Power metal
Pays: Écosse
Label: Napalm Records
Sortie: 02.06.23
Note: 4/5
Il y a eu un grand changement chez les écossais de GloryHammer avec le départ du charismatique chanteur Thomas Winkler, qui a été remplacé par un chypriote : Sozos Michael (qui reprend le rôle d’Angus McFife), que j’ai découvert au Hellfest l’an dernier et qui m’a convaincu avec un timbre de voix très proche de celui de son prédécesseur. Il reste à voir ce que cela va donner au niveau des compositions sur un album complet et c’est qu’on va voir tous ensemble ! En tout cas, au niveau de l’artwork de « Return to the Kingdom of Fife« , on est sur la continuité de ce que propose GloryHammer avec des terres ravagées, un château en ruine et un joli champignon nucléaire pour faire bon poids bonne mesure ! Au niveau des titres, le petit guide touristique des villages écossais continue avec Pittenweem et Abernethy. L’album comporte 10 titres dont le dernier qui dure 12 minutes comme c’est souvent la norme avec GloryHammer. Il est temps d’aller écouter la suite des aventures d’Angus McFife contre les hordes du sorcier Zargothrax !
Fini de discuter, c’est parti pour les choses sérieuses. En dehors de l’intro « Incomming Transmission« , qui est d’ailleurs assez classique pour le style, je sens que l’album est divisé en 2 parties, notamment au niveau du chant. La première partie de « Return to the Kingdom of Fife » (jusque « Fife Eternal« ), Sozos Michael semble sur la retenue et chante sur un ton plus grave. L’effet est pas désagréable mais retire une peu le côté « foufou » du groupe. Je préfère la seconde partie avec ce chant plus aigüe et qui est vraiment la marque des grands titres de GloryHammer. Après l’introduction, l’album se lance avec « Holy Flaming Hammer of Unholy Cosmic Frost » (oui ils aiment toujours autant les titres à rallonge) et ses claviers en avant. Le rythme est sympathique mais le chant plus grave enlève de la folie. Même constat pour « Imperium Dundaxia » qui est dans la continuité, mais reste un morceau efficace. « Wasteland Warrior Hoots Patrol » apporte un peu de folie grâce aux claviers de Christopher Bowes mis en avant, pendant que « Brothers of Crail » suit la trace des grands hymnes du groupe, en étant taillé pour le live.
On entame ce que je qualifie de seconde partie de l’album avec ce changement dans le chant de Sozos Michael. Ce changement se manifeste par des couplets chantés avec une voix plus aigüe sur « Fife Eternal » où Noa Gruman (Scardust/Hellscore) est invitée au chant. Le refrain est bon, le duo guitare/clavier est bien exécuté, cette « seconde » partie s’amorce très bien ! Petite introduction grandiloquente avec des effets électros et « Sword Lord of the Goblin Horde » débute. Elle oscille entre la power balade et du power classique, le refrain en chœur est très bon et Sozos Michael se lâche (enfin !) sur la fin du titre. La petite tournée des villes d’Écosse commence avec « Vorpal Laserblast of Pittenweem » : probablement le titre le plus rapide de « Return to the Kingdom of Fife » avec « Maleficus Geminus (Colossus Matrix 38B – Ultimate Invocation of the Binary Thaumaturge)« . Ben Turk appose quelques blast beats à la batterie, Paul Trempling en profite aussi pour lâcher un solo de guitare bien rythmé. On prend la voiture pour faire 50km vers le Nord-Ouest et atteindre le « Keeper of the Celestial Flame of Abernethy« , morceau plus fun avec un refrain efficace qui ressemble beaucoup à du Beast in Black !
Je termine par mon péché mignon : une chanson de plus de 10 minutes (12:10 exactement) et un titre extrêmement long : « Maleficus Geminus (Colossus Matrix 38B – Ultimate Invocation of the Binary Thaumaturge) » ! L’introduction et le début sont assez sombres avec un rythme très rapide. Cette première partie dure presque 5 minutes avant de repartir avec une référence au refrain du hit « Gloryhammer« . Les soli sont très cools et amènent sur une fin moins sombre mais plus rapide avec de nombreux blasts avec des voix électroniques. Une bien belle conclusion.
GloryHammer nous offre un album un peu inégal, notamment au chant du nouveau Angus McFife : les premiers morceaux sont chantés un poil trop grave à mon goût et font perdre tout le côté festif et décalé du groupe au profit de quelque chose de plus sérieux qui n’est pas forcément l’image du groupe. Cela évolue au fur et à mesure de l’album pour retourner à ses racines avec un chant plus aigüe et donc des chansons que je préfère ! Musicalement parlant, GloryHammer n’a rien perdu de sa patte dans la composition de chansons accrocheuses avec des refrains qui seront repris par le public en concert !
Tracklist :
1. Incoming Transmission
2. Holy Flaming Hammer of Unholy Cosmic Frost
3. Imperium Dundaxia
4. Wasteland Warrior Hoots Patrol
5. Brothers of Crail
6. Fife Eternal
7. Sword Lord of the Goblin Horde
8. Vorpal Laserblaster of Pittenweem
9. Keeper of the Celestial Flame of Abernethy
10. Maleficus Geminus (Colossus Matrix 38B – Ultimate Invocation of the Binary Thaumaturge)