Signs of the Swram : « Amongst the Low and Empty » @Century Media

« Amongst the Low and Empty » est déjà le 5ème album des américains. Pourquoi déjà ? Il faut remonter en 2016 pour la sortie de leur tout premier album : vous avez bien fait le calcul, en seulement 7 ans, ils ont déjà sorti 5 albums. Et seulement un seul membre du groupe est là depuis le début, autant dire qu’il y a eu un sacré turn over chez SOTS. Cet album est le début d’une nouvelle ère pour le groupe. En effet, puisqu’ils viennent de signer chez Century Media (dont le catalogue typé deathcore commence par être bien rempli) et sortent d’une tournée intensive et réussie après leur dernier album « Absolvere« . Les voilà, donc, regonflés à bloc pour défendre ce nouvel album. Fini les créatures sordides ou autres pochettes macabres, ce nouveau visuel se veut très épuré, on se demande même ce qu’on regarde ? En sera-t-il de même pour le côté musical ? Réponse maintenant !

L’album attaque fort, très fort même, avec le morceau éponyme. La première section rythmique se veut extrêmement puissante. Justement c’est en ce premier point que j’aimerais féliciter le groupe : la production est bien plus impressionnante que par le passé, le son est bien plus massif et travaillé et le mix en est la preuve parfaite. Cela annoncerait-t-il l’album de la maturité ? Il est trop tôt pour le dire mais ce premier morceau donne envie de continuer le voyage. Alors qu’on approche de la fin du premier morceau, voilà que mon visage se fissure, ma mâchoire s’ouvre en grand et qu’un grand « wow » s’en échappe. Le break de fin est absolument dantesque, lourd, sans concession et surprenant par l’ajout de sons électroniques. Il finira certainement par être nommé dans les « heaviest breakdown of 2023 », ça c’est sûr ! Et oui tout ça pour un premier morceau, ça frappe très très fort ! « Tower of Torsos » se démarque par son refrain ultra catchy et la volonté du groupe de diversifier leur son : l’ajout de sons électroniques est là aussi utilisé et surtout, est utilisé à bon escient. Ce deuxième morceau est une nouvelle réussite. « Pray for Death » est le synonyme pur et simple de « deathcore » : c’est vraiment tout ce qu’on peut et qu’on veut entendre quand on écoute un groupe de deathcore, et Signs of the Swarm le retranscrit à merveille. L’enchaînement « Dreamkiller » et « The Witch Bekons » est vraiment intéressant. La première aurait tendance à être le « tube » de l’album avec un refrain semi chanté, ça serait un bon moyen de communion avec le public si celle-ci était jouée en live. La deuxième a une section rythmique digne des plus gros rouleaux compresseurs et c’est une de mes préférées avec en guest Matthew Heafy de Trivium. Oui c’est un très gros featuring en effet, mais paradoxalement, il n’est pas du tout mis en valeur : il y avait tellement de possibilités pour en faire une vraie claque, c’est dommage. Mais j’ai quand même adoré cette chanson. « Echelon » est une pure dose de vitamines core, et montre un peu plus le souhait du groupe de vouloir incorporer de nouvelles sonorités dans leur musique : et la fin de la chanson « Faces Without Names » en est le parfait exemple. On conclut l’album avec « Malady« , qui est particulièrement très réussie avec son ambiance malaisante (notamment sur sa fin). Une nouvelle fois le groupe innove dans leur style et propose quelque chose de très travaillé.

Finalement, que peut-on retenir de ce « Amongst the Low and Empty » ? Pour ma part, je le ressens comme l’album le plus abouti de la carrière du groupe. Notamment grâce à leur volonté de se dépasser artistiquement en proposant des sonorités plus variées. J’étais sceptique quant à la qualité de cet album car moins de 2 ans le sépare de leur dernier album. Mais ils ont relevé le défi et ont réussi à faire encore mieux… Néanmoins cet album ne changera pas la face du metal ou du deathcore en général, mais en tant qu’amoureux du deathcore, c’est une franche réussite : l’écriture, la production et la volonté du groupe à aller encore plus loin est a souligné. Merci et bravo !