Hideous Divinity
“Unextinct”
Format: Album
Genre: Death metal
Pays: Italie
Label: Century Media
Sortie: 22.03.24
Note: 5/5
Le death metal regorge de tonnes de sous catégories, comme le death metal technique ou encore le brutal death metal, et certains d’entre elles se démarquent des autres… Hideous Divinity fait partie de ces groupes qui arrivent à donner plus de reliefs et d’envergure dans leur musique, et dans le death metal en général (et je parle uniquement de la version simple du death metal). Fini le carnage auditif à répétition des débuts, car ce “Unextinct” s’annonce grand, très grand. 5 ans après “Simulacrum”, qui amorçait déjà un virage plus death metal que technical brutal death, ce nouvel album se veut bien plus cinématographique et épique.
Justement l’album s’ouvre avec “Dust Settles on Humanity”, un titre annonciateur de la fin de monde, rien que ça… Cette ouverture donne le ton et dévoile une nouvelle facette du groupe. Cette facette se distingue par l’envie de nous faire vivre et ressentir ces nouveaux morceaux ici présentés. “Unextinct” est l’album le plus complexe de leur carrière et paradoxalement le plus accessible. Les morceaux tels que “The Numinous One”, “Atto Quarto” et “Leben Ohne Feuer” sont des morceaux immenses et intenses : les italiens font une démonstration d’écriture technique et de dimension épique en l’espace de quelques minutes. Les riffs sont très recherchés et s’enchaînent les uns avec les autres, aussi bien que l’auditeur doit s’accrocher pour suivre (et petite confiance : il m’aura fallu bien 6/7 écoutes afin de pouvoir assimiler l’album dans son intégralité). Du coup voilà, nous avons cet album qui d’un côté regorge de richesses et de complexités et d’un autre côté, on retrouve des chansons bien plus accessibles où les riffs sont peut-être plus entêtants et percutants. “Against the Sovereighty of Mankind” et “Quasi-Sentient” se démarquent par leur approche plus directe. Mais là où le groupe sublime son art, c’est grâce à son introduction “Dust Settles on Humanity” et ses interludes “Hair, Dirt, Mud” et “Der Verloren Sohn” : mine de rien ces quelques minutes donnent à cet album la dimension « épique et intimiste » que le groupe voulait nous transmettre, et c’est grandement réussi.
Hideous Divinity signe sans aucun doute l’un des meilleurs albums de death metal de l’année. Tout est mesuré et calculé au millimètre. Le tout intelligemment dosé afin de tenir l’auditeur captivé tout au long de ses 51 minutes. “Unextinct” est immense, brutal et tout aussi intimiste, ce qui donne à l’album LA DIMENSION qu’il mérite. Les italiens délivrent leur meilleur album (pour le moment) de leur carrière tout simplement.
Tracklist :
- Dust Settles On Humanity
- The Numinous One
- Against The Sovereignty Of Mankind
- Atto Quarto: The Horror Paradox
- Quasi-Sentient
- Hair, Dirt, Mud
- More Than Many, Never One
- Der Verlorene Sohn
- Mysterium Tremendum
- Leben Ohne Feuer