Bloodorn: « Let the Fury Rise » @Reaper Entertainment

Alors que Nils Courbaron est déjà guitariste dans plusieurs formations connues, aujourd’hui il réalise enfin un de ses grands rêves: celui d’avoir son propre groupe, son propre projet, son bébé à lui! En effet, ce nouveau né nommé Bloodorn, se veut rapide, technique et brutal mais aussi et avant tout mélodique et catchy: du power metal mais qui s’inspire aussi des éléments de la scène metal extrême. Ce premier disque “Let the Fury Rise”, est donc la promesse de renouveler le style, et sortira le 24 mai prochain via Reaper Entertainment avec une pochette signée Rusalkadsegin.

L’album s’ouvre sur “Overture χιϛ”, un morceau très court, mais tout en crescendo, qui ouvre la voie aux titres qui vont suivre… Comme la chanson “Under the Secret Sign”, dans laquelle on pourrait presque trouver des similitudes avec les incontournables et géants de DragonForce, mais avec une approche plus agressive qui tire plutôt vers le death metal. C’est également un morceau avec des refrains très fédérateurs, tout comme le titre éponyme “Bloodorn”. À la mi-album, on retrouve le très rapide et le très complexe “God Won’t Come” dans lequel le groupe est rejoint par la chanteuse Nicoletta Rossellini (Alterium, anciennement Kalidia) et le guitariste Raf Pener (T.A.N.K et Dropdead Chaos). C’est certainement le morceau le plus brutal de ce premier opus, où on découvre l’amplitude du timbre de Mike Livas, alternant entre chant guttural et chant clair… mais également le plus technique, notamment grâce à son break-down lourd à la Textures et ses nombreux changements de tonalité. Enfin on clôture cette écoute avec une reprise des Nameless Ghouls dirigées par Papa Emeritus, “Square Hammer”. Ce n’est pas la première fois que le guitariste reprend du Ghost, tant il apprécie les suédois. En effet, une version de la chanson “Kiss the Go-Goat” est disponible, reprise avec Melissa Bonny et Adrienne Cowan. 

Pour conclure, “Let the Fury Rise” est l’album qui dépoussière le genre qui manque cruellement d’inspiration ces derniers temps… Cette affirmation se justifie par, bien que “l’étiquette” power metal est clairement majoritaire sur ce disque, le groupe s’autorise parfois quelques libertés flirtant avec des sonorités presque death metal (car inspiré par des groupes tels que The Dahlia Murder, Fleshgod Apocalypse ou encore Necrophagist). Mais également par la violence des paroles qui abordent la situation mondiale actuelle plutôt que les thématiques classiques du power metal comme les guerres de religions, les dragons et les chevaliers…